Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Bonjour à tous,
Voilà le public français "consulté" pour examiner et donner son point de vue sur "le projet d’avis" que doit prononcer l’ASN en Octobre 2017, concernant la cuve du réacteur EPR de Flamanville (INB n° 167).
A quel titre ?
Depuis quand les personnels de l’ASN, de l’IRSN et le Groupe Permanent d’Experts, ayant la charge du suivi des installations nucléaires et de leur utilisation, et qui ont de longue date démontré leurs compétences empreintes de sévérité et leur indépendance, reconnues dans le monde entier, devraient-ils se soumettre aux accusations (voire humiliations) de la part de personnes qui, comme moi, n’ont aucune connaissance sur le sujet ?
Je ne sais quelles sont les motivations qui ont conduit à la médiatisation du sujet et à cette consultation publique ; que ce soit une réaction épidermique de l’ASN, une remise en cause des industriels du nucléaire ou l’ouverture d’une tribune aux antinucléaires, le résultat obtenu sera un lamentable gâchis !
En ce qui me concerne, je récuse formellement cette démarche offensante pour des individus qui méritent le respect de tous.
* Que l’on propose une réflexion ou une enquête sur le choix des énergies en France, suite à des exposés simples, éclairés et factuels (et pas uniquement écologistes) : OUI !
Ne rêvons pas de la panacée de la transition énergétique et posons-nous les bonnes questions. Combien faut-il d’éoliennes et/ou de panneaux photovoltaïques pour remplacer les 58 centrales nucléaires (en tenant compte de l’absence de vent et de soleil, et ces installations sont elles aussi propres qu’annoncées) ?
* Que l’on soumette à l’opinion publique un sujet de ce niveau technique et de cette responsabilité : NON !
La diffusion de tous ces rapports par l’ASN, est une preuve du souci de transparence qui permet à chacun de prendre connaissance d’informations primordiales et d’en faire bon usage.
A la lecture de tous ces commentaires, j’ai apprécié les analyses (du 30/07 au 03/08/2017) de : Onissoi, PhiDe, Jacques, Jean Mamadou Mercier, La Lozère avisée, Georges Sapy, etc, notamment pour les réflexions ou explications raisonnées (que l’on peut toujours contester) mais qui apportent quelques éclairages intéressants.
On devrait se réjouir de ce regain de démocratie mais la preuve est faite que la "démocratie participative", si chère à certains, et la "démocratie dirigée", si souvent utilisée par d’autres, sont en réalité des "dénis de la démocratie" et se transforment rapidement en vindicte populaire sans fondement. Les réseaux sociaux sont de nature à amplifier ce phénomène de rejet antidémocratique alors que telle n’est pas leur vocation initiale.
Les dernières élections françaises en sont une démonstration parfaite et significative !
Les commentaires du type "La cuve est la pièce essentielle du réacteur … " répétés des centaines de fois avec des variantes (y compris avec des souhaits de mort pour les petits enfants d’experts) montrent à quel point les endoctrinements, de quelque nature qu’ils soient (philosophiques, religieux, politiques, écologistes, économiques, etc. …), interdisent implicitement à certains individus d’exercer sereinement leur liberté de conscience tel que leur confère la loi française. C’est une remise en cause de la Démocratie !
La cuve de l’EPR est un sujet qui mérite que chacun puisse s’interroger, mais, la décision de la mise en service du réacteur doit demeurer de la responsabilité des experts et non soumise à des états d’âme ou des pressions.
S’il y a eu des manquements professionnels dans la filière nucléaire en France (et je pense que oui), ils doivent être sanctionnés par la justice à leur juste valeur. Le risque majeur pour la filière et ses salariés (y compris les sous-traitants) demeure la qualité des responsables de haut niveau, le fonctionnement des Comités d’Hygiène, de Sécurité et des conditions de Travail (CHSCT) et surtout la privatisation partielle ou totale du Secteur (le cas du Japon). Selon moi, l’ultra libéralisme n’est pas compatible avec la sécurité des salariés et de la population et encore moins avec la sûreté des installations.
La dilution des CHSCT avec les autres instances représentatives du personnel, envisagée par le gouvernement, est une erreur fondamentale notamment pour le nucléaire et d’autres professions à risques.
Un ancien défenseur des conditions de travail des salariés en toute indépendance et contre toute idéologie vous salue.

L'EPR de Flammanville n'est pas sûr en l'état actuel et le principe de précaution doit prévaloir sur toute autre considération. Les situations financières d'EDF et d'AREVA ne sont pas garantes d'un suivi irréprochable et sans concession de ces anomalies. Il faut savoir dire STOP lorsque la situation n'est plus maitrisée ; nous n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.
Depuis 2005, quelqu'un aurait du dire STOP. Aujourd'hui, 12 ans après... c'est à nous qu'il est demandé de prendre nos responsabilités, alors que des dirigeants n'ont pas été capables de diriger et mériter leur salaire. L’appât du gain, la peur des actionnaires, la honte de passer pour des guignols alors qu'ils sortent des grandes écoles et sont sensés être beaucoup plus intelligents que nous pauvre peuple ignare qui se contente d'allumer la télévision grâce à la fée électricité, sans se poser de question.
Indignez-vous, les fées n'existent pas, il est inique de se dédouaner en "consultant" le bon peuple pendant que celui-ci est en vacances... Vous êtes malins en fait, comme quoi faire des hautes études ça pose une perversité démocratique imparable.
Allez va, entre deux séances de bronzage cancérigène, je prends ma part de responsabilité et je pourrais dire à mes enfants :
-"Lorsqu'on m'a demandé mon avis sur la possibilité de procéder à l'exploitation d'une centrale nucléaire non conforme j'ai dis NON."

On croit rêver ! L'ASN explique tranquillement que des défauts ont été détectés, par manque de vigilance et de contrôle d'AREVA, que cela peut déclencher des risques importants, mais que la cuve et le couvercle sont déjà en place... donc on va laisser fonctionner la centrale. Au moins jusqu'en 2024 parce que ça prend 7 ans de fabriquer un nouveau couvercle ?! Mais s'il n'est pas conforme, on ne laisse pas fonctionner une centrale nucléaire de 1600 MW pendant 7 ans !!! Et qui nous dit que dans 7 ans, le couvercle sera conforme et qu'AREVA/EDF le changera véritablement ? On peut craindre une pirouette pour gagner du temps et éviter de dépenser des milliards supplémentaires pour le changer !

Quand on pense aux accusations récurrentes de certains médias et politiques sur des modes de productions plus viables et bien moins dangereux (éolien, solaire, hydraulique, etc.), comment expliquer qu'on s'acharne, en France, à soutenir une industrie moribonde, couteuse et dangereuse ! Les ENR fournissent une électricité à prix bien moins cher (70 à 80 €/MWh pour l'éolien, 55 à 65 €/MWh pour le dernier AO CRE pour le photovoltaïque) que le nucléaire avec l'EPR (> 110 €/MWh). A quoi bon s'acharner encore sur cette énergie, qui plus est avec de telles risques pour la population ?!

C'est tout simplement inacceptable. Prévoyons, calmement, une sortie du nucléaire et arrêtons, tout de suite, ce fiasco de l'EPR.

contenu de la gestion de la catastrophe nucléaire de Fukushima et des conséquences toujours actuelles (projet de rejet d'eau radioactive dans les océans) , nous voyons qu'il parait totalement inconscient de négliger des éléments de sécurité d'une centrale.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur EPR. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Depuis 2005, l’usine Creusot Forge d’AREVA fait peser de nombreux doutes quant à sa capacité à produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !