Défaut de contrôle et d’essai périodique relatif à la surveillance du risque d’incendie
Le 27 mai 2025, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) de Marcoule a déclaré à l’ASNR un événement significatif survenu dans l’installation Atalante (INB 148), à la suite de la découverte du non-respect de la périodicité de suivi de la densité de charge calorifique (DCC) des locaux de l'installation.
La DCC représente la quantité d’énergie susceptible d'être dégagée, en cas d’incendie, par la totalité des matériaux combustibles compris dans un local. Celle-ci doit être maintenue à un niveau aussi faible que possible et être suivie dans le temps.
Le suivi périodique de la charge calorifique dans les locaux d'Atalante est une exigence des règles générales d’exploitation de l’installation (RGE) en matière de gestion du risque d’incendie. Le référentiel de sûreté d’Atalante précise que la réévaluation de la DCC doit être réalisée tous les trois ans, sauf dans les locaux en zone radiologique rouge (réévaluation tous les cinq ans), et dans les locaux particulièrement exposés au risque d’incendie (DCC supérieure 1 200 MJ/m², ou présence de plus de 150 litres de produits inflammables) auquel cas la réévaluation est annuelle.
Les dernières campagnes de réévaluation de la DCC datent de 2019 dans les bâtiments SGA, DRA, CHA, DHA, LEGS, et de 2020 dans le bâtiment SGI d’Atalante. Aucune des périodicités annuelle, triennale et quinquennale n’a donc été respectée, ce qui constitue un écart au référentiel de sûreté de l’installation. La multiplicité des locaux impactés par cet écart et le temps pendant lequel ces contrôles n’ont pas été réalisés donnent un caractère générique à cet événement dans le périmètre d’Atalante.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. En raison de son caractère générique, l’ASNR classe cet événement au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
L’exploitant a initié une analyse des locaux concernés pour identifier toute évolution significative d’une valeur de DCC par rapport à sa valeur de référence. Il n’a pas détecté à ce jour de dépassement de ces limites. Le cas échéant l’exploitant devra mettre en œuvre des mesures compensatoires vis-à-vis du risque d’incendie.
Date de la dernière mise à jour : 04/06/2025
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie