Non-respect a posteriori de la conduite à tenir prévue par les règles générales d’exploitation du réacteur 3
Le 30 mai 2025, l’exploitant de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) un événement significatif pour la sûreté relatif au non-respect a posteriori de la conduite à tenir prévue par les règles générales d’exploitation (RGE), suite à la perte totale de la disponibilité d’une mesure de surveillance du circuit secondaire du système de surveillance post-accidentelle (SPA) du réacteur 3.
Le système SPA fournit en salle de commande des informations permettant à l’exploitant de connaître l’état du réacteur en situation accidentelle. Il est constitué de plusieurs matériels et fournit différentes indications disponibles sur des enregistreurs.
Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’ASNR qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées. En cas d’indisponibilité totale d’un de ces enregistreurs lorsque le réacteur est en arrêt normal sur générateur de vapeur, les RGE imposent le repli du réacteur en arrêt normal sur réfrigérant d’arrêt sous 8 heures.
Le 26 mai 2025, alors que le réacteur 3 est en arrêt normal sur générateur de vapeur, l’exploitant a constaté des incohérences dans l’affichage d’un enregistreur du système SPA associé au suivi du niveau d’eau d’un des générateurs de vapeur. Dès la découverte de l’écart, l’exploitant a pris des dispositions qui lui ont permis de retrouver la disponibilité de cet enregistreur. Toutefois, les investigations menées a posteriori par l’exploitant l’ont conduit à considérer que l’enregistreur était resté indisponible pendant plus de dix heures. Dans ces conditions, les RGE, qui prévoient le repli du réacteur sous 8 heures, n’ont donc pas été respectées.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Les autres mesures de niveau d’eau dans le générateur de vapeur sont restées disponibles pendant toute la durée de l’événement.
Toutefois, en raison de sa détection tardive, cet événement, qui a affecté la fonction de sûreté « support », initialement classé au niveau 0, a été reclassé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Date de la dernière mise à jour : 31/07/2025
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie