Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Je suis effaré à la lecture de nombreux commentaires qui témoignent du manque de connaissances du dossier de ces personnes. Travaillant chez AREVA, on pourra toujours dire que je ne suis pas objectif mais pourtant, il faut quand même faire la part des choses. La question ici n'est pas de savoir si l'avenir doit être envisagé avec le nucléaire ou non, c'est de communiquer sur le dossier technique de justification et de sonder la population sur le sujet. Quand on lit certains commentaires, on a l'impression que c'est la théorie du complot pour faire démarrer une machine défectueuse qui va finir par conduire à un accident et ruiner le futur de nos enfants. Ne pensez-vous pas que les personnes qui travaillent à EDF, AREVA, l'ASN, l'IRSN etc... ont également des enfants ou de la famille? Comment pouvez-vous imaginer une seule seconde qu'une pression politique ou économique pousserait ces personnes à oublier leur conscience professionnelle et leur devoir de transparence? Le moindre problème aurait des conséquences catastrophiques à long terme pour toute la filière donc c'est assurément quelque chose qui n'est pas envisageable. Remettons un peu les choses dans leur contexte:
- le code de conception/construction RCC-M demande de ne pas dépasser un certain pourcentage de carbone pour ce type de composant;
- les dômes du fond de cuve et du couvercle présentent deux zones réduites où ce taux de carbone est un peu supérieur aux recommandations (ce qui a été détecté tardivement après la fabrication puisque la réglementation a changé entre temps et que des contrôles supplémentaires ont été demandés);
- un programme expérimental gigantesque et de nombreuses études ont été menés afin d'évaluer les caractéristiques mécaniques de ces dômes;
- les conclusions de toutes ces études confirment que les caractéristiques mécaniques des dômes sont toutes, sans exception, bien supérieures aux valeurs minimales à respecter pour toute la durée de vie de la tranche et pour toutes les situations de fonctionnement envisagées. Plus précisément, la ténacité, qui permet d'évaluer la résistance à la rupture/déchirure, est très bonne y compris dans les zones où le taux de carbone est plus élevé. Les critères minimum à respecter conduisent très souvent à exagérer les marges disponibles vis-à-vis du risque de rupture brutale par exemple. Dans ce cas précis, y compris avec une valeur de ténacité légèrement dégradée par rapport à l'acier du reste de la cuve, les marges sont toujours très significatives et ces pièces ne présentent aucun danger. Donc non, les dômes ne sont pas défectueux, deux zones ne respectent simplement pas un critère du RCC-M et il a été prouvé que cela ne remet pas en question l'intégrité de la cuve.
Ne prenez pas pour argent comptant tout ce qui est colporté dans la presse par des gens ignorants ou qui ne sont pas du tout objectifs. Cet EPR est quasi-terminé et même s'il s'est avéré plus onéreux que les chiffrages initiaux (probablement minimisés à l'époque pour permettre le lancement du chantier), il serait quand même idiot de ne pas le faire démarrer!

Bonjour,

je suis ingénieur en Génie Électrique de l'INSA de Lyon. J'ai visité le chantier de la construction d'un réacteur de Bugey. À l'époque je suis devenu anti nucléaire (le moyen le plus cher et dangereux de faire bouillir de l'eau). Et pourtant, c'était EdF qui gérait sérieusement ces centrales. Aujourd'hui, entre la sous-traitance et les scandales d'AREVA et Creusot, ma confiance st tombée à zéro. La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Je n'accepte pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté !

Sans le lobby de la poignée d'ingénieurs des Mines que l'on paye pour utiliser les sous-produits de notre force de frappe, ça fait longtemps qu'on serait passé aux énergies renouvelables, sures, propres et gratuites !

En tant que citoyenne et contribuable je suis alarmée qu'il soit envisagé d'utiliser des pièces reconnues défectueuses.
1) Fond de cuve: Je refuse d'avoir à financer avec l'argent public les contrôles supplémentaires que l'ASN a préconisé sur le fond de la cuve défectueux.
2) Le risque d'accident grave engage l'état. Une pièce douteuse NE DOIT PAS ÊTRE UTILISÉE même avec une garantie de contrôle quand elle met en danger les citoyens.
3) Couvercle: Il me semble aberrant d'autoriser à une utilisation d'une pièce dont la défense en profondeur NE PEUT MÊME PAS ÊTRE CONTRÔLÉE. Même sous réserve de la changer (à un coût important, supporté par qui?) dans 7 ans. La politique en matière nucléaire montre bien qu'il s'agit plutôt de faire durer des installations au delà de leur durée de vie prévue.
C'est bien en tant que citoyenne et contribuable que je refuse que cette cuve soit utilisée en l'état, avec ses graves défauts. Même en programmant des contrôles et des remplacements.
Il est préférable d'EN REFABRIQUER UNE compatible avec des matériaux adaptés Afin de privilégier la SÛRETÉ DES CITOYENS.
Ou même encore mieux pour notre économie nationale de renoncer à ce projet coûteux et non maitrisé

Les décisions engageant la France dans la filière nucléaire, initialement Westinghouse PWR, ont été précipitées, prises dans le contexte des deux crises pétrolières, avec une Présidence française affaiblie (Mr georges POMPIDOU malade) et sans consultation du Parlement.
Elles ont mené notre pays dans l'impasse technico-politique du tout-nucléaire que nous vivons depuis.
Au regard des investissements et des coûts de la filière, aucun autre modèle énergétique n'a pu prendre place pour la production d'éléctricité. La sobriété énergétique elle-même était contrariée par le chauffage "tout éléctrique" et la réglementation des calculs thermique qui a délibérément été "aménagée" pour favoriser le chauffage éléctrique par rapport aux autres énergies: 1 kWh thermique valant plus qu'un kWh éléctrique !
Aussi, mon avis sur les désordres de Flamanville, son coût ahurissant et ses motivations est le suivant:

* Le cumul des surcout Flamanville, Déficit AREVA, Stockage profond de Bure, Grand carénage, Prévision de démantellement des tranches (sous estimé de400% par EDF) aurait permis d'atteindre, et bien au delà, les 20% d'ENR. Nous aurions considérablement avancé dans la gestion de l'intermitence et du stockage éléctrique (ou autre solution electrochimique) . les capacités de Recherche et la qualité des Ingénieurs Français le permettaient assurément, ce qui n'est pas le cas du problème des déchets haute activité dont on ne sait toujous comment nous en protéger sur... plus de 10 000 ans ! malgrès les efforts constants depuis 30 ans du CEA.
* EDF trompe les Français en assurant maîtriser le risque. Il le fait même délibérément en les mettant devant le fait accompli de la pose définitive du réacteur EPR, pour des raisons économiques et de maintien d'une filière condamnée. Or c'est de ce maintien de filière dont il faut réfléchir !
* Trop d'indicateurs mondiaux, économiques, techniques, historiques, montrent que le nucléaire, en l'état de nos connaissances, est une erreur.

L'acharnement a démarrer quoi qu'il en coûte Flamanville EPR est coupable, au niveau économique, au niveau risque industriel, pour sa production de nouveau déchets ingérables et surtout car cela laisse la Polulation Française dans le phantasme, créé en même temps que la filière nucléaire, que le nucléaire nous sécurise pour la production nationale d'énérgie électrique. Les dernières années et les prochaines montreront le contraire, tous les "sachants" en conviennent.
Sincèrement désolé de tout celà, non pour moi qui ai 63 ans, mais pour mes enfants, petits enfants, concitoyens et aussi pour les générations à venir.
Bien cordialement
michel Vanquaethem

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Vu le prix annoncé des nouveaux EPR (120€/MWh) dont il est prouvé qu'il est déjà bien en dessous du coût réel.
Vu le risque inhérent aux installations nucléaires.
Vu le risque de faillite d'Areva et EDF qui sera comblé par le bon contribuable si on continue à aller droit dans le mur.
Vu le prix moyen des dernières centrales solaires en France (55€/MWh) qui continue à baisser.
Vu les espaces disponibles pour les installations solaires : toitures, ombrières de parking, friches industrielles, ...
Vu la baisse du coût des batteries depuis 5 ans et prévu dans les prochaines années.
Vu le recyclage à quasi 100% (et obligatoire) des panneaux solaires et des batteries.
Pourquoi continue-t'on a dépenser l'argent du contribuable dans une technologie de fission, dépassée, dangereuse, non compétitive, fossile et polluante ?

Certes ce réacteur nouvelle génération doit faire progresser la recherche, avec à la clé peut-être un jour des réacteurs à fusion qui nous permettrons de jouir un jour d'une quantité prodigieuse d'énergie avec peu de déchets... Mais mon opinion personnelle me pousse à dire qu'il faut stopper la course au "toujours plus" et à la productivité, toute cette énergie bientôt disponible et les accidents environnementaux dû aux compréhensibles erreurs et recherches n'entraîneront que de nouvelles destructions de notre environnement. Je prône la sobriété énergétique, l'énergie la plus verte étant celle que nous ne consommons pas.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Je n'accepte pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté !En tant que citoyen français, je n'ai pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.