Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

La cuve , pièce essentielle du réacteur, semble être de qualité douteuse selon les associations et les médias. Sa qualité devant être impeccable !

AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine produisant les pièces n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté et cela depuis 2005. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Que cherchaient ils, gruger l'état, passer outre la sécurité des Français??! Le principe de précaution doit prévaloir ! Le chantier doit être arrêté !
Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

« Tout changer pour que rien ne change » : du roman de Lampedusa, « Le Guépard » on peut retenir cette maxime de l'aristocrate sicilien qui devient révolutionnaire pour mieux conserver son influence..... et l'appliquer au secteur nucléaire français.
Tout change, puisqu'on nous consulte ! Par rapport à la mise en place du programme électronucléaire des années 60 et 70, décidée en secret par les cercles restreints de la Commission PEON sans consultation du Parlement, existe à présent une autorité indépendante, l'ASN, non pour orienter la politique énergétique mais pour assurer la sécurité de la population. Pour rassurer cette population, en 50 ans on est passé de « il n'y a aucun risque ! » à « un accident majeur est possible : préparons nous ! » : on voit la différence....
Mais quel est le statut de cette consultation ? D'après les analyses juridiques du Réseau Sortir du nucléaire, ce serait un ORNI (Objet Réglementaire Non Identifié) : L’article 9 de l’arrêté du 30 décembre 2015, qui est dérogatoire (tiens, tiens!) du décret n° 99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression, prévoit notamment que :
" En application de l’article R. 557-1-3 du code de l’environnement, en cas de difficulté particulière et sur demande dûment justifiée, assurant notamment que les risques sont suffisamment prévenus ou limités, l’Autorité de sûreté nucléaire peut, par décision prise après avis de la Commission centrale des appareils à pression, autoriser l’installation, la mise en service, l’utilisation et le transfert d’un équipement sous pression nucléaire ou d’un ensemble nucléaire n’ayant pas satisfait à l’ensemble des exigences des articles L. 557-4 et L. 557-5 du code de l’environnement, du chapitre VII du titre V du livre V de la partie réglementaire du code de l’environnement et du présent arrêté".
Cet article permet donc la mise en service d’équipements sous pression nucléaires ne répondant pas aux exigences de qualité, sur décision de l’ASN. Cet arrêté, et plus spécifiquement cet article, fait actuellement l’objet d’un recours du Réseau "Sortir du nucléaire" et des associations Greenpeace et FNE devant le Conseil d’Etat.
En résumé, la population est consultée sur un avis de l’ASN, donné en amont de la demande de dérogation, à la demande d’Areva NP, sur sa démarche de justification qui sera proposée dans le cadre de la procédure dérogatoire qui sera mise en œuvre par la suite. Il ne s’insère dans aucune procédure règlementaire identifiée et en tant que simple avis, n’apparaît pas attaquable juridiquement .
Donc une consultation publique pour rien ? Ou pour prendre le pouls de l'opinion ?
Or, l'ASN a déjà donné un avis provisoire -et ce n'est pas cette consultation sans statut juridique qui le validera ou pas -

L'ASN est donc devant ses responsabilités : les politiques s'en remettent à son « autorité » : comprendre compétences et indépendance.
Mais l'ASN, crée pour changer (diminuer?) l’insécurité nucléaire, a t' elle les moyens de ses ambitions ? Elle est encore trop dépendante de la bonne volonté des opérateurs et manque de moyens pour assurer suffisamment d' analyses indépendantes.
Et cet avis provisoire révèle bien la très relative « indépendance » de l'Autorité :
alors qu'il s'agit d'une pièce majeure concernant la sécurité ( N1), notre gendarme du nucléaire était pourtant averti depuis une 10 aine d'années de l'état déplorable de l'usine du Creusot (l'ancien président de l'ASN André-Claude Lacoste avait été « absolument effondré » lors d'une visite à Creusot Forge en 2006 « par l'assurance qualité de la forge qui n'était globalement pas assurée ". Qu'en était-il sorti ? Rien de structurant visiblement.
11 ans après, l’ASN propose d’autoriser pendant 6 ans l’utilisation d’une pièce qui n’a pas été forgée selon les règles de l’art et ne présente pas les caractéristiques requises, sans qu’il soit possible de surveiller son évolution pour prévenir une rupture brutale.
La logique de l'argumentation de l'ASN, que je caricature à peine ci-après,  révèle qu' elle fait passer les intérêts économiques à court terme des industriels avant la protection des populations ! « Combien de temps vous faut-il pour forger un nouveau couvercle ? 7 ans ?! Bien ! Alors vous pouvez rouler 6 ans avec des freins défectueux, mais soyez sages, hein ! Ne conduisez pas trop vite, s'il vous plait ! » Vous en connaissez beaucoup des centres de contrôles techniques et des gendarmes qui vous laissent repartir ainsi après une telle infraction à la sécurité routière ?
Il faut dire que la pression politique et économique sur l'ASN est énorme : ne pas valider cette cuve défectueuse, cela jetterait le discrédit sur tous les autres chantiers EPR qu’EDF a à l’étranger, notamment à Hinkley Point. Cela empêcherait, de plus, EDF de racheter New NP [ex-Areva NP, filiale d’Areva, dont la Commission de Bruxelles n’a autorisé le rachat que si l’EPR recevait un feu vert de l’ASN]."

Rien ne change !
L'industrie nucléaire tout au long de son histoire a très régulièrement utilisé la politique du fait accompli pour avancer ses pions.
Que ce soit sur le projet CIGEO ou sur les coûteux travaux de rafistolage des vieux réacteurs qui justifient leur prolongation, on vérifie actuellement la permanence de ce que Marcel Boiteux, alors PDG d'EDF, écrivait en 1977 à propos de SuperPhenix dans une note interne (découverte par des antinucléaires s'étant introduits dans les bureaux de la Nersa à Lyon) : "La meilleure façon de contrecarrer la contestation (...) est d’engager au plus vite, de manière irréversible, l’opération".

Dans le dossier de l’EPR de Flamanville, une fois encore, l’ASN a constamment été mise devant le fait accompli par Areva alors que, depuis 2005, on savait que les pratiques de la forge du Creusot laissaient à désirer. La cuve était déjà installée alors que l’Autorité n’avait pas encore donné son feu vert.
Et quand on lit la contribution à la présente consultation ( et reprise par Médiapart :https://blogs.mediapart.fr/jfvictor2icloudcom/blog/140817/epr-ces-responsables-du-desastre-que-lasn-evite-de-designer) de Jean-Francois VICTOR, l'ancien PDG de UIGM -atelier d'usinage devenu Creusot Mécanique), on ne peut qu'être effaré des magouillages financiers qui entoure cette affaire de malfaçons, doublé de falsifications.
En 2006, Areva a racheté au groupe France Essor, propriété de Michel-Yves Bolloré, ses filiales industrielles du Creusot. Coût de l’opération : 170 millions d’euros. En 2003, Areva avait pourtant eu l’opportunité de tout reprendre pour à peine… 1 million d’euros. Entre les deux dates en 3 ans, M-Y Bolloré a empoché un goodwill ( survaleur) de près de 100 million d'euros.
Faut il rappeler que 10 ans après, l'Etat est obligé d'aller chercher dans la poche des contribuables 4,5 milliards d'euros pour recapitaliser AREVA, Quelle indécence ! Heureusement dénoncée devant la commission des finances de l'Assemblée Nationale début juillet 17, par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qualifiant la gestion d'Areva de « scandaleuse », et dénonçant « la manière dont cette entreprise publique a été gérée et le coût que cela représente pour les finances publiques ». « Une gestion aussi indigente des deniers publics est absolument inacceptable », a-t-il ajouté. …..
En attendant, rien ne change ! Bien que l'avis de l'ASN ne soit que « provisoire », le montage financier Etat/EDF/ASN est lui définitif !... et le déficit budgétaire définitivement creusé..... et les profits de Mr Bolloré définitivement empochés..... politique du fait accompli, une fois encore …..

On voit donc bien que la sûreté nucléaire n'est pas qu'une question technique, mais aussi une question économique et financière.

« La sûreté n'est pas une science exacte, c'est une suite de compromis », rappelle un expert. Mais, aujourd'hui, il y a de la confusion et une confiance ébranlée, difficiles à justifier dans un pays qui compte presque un réacteur nucléaire par million d'habitants.

Donc, puisque les politiques se défaussent sur l'ASN, le minimum que puisse faire l'ASN est de ne pas valider une pièce majeure de sûreté, non conforme aux propres règles de l'industrie nucléaire, afin que les règles de sûreté prévalent sur les magouilles financières et politiques.
Et si ça changeait ? On peut rêver ! L'ASN s'honorerait d'affirmer son autorité.... avant que nous ne connaissions un cauchemar à Flamanville.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Ayant moi-même travaillé dans le secteur du nucléaire, je sais à quel point la cuve est une pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

J'émets un avis défavorable concernant le projet d'avis susvisé au motif que ses conclusions se fondent exclusivement sur une expertise de AREVA, qui ne peut être considérée comme une partie indépendante au projet, que des contrôles postérieurs à la mise en fonctionnement ne peuvent pallier l'existence avérée des déficiences du fond de la cuve au regard des risques encourus, que l'absence de contrôles possibles concernant le couvercle de la cuve est suffisante pour justifier l'impossibilité d'utiliser le réacteur tant que ce couvercle n'a pas été changé au regard des risques encourus, que la gravité des risques encourus dans l'hypothèse d'un accident impose qu'un avis défavorable soit émis sauf à engager la responsabilité de l'ensemble des intervenants dans ce dossier eu égard notamment à l'ensemble des mises en garde contenues dans cette consultation.

EDF et AREVA ne doivent pas exposer la population à un risque nucléaire aussi important, du à un défaut de fabrication aussi grave de la cuve de l 'EPR; je ne comprendrai pas que l 'ASN valide une mise en exploitation du site en l 'état//// ce serait reconnaître la suprématie des finances sur l 'intéret collectif de sécurité, la disqualification de l 'ASN, la disqualification de l 'industriel AREVA, la disqualification de la FRANCE au plan nucléaire
LA SURETE NUCLEAIRE DOIT ETRE PRIVILEGIER AVANT TOUT AUTRE INTERET

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

3) ETAPE 3 : vous pouvez ENFIN participer. Rendez-vous tout en bas de la page de consultation et laissez votre commentaire ! Nous devons rappeler à l’ASN les points suivants :

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.