Centrale nucléaire de Flamanville

Réacteurs 1 et 2 de la centrale de Flamanville - © ASN/P. Beuf

Le site de Flamanville abrite la centrale nucléaire exploitée par EDF dans le département de la Manche, à 25 km au sud-ouest de Cherbourg. Le site se trouve à une quinzaine de kilomètres des îles anglo-normandes. Cette centrale nucléaire est actuellement constituée de deux réacteurs à eau sous pression en exploitation d'une puissance unitaire de 1300 MWe.Par ailleurs EDF a été autorisé, par décret en date du 10 avril 2007, à construire sur le site de Flamanville un réacteur dit "de 3eme génération" de type EPR. Le réacteur 1 constitue l'installation nucléaire de base (INB) n°108, le réacteur 2 l'INB n°109 et le réacteur n°3 (EPR) l'INB n°167.

En bref

439

Lettres de suite d'inspection

Consultations du public

127

Avis d'incidents

271

Rêglementation

Principales étapes réglementaires

	Réacteur 1	Réacteur 2	Réacteur 3
Décret d'utilité publique	22/12/1977
Décret de création et décret(s) modificatif(s) éventuel(s)	-		10/04/2007
Date de 1ère divergence	27/09/1985	12/06/1986	-
Autorisation d'utiliser le MOX	Non		-
Décisions de l’ASN relatives aux prélèvements d’eau et aux rejets des effluents liquides gazeux	Décision n° 2018-DC-0639 de l’ASN du 19 juillet 2018 fixant les valeurs limites de rejet dans l’environnement des effluents des installations nucléaires de base n° 108, n° 109 et n° 167 exploitées par Électricité de France (EDF) dans la commune de Flamanville Décision n° 2018-DC-0640 de l’ASN du 19 juillet 2018 fixant les prescriptions relatives aux modalités de prélèvement et de consommation d’eau, de rejet d’effluents et de surveillance de l’environnement des installations nucléaires de base n° 108, n° 109 et n° 167 exploitées par Électricité de France (EDF) dans la commune de Flamanville
Mise en service	Lettre SIN n°3903/89 du 21 décembre 1989		-

Date de la dernière mise à jour : 22/05/2025

Appréciations 2024

L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Flamanville en matière de sûreté nucléaire, de radioprotection et d’environnement rejoignent l’appréciation générale portée sur les centrales nucléaires d’EDF.

Dans le domaine de la sûreté nucléaire, l’ASN a observé une situation stable concernant la maîtrise de l’état des installations et l’application des principes fondamentaux de sûreté par les agents et les entreprises extérieures. Concernant la conduite et l’exploitation des réacteurs, l’ASN considère que les performances du site sont stables, mais restent fragiles. Le redémarrage du réacteur 2, réalisé à l’issue d’un arrêt comportant de nombreuses opérations de maintenance, dont les requalifications décennales des circuits secondaires, s’est globalement bien déroulé. Néanmoins, l’année 2024 a été marquée, comme les années précédentes, par un nombre important d’événements significatifs déclarés à l’ASN en lien avec un défaut de surveillance de l’installation ou un non-respect du référentiel d’exploitation. Sur ces points, l’exploitant doit notamment mettre en œuvre des actions pour améliorer la rigueur au sein du service chargé de la conduite des réacteurs.

Concernant les opérations de maintenance, l’ASN considère qu’elles ont été réalisées de manière maîtrisée par l’exploitant pendant les arrêts de réacteur qui se sont déroulés en 2024, et ce malgré l’avarie survenue durant un essai sur un groupe électrogène de secours en début d’arrêt du réacteur 2, qui a conduit à revoir la planification des activités. Pour 2025, l’exploitant doit porter une attention particulière à la coordination et à la surveillance des activités sous-traitées, en particulier lors de l’arrêt du réacteur 2, durant lequel le remplacement des quatre générateurs de vapeur est programmé.

Les performances en matière de radioprotection sont demeurées stables en 2024, avec un processus de détection et d’analyse des événements significatifs pour la radioprotection efficace. Néanmoins, des anomalies en matière de port des équipements de dosimétrie et de maîtrise du risque de dispersion de la contamination sont encore présentes cette année. Des améliorations sont attendues par l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) sur ces deux points.

En matière de protection de l’environnement, l’ASN observe une situation stable, avec un exploitant maîtrisant les impacts de ses installations et cherchant à les réduire. L’année 2025 doit être mise à profit pour améliorer la réactivité lors de la détection d’anomalies et rendre plus rigoureux le traitement des déchets produits en phase d’arrêt de réacteur.

En matière d’inspection du travail, l’ASN considère que, malgré une organisation apparemment robuste, l’exploitant ne progresse pas suffisamment sur ses points faibles pour considérer la situation comme satisfaisante. La survenue de plusieurs accidents, dont un particulièrement marquant, a justifié le déploiement par l’exploitant d’un plan d’action dédié en fin d’année 2024. L’ASNR sera particulièrement vigilante dans l’avancement et le suivi de ce plan d’action.