Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Mon avis en quelques mots : c'est un sujet d'une grande complexité qu'on ne peut pleinement trancher en 150 caractères. Qu'importe... L'augmentation de la population, l'habitution au confort que nous apporte la société moderne, la pollution qu'entraîne les énergies alternatives et leurs extractions, le coût géopolitique de ces extractions, l'état des finances publiques, tous ces éléments plaident pour un maintien du nucléaire. Et pourtant il est indéniable qu'il faut le quitter au plus vite. D'abord, parce que c'est inévitable. Le parc nucléaire n'est pas aux normes et son entretien invalide partiellement l'argument économique. Ensuite, parce que nos clients européens se sont eux dirigés vers des sources alternatives propres et qu'ils n'achèteront bientôt plus à ErDF (pour en finir avec l'argument économique en somme). Ce qui rend alors l'impact géopolitique du nucléaire plus immédiat et plus direct que celui des énergies fossiles par exemple (voir la colère récente du Luxembourg et de l'Allemagne quant aux centrales frontalières polluantes). Parce que la logique de pensée est alors erronée. Un mode de production énergétique ne doit pas être basé sur des coûts irrécupérables mais sur la réalité du marché : nous prenons un retard important dans le développement des énergies vertes en nous enfonçons la tête dans le sable. Personne ne nous achètera plus d'électricité quand tous nos partenaires seront autonomes. Surtout pas au vue des désastres modernes que sont Fukushima ou (à moindre échelle) Fessenheim. Et enfin parce que l'habitution au confort et la surpopulation mondiale sont des problèmes à part entière qu'il faut regarder en face : l'anthropocène ne se résume pas à la part des énergies vertes en France. Polluer irrémédiablement nos terres ne le résoudra pas. Je pense avoir été clair : il faut, en mon sens, certes quitter le nucléaire au plus vite, mais pas n'importe comment. Un programme clair et précis sur les alternatives à envisager est plus important qu'une décision coup de tête.

Tout d’abord on a bien du mal à comprendre le sens de cette consultation et l’utilisation qui pourrait en être faite par l’ASN. La très grande majorité des contributions exprime des oppositions de principe à la production nucléaire d’électricité, or il ne s’agit ni d’une consultation sur la politique énergétique (hors compétence de l’ASN, il y a des élections pour ça), ni sur le bienfondé du projet EPR qui a été tranché depuis longtemps (après débat public et enquête publique).
La proposition de décision qui est soumise à consultation concerne la suite à donner à une anomalie technique, le dépassement de la teneur en carbone des calottes de la cuve. Seuls des spécialistes de la résistance des aciers et de leur vieillissement sous irradiation sont susceptibles de porter un avis quant’au respect des objectifs de sûreté. Je doute que ce type de consultation puisse faire émerger de nouveaux avis éclairés, ni contribuer à développer une culture de sécurité industrielle dans le public. En revanche l’information du public sur les risques industriels est indispensable et les pouvoirs publics pourraient probablement être plus efficace dans la pédagogie de la gestion des risques de toute nature, notamment leur hiérarchisation.
Concernant la consultation en objet, je n’ai pas de compétences en métallurgie, mais la démarche utilisée pour traiter cette anomalie me semble rigoureuse, prudente et donc rassurante.
- Le projet de décision de l’ASN s’appuie sur un processus d’instruction, des expertises nombreuses, les analyses de l’IRSN, les avis du groupe permanent des réacteurs. Les compétences mobilisées sur ce dossier sont remarquables, peut-être sans équivalent.
- Certes la teneur maximale en carbone (dont on ne comprend pas bien la justification) est dépassée, mais les études et les essais montrent qu’il subsiste des marges sur la ténacité de l’acier, le véritable critère, pour prévenir le risque de rupture de la cuve.
- La réduction des marges n’est pas choquante en soi. Les marges de sécurité sont conçues pour couvrir les incertitudes, ici le renforcement des expertises a permis d’avoir une bien meilleure connaissance de l’acier et de son comportement, que sur les cuves précédentes, des teneurs en carbone plus élevées mais des incertitudes plus faibles sur les zones potentiellement critiques de la calotte qui permettraient d’accepter des marges plus faibles.
- Les lignes de défense en exploitation sont de plus renforcées pour prévenir et surveiller tout risque de fissuration susceptible d’évoluer en rupture. Des contrôles particuliers seront prescrits bien qu’Areva ait démontré que ces contrôles complémentaires ne soient pas nécessaires.
J’approuve donc la position de l’ASN pour l’acceptation du fond de cuve.
Concernant le couvercle de cuve, l’ASN semble exclure la possibilité d’effectuer des contrôles en exigeant son remplacement à brève échéance. Cette position me semble empiéter sur la responsabilité des industriels qui pourraient éventuellement développer des moyens de contrôle adaptés au couvercle. En cohérence avec la position d’acceptation du fond de cuve sous condition, une formulation plus conforme aux responsabilités de l’ASN serait donc de dire : « A défaut de pouvoir mettre en œuvre des contrôles équivalents à ceux prescrits pour le fond de cuve, l’utilisation du couvercle ne pourra être autorisée au-delà du 31/12/2024 ».

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Au 21ème siècle, d'autres solutions efficaces existes quand d'autres sont obsolètes pour produire de l'énergie. Dommage que ça ne rentre pas encore dans la tête de tous, l'argent en revanche fait tourner les têtes.
Si la cuve est défectueuse, alors elle est défectueuse et c'est tout, on arrête le chantier, on démantèle et on passe à autre chose (renouvelable par exemple)
Le risque est trop important et le principe de précaution doit prévaloir.
Si ma voiture fait des bruits bizarres, je ne roule pas avec, je la répare ou j'en change... Pas fou...

Heureusement que des cerveaux malade comme les votre ont proposé cette idée magnifique d'epr . En effet j'ai une grande passion pour tout ce qui explose et brule et une haine inconsidéré envers l'humanité (surtout ces enflures de jeunes). Vous avez surpasser toutes mets attentes. Votre hypocrisie est si belle. Vous ne savez meme pas démanteler une petite centrale basic que vous prévoyer déjà de construire le saint graal de la centrale nucléaire. Et réussir à faire gober à cet cons citoyens que ca crain rien.

Considérant que l'avis de l'ASN présente non seulement des erreurs, mais des contradictions,des imprécisions et des omissions,nous demandons à l'ASN d'examiner à nouveau sérieusement ce dossier.
L'Asn déclare d'une part que le risque d'hétérogénéité des défauts de l'acier "a été mal apprécié,ses conséquences mal quantifiées par AREVA NP,"
d'autre part ,que " les caractéristiques mécaniques sont suffisantes pour exclure le risque de rupture." Contradiction qui devrait permettre de refuser la validation de la cuve.
Considérant que l'acier qui a été fourni pour le couvercle et le fond de la cuve de l'EPR n'est pas celui qui a été commandé,considérant que il contient une teneur moyenne en carbone nettement supérieure à celle du 16MND5,la cuve doit être refusée.
Considérant que de fortes ségrégations sont présentes dans cet acier déjà trop riche en carbone,que ces défauts ont pour conséquences, d'en réduire les qualités de résilience,et de soudabilité,la cuve doit être refusée.
Considérant que si la ténacité reste à peu près acceptable, la résilience,(résistance aux chocs thermiques et chocs mécaniques),elle, est inacceptable,la cuve doit être refusée.
Considérant que la teneur en carbone atteint par endroits,le double de ce qu'elle devrait être (0,32% au lieu de 0,16%),la cuve doit être refusée.
Considérant que la dégradation des qualités mécaniques diminue d'autant les marges de sécurité,la cuve doit être refusée.
Considérant la mauvaise qualité des aciers fournis par Creusot Forge,dont AREVA n'a tenu aucun compte,mauvaise qualité avant même la fabrication des deux pièces défectueuses,la cuve doit être refusée.
Considérant que les pièces sacrificielles sur lesquelles les essais ont été pratiqués ne sont pas exactement identiques à celles de l'EPR (dates de fabrication éloignées,températures de transitions très différentes) la cuve doit être refusée.
Considérant que les essais et calculs effectués comportent une marge d'incertitude importante qui laissent place au doute,la cuve doit être refusée.
Considérant enfin et surtout,que l'arrêté du 30/12/2015 relatif aux équipements sous-pression nucléaires,arrêté qui ouvre la voie à une procédure de dérogation (utilisée spécifiquement pour faire accepter cet acier "loupé" !!!) ne saurait en restaurer les qualités mécaniques pourtant requises par les décrets antérieurs,LA CUVE DOIT ETRE REFUSEE !
En conséquence, je vous demande, comme citoyenne, de refuser cette cuve.
Maryse Bouche 09210 Lézat sur Lèze

Bonjour,
* La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n’a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d’une rupture brutale !
* Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence…comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations et de l'environnement ni de l'intérêt des générations actuelles et futures !
* La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n’est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
* Nous, citoyens français, ne pouvons pas accepter la prise de risque que constitue l’utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et d’AREVA.
* Il est temps de tourner la page d'une industrie en faillite et dépasser pour provisionner les sommes pharaoniques nécessaire au démantèlement des centrales existantes et investir dans les énergies renouvelables: une fois encore, il est plus que temps de mettre fin au gouffre financier qu'est ce chantier EPR pour mieux utiliser l'argent public et bâtir un monde meilleur pour nos enfants !
Bien à vous,
JMT

Quel père ou mère de famille accepterait de laisser dormir ses enfants au dessus d'une charge d'explosifs, quand bien même tous les spécialistes attestaient de l'absence de risque ?
Quel père ou mère de famille accepterait que ses enfants soient privés d'électricité ?
Les folies individuelles et collectives d'une quête de profits et d'accumulation de biens, ont amenés les sociétés à puiser dans le réservoir limité des ressources, quelles soient naturelles ou produites. Le bien de tous si il avait été justement réparti et non accumulé au bénéfice de quelques uns n'aurait pas nécessité se déploiement de technologies dans des temps aussi courts.
Toute réflexion, analyse, essai etc. à l'instant" T" ne vaut que pour le temps très court qui le sépare de l'imprévu, du non-contrôlé, du non-envisagé, de la remise en question probable des découvertes scientifiques et technologiques. Aucun rapport ne préconise la raison : investissement rapide, massif et prioritaire dans les énergies renouvelables et la recherche scientifique de ce secteur. Et arrêt du nucléaire au fur et à mesure des résultats productifs. Que les experts se penchent sur un calendrier à mettre en oeuvre, inscrit dans la constitution sans poss