Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Certes certaines avancées technologiques se sont faites avec une prise de risque plus ou moins contrôlée (découverte du feu : certain(e)s se sont sûrement un peu brûlé les mains !), mais proposer de construire une bombe atomique dans un garage avec un toit en paille, on passe à un stade où les brûlures ne seront pas que superficielles et sur les mains !!!
EDF veut nous embarquer dans une Formule 1 avec une direction dont l'acier trempé présente "une anomalie de la composition chimique" !!!!
Moi je ne monte pas, ma famille non plus !

Les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima, les milliers de victimes en Russie et au Japon, nous appellent avec force à la plus grande prudence: on ne joue pas impunément avec les risques que comportent les centrales nucléaires.
L'EPR est déjà une catastrophe économique dont tous les contribuables font les frais; il faut stopper de toute urgence cette opération avant que les malfaçons qu'elle comporte n'en fasse une catastrophe sanitaire et écologique.
Quelle irresponsabilité ce serait que d'autoriser EDF et AREVA à utiliser pendant des années un couvercle de cuve dont on sait qu'il n'est pas conforme au prétexte qu'il faut des années pour en fabriquer un autre de bonne qualité! S'il n'est pas conforme, il ne doit pas être utilisé!
La santé de la population, la préservation de l'environnement doivent passer avant de piteuses considérations économiques.
Philippe

- Est-ce que vous avez changé des cuves aussi ?
Dans le cas de l'EPR Flamanville, la cuve est aussi mauvaise que le couvercle (même fabricant).
- Ça doit être plus facile, moins dangereux moins cher et plus respectueux du principe de précaution de la changer avant le démarrage de la centrale plutôt qu'après, tout comme le couvercle, non ?
Même avec un respect total des normes, le risque n'est jamais nul en nucléaire (c'est l'ASN qui le dit). De plus, dans le cas de l'EPR, on va augmenter la puissance du réacteur.
- Cette augmentation de puissance qui entraîne une augmentation de la pression et de la température de l'eau ne va-t-elle pas à l'encontre d'une amélioration de la sûreté ?
- Ne sommes nous pas ici dans l'expérimentation la plus totale et la plus hasardeuse (celle de trop, la goutte d'eau qui fait déborder le vase) ?
- Sommes nous des cobayes ?
En attendant, nous payons très cher les scalpels qui vont nous disséquer (pour ne rien trouver d'intéressant puisqu'on il n'y a pas de grande surprise sur ce qu'on va trouver en persistant dans l'erreur du nucléaire, cf. Fukushima et Tchernobyl).
- Ne peut-on pas utiliser notre argent plus intelligemment avec les énergies renouvelables ?
- N'en a-t-on pas besoin pour démanteler, gérer tous les déchets, payer l'ASN et le CEA ?
- N'en a-t-on pas besoin pour passer à 50 % d'électricité nucléaire comme nous l'impose la loi de transition énergétique ?
- Est-on obligé d'ouvrir Flamanville pour fermer Fessenheim comme l'EDF nous l'impose ?
- Est-ce ce que c'est EDF qui commande ?
- Le peuple n'est il pas souverain lorsque c'est son argent qui est utilisé, surtout quand il sert exclusivement à subventionner la pollution et le nucléaire qui est une source d'énergie sale (et qu'on sait très bien sur qui ça va retomber lorsqu'il faudra payer les dégâts puisqu'aucun assureur privé n'est assez fou pour couvrir les risques) et que nous en avons marre de subventionner la pollution (nous voulons que le principe pollueur-payeur, inscrit dans la constitution, soit appliqué pour favoriser les sources d'énergies propres et gratuites) ?
- Sommes nous en démocratie ou en oligarchie (aristocratie, ploutocratie, technocratie) ?
- Quid du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ?

Bien cordialement,

Emmanuel

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

La sécurité en matière d'énergie nucléaire, les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima l'ont clairement démontré, doit être irréprochable. Il est inconcevable de laisser utiliser une cuve et un couvercle dont la sécurité ne seraient pas garantis à 100%.
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Nous refusons la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix de la gestion catastrophique ni des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Je pense qu'il faut avoir le courage de savoir faire demi tour quand autant de signes s'accumulent contre un projet : au delà du problème du couvercle qui à lui seul devrait suffire à renoncer (quand y'a le doute y'a pas le doute), pourquoi s'acharner sur ce projet qui a déjà triplé le devis initial, dont l'électricité sera plus chère que l'éolien ou le solaire, alors qu'on ne sait déjà pas comment et à quel coût arrêter les centrales existantes, et ce qu'on va faire des déchets à l'avenir, merci pour le cadeau aux générations futures. Ayons le courage et le bon sens d'aller vers le renouvelable.

A quoi servent les normes si elles ne sont pas respectées sous la pression des intérêts des lobbys industriels ? De telles transgressions discréditent toutes les affirmations de sécurité des autorités. La cuve est une pièce essentielle pour contenir une fuite qui serait incontrôlable. Les normes, mêmes respectées, n'offrent pas de garantie absolue. Ne pas les respecter, c'est la CERTITUDE D'UN RISQUE INACCEPTABLE. Les considérations de délai n'ont pas lieu d'être face à ce risque. Celles de coût incombent à ceux qui ont failli.

Je ne suis pas un spécialiste dans ce domaine mais la simple approche raisonnable doit être la précaution !!!! Permettre la mise en service pendant quelques années me semble relever de de l'imbécilité la plus achevée. Il ne s'agit pas, dans ce cas d'éviter une usure précoce mais bien d"éviter une rupture causée par la fragilité du metal. Mais nous sommes dans le règne absolu de l'argent roi alors..... que vaut la vie de milliers d'humains ? il faut impérativement évaluer ce point, non ? Viking

Petites précisions sur la campagne de remplacement des couvercles de cuve sur l'ensemble du parc nucléaire français (étant à la retraite, je ne suis plus ça au quotidien, mais je crois que tous les couvercles ont été remplacés à ce jour):
- sur une tranche de la centrale de Bugey, les contrôles ont mis en évidence une petite fuite radioactive (qui n'a bien sûr eu aucun impact sur l'environnement extérieur) au droit d'un adaptateur (que vous appelez "traversée couvercle"), de mémoire le n° 54. Elle avait pour origine un problème de corrosion sous tension de l'adaptateur (en alliage Ni-Cr-Fe, désigné "Inconel 600").
- ce problème est survenu au début des années 1990.
- sur les couvercles de remplacement, la nuance des adaptateurs a été modifiée (c'est toujours de l'alliage Ni-Cr-Fe, mais de l'"inconel 690").
Pour les personnes intéressées, les caractéristiques de l'inconel peuvent être consultées sur internet.
Pour information, le même problème de corrosion sous tension a été constaté sur les faisceaux tubulaires (qui étaient également en inconel 600) de générateurs de vapeur (GV) et a conduit au remplacement de ces GV, les nouveaux ayant un faisceau tubulaire en inconel 690. Les premiers GV ont été remplacés en 1990 sur la tranche 1 de Dampierre-en-Burly.
Les nouveaux couvercles et GV donnent à ma connaissance entièrement satisfaction.