Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Bonjour,

Plus j'en entends parler, et plus j'ai honte de mon pays... On nous a "vendu" Areva et l'électricité propre de l'EPR comme une solution d'avenir et on se retrouve avec une bombe à retardement en puissance qui en plus aura coûté énormément au contribuable! Je me permets de vous mettre le lien vers un article du parisien.fr (à copier+coller dans votre navigateur) :
http://www.leparisien.fr/economie/epr-de-flamanville-retour-sur-dix-annees-d-un-chantier-maudit-19-04-2017-6866364.php

Non seulement cela nous coûte chers, à nous autres contribuables, mais en plus les populations sont mises en danger! Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations ! La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Il faut arrêter de vouloir nous faire croire que le nucléaire est la solution miracle : le cas de l'EPR de Flamanville montre combien la filière nucléaire est en train de perdre en qualité et que les contrôles sont insuffisants. Qu'attend on? Un Fukushima à la française pour commencer à réagir?

La question est posée : la protection d'un "fleuron" de l'industrie française vaut-elle vraiment la mise en danger des populations présentes sur le territoire?

RG

Je n'ai certainement pas le temps ni les compétences pour juger des documents (dont un très important pour le public n'est pas traduit ?!), mais avant tchernobile, le nucléaire n'était pas dangereux, avant fukushima, il ne l'était toujours pas. On part sur une technologie pas maitrisée avec de matériaux qui ne sont pas parfait en se disant, qu'on pourra toujours controler à postériori.
Une catastrophe nucléaire sur notre petit territoire, est-ce quelqu'un de sensé pourrait faire une analyse de risque ?
Je n'ai aucune confiance et je ne veux pas de l'EPR.

Bonjour,

J'ai lu avec intérêt votre dossier. Il apparaît clairement que les tests permettant la détermination de la fiabilité de la cuve ont été faits par AREVA, avant d'être interprétés par l'ASN. Pourtant, les défauts présentés par la cuve étaient connus d'AREVA depuis 2005, et ont été passés sous silence...
AREVA est donc "fabricant" du réacteur et "contrôleur" de sa fiabilité, ce qui constitue un conflit d'intérêt majeur. L'actualité récente (affaire Médiator, consommation carbone des automobiles...) rappelle que de tels conflits d'intérêt aboutissent souvent à des catastrophes pour la population.
Dans une situation comme celle de l'EPR, un tel risque ne peut être pris. AREVA s'est déjà discrédité en masquant des informations sensibles, et une expertise totalement indépendante d'AREVA doit être faite.
La poursuite, encore à l'heure actuelle, des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima nous rappelle que c'est pour des milliers d'années. La population ne doit pas être exposée à un tel risque. Le principe de précaution doit prévaloir et le chantier doit être arrêté.

Cordialement,

Lors des calculs de dimensionnement des éléments d'un réacteur, cuve, couvercle, il est tenu compte d'un certain nombre de paramètres d'utilisation.
Ces paramètres de fonctionnement les plus significatifs sont la température et la pression régnant à l'intérieur de la cuve, pour divers cas de fonctionnement.
En abaissant notablement température et pression de fonctionnement, on peut obtenir la sécurité recherchée en fonction de l'état réel des pièces constituant la cuve du réacteur. ça se calcule....
Ainsi, au lieu de calculer la ténacité minimale, la résistance minimale à la rupture, la résistance élastique minimale que doivent avoir les pièces en fonction des conditions de travail temperature et pression; on doit bien pouvoir calculer des températures et pressions maximales d'utilisation pour des pièces réelles avec leurs caractéristiques réelles. (telles que cuve et couvercle existants pour le récteur EPR de Flamanville).
En fonction de ces nouvelles valeurs de température et pression maximales (inférieures à celles envisagées au départ), EdF doit pouvoir s'organiser pour faire fonctionner au mieux son réacteur dans ces nouvelles conditions (chargement combustible moins dense, capteurs et soft informatique à faire évoluer, maquette informatique à redimensionner....).
Certes, le rendement thermodynamique des turbo-alternateurs serait un peu inférieur à celui prévu en fonctionnant avec de la vapeur, elle aussi à température et pression plus faible, mais ce n'est pas inéluctable: il suffit de baisser aussi le débit massique de vapeur alimentant les turbo alternateurs pour que celle-ci garde pression et température standard, seule la puissance de sortie serait plus faible ...
Et cela, c'est à EdF de l'assumer, plutôt que faire assumer au Pays tout entier un risque supplémentaire.

Ce n'est pas parce qu'on impose une observation plus poussé du développement de la cuve que les défauts aux niveau des matériaux utilisés deviendraient inexistants. En matière de matière fissurable, nous devons compter avec des effets de paliers. En atteignant un palier, la réaction des matériaux passe hors de contrôle. Le défaut intervient alors de manière à pousser la réaction par dessus le palier.
Ce n'est qu'une réflexion théorique. En pratique, personne n'a jamais ni observé et encore moins contrôlé une telle évolution catastrophique.
La raison, tant qu'elle a encore droit d'être un conseiller à un titre plus élevé que la pression financière d'une rentabilité à court terme (et donc mal comprise), commande de ne pas autoriser l'utilisation de cette cuve. Nous tous, si on avait connaissance d'un tel défaut de matériel pour notre cocotte minute de cuisine, nous tous, nous cesserions immédiatement de l'utiliser par crainte qu'elle nous saute à la figure. Alors quand le problème concerne des populations entières, pourquoi être moins raisonnable ? Soyons raisonnables, soyons humains, pensons à l'avenir et aux générations futures : stoppons l'utilisation de cette cuve !

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Quand on apprend que les dégâts causés par l'accident de Fukushima sont estimés à 1000 milliards d'euros et qu'aucun assureur ne couvre ce risque, qu'en France c'est l'Etat mais qu'il n'a approvisionné que 70 millions d'euros pour y faire face, que le coût de la gestion des déchets radioactifs est incommensurable car si on ne se déchargeait pas sur les générations futures, il faudrait approvisionner des ressources humaines et des moyens pendant des millions d'années pour protéger la faune et la flore de ces déchets... enfin quand on constate que plus personne aujourd'hui ne soutient que l'énergie nucléaire est sûre à 100 % (ben oui après Tchernobyl, three miles island, Fukushima, etc.) prendre le risque aujourd'hui à Flamanville dès la conception avant même l'exploitation d'utiliser une cuve défaillante c'est du grand n'importe quoi : n'importe quel pilote refuserait de faire décoller son avion et faire prendre un risque à ses passagers s'il savait son avion défaillant ... mais pour le nucléaire quelle est la logique ? Est-ce celle de l'industrie nucléaire qui n'assure pas le risque ni n'indemnisera les victimes (tôt ou tard il y en aura) mais qui récupèrera toujours les bénéfices de l'exploitation ? Face tu perds, pile je gagne ? Bref, si on privatisait complètement le nucléaire, l'industrie aurait fait faillite depuis longtemps rien qu'à cause du risque d'accident à couvrir. Si on la nationalisait en prenant en compte son coût véritable (y compris celui du démantèlement des centrales, on rigole quand on voit que le retour à l'herbe à Brennilis n'a toujours pas aboutit depuis plus de 10 ans) ça fait longtemps qu'on aurait vu le fiasco et qu'on aurait pu mettre les moyens sur les énergies renouvelables, je veux dire vraiment renouvelables.