Non-respect des règles générales d’exploitation concernant la disponibilité d’un capteur de niveau participant au système de protection du réacteur 1
Le 19 juin 2025, l’exploitant de la centrale nucléaire de Gravelines a déclaré à l’ASNR un événement significatif pour la sûreté relatif au non-respect des règles générales d’exploitation (RGE) concernant l’indisponibilité d’un capteur de niveau du réservoir de refroidissement de la piscine (PTR) participant au système de protection du réacteur 1 (RPR).
Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’ASNR qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées.
Le système RPR a pour principales fonctions la détection de situations anormales, l'arrêt automatique du réacteur et le déclenchement des systèmes de sauvegarde appropriés en situation accidentelle.
Le réservoir PTR est destiné à remplir la piscine du réacteur lors du déchargement ou du rechargement du combustible, et à assurer notamment le refroidissement du cœur du réacteur dans certaines situations accidentelles en alimentant en eau borée les systèmes de sauvegarde d'injection de sécurité (RIS) et d'aspersion de l'enceinte (EAS).
Le 13 juin 2025, en parallèle d’une activité se déroulant au pied du réservoir PTR, une pré-alarme concernant le suivi de niveau du réservoir PTR donné par un des capteurs est apparue en salle de commande, pour s’acquitter une minute plus tard. L’opérateur a identifié cette pré-alarme et s’est assuré que l’information présente sur le lecteur de niveau était cohérente avec celle des autres capteurs de niveau.
Le 14 juin, la filière indépendante de sûreté de l’exploitant a demandé des éléments de compréhension sur cette fluctuation de signal du capteur. Des investigations ont permis d’identifier que la vanne de tête du capteur était partiellement fermée. La remise en configuration normale du circuit a permis d’arrêter le phénomène de fluctuation.
Le capteur de niveau était à considérer comme indisponible pendant sa phase de fluctuation, qui a duré une trentaine d’heures. Cela a conduit à considérer, a posteriori, que la conduite à tenir prévue par les RGE, qui impose un repli du réacteur sous 24 heures, n’avait pas été respectée.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence pour les personnes et l’environnement. Néanmoins, en raison de la détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires (INES).
Date de la dernière mise à jour : 24/06/2025
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie