Défaut de dimensionnement au séisme du pont de manutention du combustible

Publié le 09/06/2016

Magasin interrégional du Bugey (MIR) Entreposage de combustible neuf - EDF

La société EDF a déclaré le 30 mai 2016 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif à la mise en évidence d’un défaut de dimensionnement au séisme majoré de sécurité[1] (SMS) du pont de manutention du combustible neuf du magasin interrégional (MIR) du Bugey (Ain), à l’occasion du réexamen périodique de cette installation, en cours d’instruction par l’ASN.

Cette installation constitue pour la société EDF, un entreposage intermédiaire d’assemblages  combustibles neufs destinés au parc des réacteurs nucléaires. Les assemblages combustibles sont manipulés au moyen d’un pont de manutention qui doit résister au SMS. A l’occasion du réexamen périodique du MIR, EDF a mis en évidence un défaut de dimensionnement de ce pont dont la tenue n’est pas assurée en cas de SMS.

Le pont est habituellement garé en position de sécurité à un emplacement où sa chute ne peut occasionner aucun dommage aux assemblages combustibles. En période de manutention des assemblages et en cas de survenue d’un SMS, le pont pourrait agresser les assemblages et occasionner leur chute.

EDF a pris des dispositions compensatoires pour pallier les conséquences d’une défaillance du pont en cas de séisme. A l’issue de l’instruction du réexamen périodique de l’installation, l’ASN statuera sur les éventuelles dispositions de renforcement du pont à mettre en place.

Aucun séisme ne s’étant produit, l’incident n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté de l’installation, sur les salariés du site ou sur l’environnement. Toutefois, en raison de la découverte, à l’occasion du réexamen périodique de l’installation, d’un écart de conformité remettant en cause la tenue au SMS du pont de manutention des assemblages de combustibles neufs, l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES qui compte 8 niveaux, de 0 à 7.

   


[1] Le séisme majoré de sécurité (SMS) est obtenu en majorant d’un niveau l’intensité du séisme maximal historiquement vraisemblable (SMHV). Les installations nucléaires doivent être conçues et exploitées pour résister à un SMS.

Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie