Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

J'ai suivi tout au long de l'enquête sur les anomalies observées sur la cuve les diverses informations disponibles, sur le site de l'OPECST, de l'ASN ou de l'IRSN; cela m'a permis de connaitre l'étendue tout à fait exceptionnelle du programme d'analyse et de recherche lancé par AREVA NP et par EDF.
J'ai aussi compris qu'AREVA NP avait travaillé sur deux couvercles semblables considérés comme sacrifiés.
Les résultats de cet impressionnant programme d'études et d'essais correspondant à des situations de fonctionnement normal en continu du réacteur ainsi qu'au différents transitoires les plus extrêmes concevables (les contrôles non destructifs et essais destructifs ont été surveillés par des organismes indépendants mandatés par l'ASN) n'avaient pas donné lieu à des constatations négatives pour l'ensemble des constituants de la cuve et que les experts avaient conclu à la possibilité de démarrer l'exploitation du réacteur.
De plus, l'ASN demande qu'à chaque requalification complète du circuit primaire principal, des contrôles en service capables de détecter les défauts perpendiculaires aux peaux, quelle que soit leur orientation, dans les 20 premiers millimètres à partir des surfaces interne et externe du métal de base soient mis en œuvre sur le fond de la cuve.
Ces mêmes contrôles n'étant pas réalisables sur le couvercle de la cuve compte tenu de la complexité des surfaces considérées et des difficultés d'accès, l'ASN n'autorise pas l'utilisation du couvercle au-delà du 31 décembre 2024. Ce qui signifie que le couvercle devra être remplacé après cette date.
J'appuie sans réserve l'avis tel que proposé par l'ASN.

Par quelle aberration la taille des courgettes mises en vente par les maraichers est-elle strictement réglementée , avec contrôles à l'appui, alors que la mise en service de la cuve et du couvercle défectueux de l'epr de Flamanville qui laisserait peser à chaque instant la possibilité d'un accident nucléaire majeur rendant inhabitable une partie de la France paraît envisageable aux gardiens des intérêts privés d'areva?
Il serait inacceptable et criminel d'homologuer cette cuve. L'ASN doit résister aux pressions de ces industriels et de ce système tout-puissant. Son rôle est de nous protéger face à l'irresponsabilité de décideurs uniquement soucieux de rentabilité, incapables de se remettre en cause.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

3) ETAPE 3 : vous pouvez ENFIN participer. Rendez-vous tout en bas de la page de consultation et laissez votre commentaire ! Nous devons rappeler à l’ASN les points suivants :

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Le rôle de l'ASN est de protéger les populations!!!! Va t'elle enfin faire son travail ou bien continuer à protéger ENCORE les intérêts de l'industrie nucléaire!!!! Nous sommes arrivés à un tournant avec cette "cuve de cristal": il nous faut sortir du nucléaire et utiliser tous les millions de cette ancienne énergie vers des énergies propres qui ne prennent pas en otage la population et les générations futures!!!!! Il est temps de se réveiller! changer de paradigme!!! une décision courageuse, révolutionnaire : STOPPONS LE NUCLÉAIRE tant qu'il est encore temps!!!! La rupture possible de la cuve de l'EPR entraînerait un Tchernobyl ou Fukushima français...une folie!!!!!! alors espérons que la raison l'emportera....écoutez le peuple plutôt que les lobbys...MERCI PAR AVANCE!!!!!

Je ne ferai pas mieux que Greenpeace :
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n’a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d’une rupture brutale !
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence…comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n’est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Nous n’acceptons pas la prise de risque que constitue l’utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et d’AREVA.

J'ajouterai (et cette fois c'est bien moi qui écris) que je suis contre le nucléaire et que j'estime nécessaire et urgent de passer à d'autres sources d'énergies, renouvelables cette fois. Nous en avons les moyens et les capacités, il ne reste qu'à agir. Le nucléaire n'est ni sain, ni propre (demandez aux futures générations, dans plusieurs centaines d'années, de ne pas toucher aux zones de stockage des déchets). C'est aussi une source d'énergie dangereuse qui peut péter à tout instant et faire des ravages pour des décennies au moins. STOP NUCLÉAIRE !!

Dans mon domaine professionnel jamais je ne commercialiserai un produits qui n'est pas sûre, qui n'a pas été produits/fabriqué tel que l'exige le protocole, dont je met en doute l'un des approvisionnement, ...et je ne travail "que" dans l'alimentaire. Au vu des informations, au vu du domaine concerné je ne souhaite pas qu'un tel risque soit pris. A l’école de Commerce la théorie de l'engagement m'a appris que plus une décision nous à coûté plus nous voulons aller jusqu'au bout, même si nous nous rendons bien compte (intérieurement) que cela ne va pas déboucher ou conclure à une situation problématique. Arrêtons les frais maintenant avant d'en engendrer d'avantage (sans parler d'engendrer une catastrophe)

1) considérant que l' acier qui a été fourni pour le couvercle et le fond de la cuve de l' EPR n' est pas celui qui avait été commandé, et qu' il contient une teneur moyenne en carbone nettement supérieure à celle du 16MND5,
2) considérant que la mauvaise qualité des aciers fournis par Creusot Forge était connue avant même la fabrication des deux pièces défectueuses, mais qu' AREVA n'en n'a pas tenu compte et nous met devant le fait accompli,
3) considérant que les pièces sacrificielles sur lesquelles les essais ont été pratiqués ne sont pas exactement identiques à celles de l' EPR (dates de fabrication éloignées et températures de transitions très différentes)
=> la cuve devrait être refusée ;

De plus si l'EPR est mis en service, il est illusoire de croire que les couvercle et le fond de la cuve seront changés après 6 ans (couts faramineux, arrêt de production très long, gestion de gros déchets extrêmement radioactifs compliquée) => L'exploitant du site trouvera une parade pour ne pas faire ces travaux.

Enfin personnellement je n'aime pas que l'on joue avec la sureté nucléaire : si c'est non conforme, c'est non conforme donc pas de mise ne service.
Je préfère que la France ait "perdu" 10 milliards dans la constructeur d'un réacteur qui ne sera pas mis en service plutôt que de faire face à un accident nucléaire majeur (cout humain, sanitaire et financier pour des centaines voire milliers d'années)

A bon entendeur

Paddo a raison : le grand public manque surement de connaissance sur le sujet mais peut être faudrait-il l'impliquer un peu plus et pas aussi tardivement ?

Et si les commentaires dévient sur le question du nucléaire c'est que cela est bien lié ... On nous demande de nous exprimer sur les risques autour d'une pièce maîtresse d'une installation nucléaire, comment ne pas remettre en cause le choix du nucléaire lui même pour l'avenir ? Les risques sont grands même si la conception est bonne d'ailleurs.
On a bien profité du nucléaire, il nous a permis d'être autonome mais qu'attendons-nous pour développer des nouveaux moyens plus écologiques à présent ? Tout l'argent que l'on mets dans le nucléaire devrait aller dans des projets alternatifs moins ambitieux mais plus nombreux.

Sur le sujet lui même, si il y a un doute sur la qualité d'une pièce majeure, alors il faut la remplacer.
De plus, que signifie "L’utilisation du couvercle de la cuve du réacteur EPR de Flamanville ne pourra être autorisée au-delà du 31 décembre 2024" ?
Qu'il faudra remplacer le couvercle dans 8 ans ? Cela a-t-il été prévu financièrement ou sera-t-il déclaré "bon pour 10 ans de plus" faute de moyens ?

Pascal

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

...Soyons SÛRS d'une chose, la cuve est la pièce essentielle du réacteur et sa qualité doit être impeccable... EDF et Areva savaient que l'usine ne pouvait construire des pièces sûres, ils les ont fait faire quand même, cet EPR cumule les problèmes de "malfaçons", c'est un euphémisme...
Comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

A l’attention des commissaires constituant le collège indépendant de l’ASN : M Pierre-Franck CHEVET (président), M Philippe CHAUMET-RIFFAUD, Mme Margot TIRMARCHE, Mme Sylvie CADET-MERCIER, Mme Lydie EVRARD.
L’ASN consulte le public au sujet de l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale de Flamanville. Cette consultation ne s’insérant pas à priori dans une procédure réglementaire, l’ASN a du considérer que les avis du public pouvait éclairer sa décision finale, et je trouve cette démarche positive.
Que penser de cette consultation : Certains diront que l’ASN est trop « tatillonne », qu’elle « ouvre le parapluie » en demandant moultes études complémentaires, contrôles et avis ? On pourrait aussi estimer que l’ASN tire la sonnette d’alarme, autant qu’elle le peut de par ses missions, tout en espérant sans pouvoir le dire qu’une autorité sonne « la fin de la récré » et dise « arrêtons les frais » sur le projet d’EPR.
Quelle est vraiment la position de l’ASN ?: C’est très certainement quand le Président de l’ASN s’exprime, en responsabilité, lors d’une audition publique devant les député-e-s membres de la commission durable de l’assemblée nationale. C’était le cas le 3 mars 2016. Lors de son audition PF Chevet s’est exprimé sans langue de bois et a répondu aux questions des député-e-s. Il n’a pas le droit de donner son avis sur la politique menée, mais si on l’écoute bien il soulève un grand nombre de points relatifs aux dangers potentiels du nucléaire et aux déficiences de prestataires tels qu’AREVA. Il fait œuvre de pédagogie, explique et alerte, et ce faisant, met aussi clairement les membres de la commission, et au-delà l’ensemble des député-e-s devant leur responsabilités. Ces responsabilités sont de deux ordres : faire les lois et contrôler leur application, mais aussi contrôler les décisions de l’Etat actionnaire des sociétés anonymes EDF et AREVA (en cours de démantèlement), via l’Agence des Participations de l’Etat. Si l’Etat n’était pas actionnaire très majoritaire d’EDF et d’AREVA, le projet EPR serait probablement arrêté depuis longtemps. Quel industriel à capitaux privé irait aujourd’hui mettre de l’argent dans un projet aussi aléatoire, qui engage pour au moins 100 ans (60 ans de production, puis le démantèlement) alors que la réalité mondiale actuelle, et l’avenir, sont plutôt dans les énergies renouvelables ?
Audition PF Chevet le 1-3-2016 devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale. Le sujet principal était le projet CIGEO, mais suite aux questions des députés, le sujet de la cuve de l’EPR a été abordé en fin de séance.
http://www.dailymotion.com/video/x3vcwwp
extrait de l’audition retranscrit à partir de 1h29’35’’ (c’est moi qui ai souligné)
« …..La cuve………………simplement j’insiste : cette anomalie que j’ai qualifiée de sérieuse, elle a été mise en évidence PARCE QUE nous avons demandé des contrôles en plus. Parce que. Autrement on ne l’aurait pas vue. Alors on pourrait dire c’était peut-être une bien meilleure situation: Pas vu pas pris. Pas d’anomalie. Mais il se trouve que l’on a demandé des contrôles en plus. Ces contrôles ont été faits, finalement faits, pardon. Euh… et ces contrôles ont montré qu’il y avait des anomalies. Donc quand c’est le contrôle externe qui trouve les choses, moi tout de suite cela me pose une question. Cela veut dire que le contrôle interne quelque part n’a pas fait totalement son travail ; ça veut dire que s’il ne l’a pas fait sur la cuve, dans le cas de la cuve, il ne l’a peut-être pas fait sur d’autres équipements. D’où ma demande formulée auprès d’Areva d’aller revérifier au moins au niveau du Creusot puisque c’est le Creusot qui a fabriqué les plus gros équipements de l’EPR, il n’y a pas d’autres gros équipements de l’EPR, notamment, mais le Creusot a aussi fabriqué des pièces pour des réacteurs existants dans la période, notamment des générateurs de vapeur de remplacement donc d’où ma demande d’aller vérifier l’ensemble de la période, où en gros c’était une période de reprise des fabrications. L’EPR c’est … les décisions ça doit être 2004-2005. La cuve a été forgée en 2005-6 par là. Donc c’était un moment de reprise des fabrications notamment liées à l’EPR. Pour moi c’est une période évidemment critique industriellement d’où ma demande d’aller voir ce qui s’est passé précisément dans cette période. Donc l’audit est mené ensemble par AREVA, avec EDF et nous avons déjà fait une inspection assez lourde dont nous allons rendre publiques les conclusions, évidemment comme d’habitude, en janvier …….. ».
J’ai noté que l’ASN vient de lancer une consultation du public sur un projet de décision relative à la prescription de la revue des dossiers de Creusot Forge pour une durée d’un mois : du 16 août au 10 septembre 2017, soit 2 jours avant la fin de la présente consultation.
Concernant votre projet d’avis : Le système de mangement de la qualité chez AREVA et EDF et à l’interface EDF/fournisseurs/contrôleurs n’est pas mis en cause malgré de nombreuses anomalies non détectées. Le projet d’avis valide la mise en service de la cuve sous réserve de 4 conditions :
- Fond de la cuve : « contrôles en service capables de détecter les défauts…. ». Les matériels et méthodes pour effectuer de tels contrôles existent-ils à ce jour ?
- Pas d’utilisation du couvercle de la cuve au-delà du 31 décembre 2024. Qui achèterait une voiture neuve sachant qu’au bout d’un an il faudra changer la culasse du moteur pour éviter l’explosion de celui-ci ? Pour l’EPR, le client EDF achète une cuve à AREVA. La cuve a un défaut : normalement le client refuse la pièce et s’adresse à un autre fournisseur. Problèmes : la cuve est déjà installée, l’actionnaire très majoritaire des deux entreprises est l’Etat … et le client doit en plus racheter son fournisseur défaillant pour éviter la faillite de celui-ci !!!
- Engagements d’AREVA NP et d’EDF à intégrer dans la demande d’autorisation de mise en service de l’EPR.
- Confirmation par AREVA NP « des chargements mécaniques sur le couvercle en cas d’éjection de grappes ». Pourquoi ne pas parler d’un « ACCIDENT d’éjection de grappe », les grappes de contrôles servant à maîtriser la puissance du réacteur lorsqu’on les laisse « tomber » gravitairement entre les crayons de combustible ? Ce chargement mécanique est-il celui nécessaire pour éviter la destruction du couvercle en cas d’éjection de grappe ? Le non spécialiste que je suis ne peut comprendre.
Ma conclusion :
- L’ASN consulte sur un projet d’avis rédigé nécessairement sous une forme administrative après suivi et examen des résultats de divers contrôles demandés à AREVA. Si l’ASN n’avait pas demandés ces contrôles supplémentaires les anomalies n’auraient pas été détectées : « PAS VU , PAS PRIS ».
- L’ASN rappelle dans un des considérants du projet d’avis page 4 : « Considérant que la démonstration de sureté nucléaire des réacteurs à eau sous pression exclut la rupture de la cuve sur la base de dispositions particulièrement exigeantes retenues en matière de conception, de fabrication et de suivi en service ».
Le rapport ASN- IRSN précise notamment : « La démonstration de sûreté du réacteur EPR de Flamanville repose sur une hypothèse d’exclusion de rupture des gros équipements du circuit primaire. C’est en particulier le cas pour les calottes de la cuve. En effet, aucune disposition raisonnable de limitation des conséquences de leur rupture, en tant qu’événement déclencheur, ne pourrait être définie. »
Si la cuve n’est pas validée, la démonstration de sureté du réacteur EPR n’a donc plus de sens, et l’autorisation de mise en service du réacteur ne pourra être donnée.
- Quelle légitimité pour ce réacteur EPR ?: La prolongation de 3 ans, en avril dernier, du décret autorisant la création de l’EPR est contestée. La loi TECV prévoit de réduire à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici 2025 (actuellement 75%). De nombreuses difficultés sont rencontrées par le projet EPR de Flamanville : Les anomalies de la cuve, mais aussi le dépassement du budget, des délais et la non-rentabilité économique soulignée fréquemment dans la presse. La loi TECV et le principe de précaution inscrits dans la constitution, émanation de la volonté du peuple doivent s’appliquer. La volonté du législateur doit être respectée.
- Quel rôle veut-on faire jouer à l’ASN , autorité indépendante ? Je trouve totalement anormal que votre autorité soit placée dans une situation où l’avis donné sur les calottes de la cuve conditionne, au-delà de l’autorisation de mise en service de l’EPR : L’accord de l’Union européenne pour le renflouement d’AREVA par l’Etat français (mais l’UE vient de se satisfaire de votre projet d’avis pour permettre le renflouement d’AREVA dans les dernières semaines), la poursuite du projet d’Hinckley Point en Grande Bretagne, le maintien de la confiance de la Chine- co-financeur d’Hinckley Point, dans « l’excellence nucléaire » française.

Monsieur le Président de l’ASN, mesdames et monsieur les commissaires,
Votre projet d’avis favorable à la mise en service de la cuve est assorti de nombreuses conditions particulières. Il pourrait être lu comme un avis défavorable. Je vous saurai gré d’intégrer dans votre avis final la sureté nucléaire globale de l’EPR en tenant compte aussi de la situation économique désastreuse d’EDF et d’AREVA qui constitue un facteur de risque pour la sureté, ainsi que l’a indiqué M Chevet lors de son audition.
Ne validez pas la cuve : Il serait inacceptable que la démonstration de sureté de l’EPR soit basée sur la validation d’une cuve en dérogeant aux normes et en dépendant d’un suivi particulier (par exemple changer le couvercle au bout de 7 ans), malgré le constat du non-respect du « premier niveau de défense en profondeur », qui a pour objet de prévenir les incidents en garantissant un haut niveau de qualité. Un tel accord, actant qu’il peut être dérogé aux règles, donnerait un feu vert à l’industrie nucléaire pour la fabrication en série de réacteurs EPR, l’EPR de Flamanville étant présenté comme une « tête de série ».
Ne contribuez pas, indirectement, à ce qui qui pourrait s’apparenter à une carambouille : Les français-e-s et les contribuables sont et seront les seuls payeurs même s’ils ne sont plus clients d’EDF depuis 10 ans, ce qui est mon cas.
Je crois pouvoir compter sur votre indépendance, votre intégrité, votre honnêteté intellectuelle, votre sens du service public, votre attachement à la démocratie et votre souci de la santé de nos concitoyens et de nos voisins européens, et espérer que votre avis final refusera la validation de la cuve de l’EPR.
Je vous remercie pour votre attention.
Un ancien fonctionnaire de l’Etat, technicien supérieur en retraite ayant travaillé 12 ans dans le domaine de la prévention des risques d’inondation.