Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)
02/09/2017 14:09
Etat de la cuve EPR Flamanville
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.
02/09/2017 12:09
Risque Zero
Quand on constate les conséquences d'incidents majeurs comme mineurs, il n'est même pas nécessaire de donner des exemples, il serait bon d'appliquer une politique de prise de risque Zero. Même si la conséquence est une augmentation du prix de l'électricité.
Prévenir vaut mieux que guérir, économiquement parlant, aussi.
02/09/2017 12:09
AVIS SUR LA MISE EN EXPLOITATION DE L'EPR DE FLAMENVILLE
La consultation du public sur le sujet éminemment technique de la mise en service ou non de l'EPR de Flamenville est en soi un aveu d'impuissance.
Les normes techniques de sécurité définies ne sont pas objectivement respectées. L'ASN ne peut donc pas garantir, comme cela est sa mission, la sécurité du site. La logique serait de ne pas autoriser la mise en exploitation du site, sauf à exiger de EDF et AREVA de remplacer la cuve du réacteur et de son couvercle. Ce remplacement provoquerait des délais de mise en exploitation et des coûts supplémentaires déraisonnables, les délais et les coûts initiaux ayant été déjà considérablement dépassés.
La question posée : faut-il ou non mettre en service l'EPR est à ce jour totalement dépassée si l'on prend en considération les problèmes incommensurables que posent aujourd'hui les centrales nucléaires françaises :
- Risques liés à l'exploitation des centrales (cf. Tchernobyl et Fukushima)
- Risques et coûts financiers liés au stockage des déchets
- Risques et coûts financiers liés au démantèlement des centrales.
Les Allemands, apparemment plus lucides, ont déjà compris en décidant, après la catastrophe de Fukushima, de fermer progressivement toutes leurs centrales nucléaires à partir de 2022. Les Allemands ont pris conscience très tôt des risques du nucléaire, à la suite d'un incendie survenu en 1975 dans la Centrale de LUBMIN, au bord de la Baltique en Ex-RDA. L'incident ne fut révélé au public qu'en 1989. Le démantèlement de cette centrale mise à l'arrêt en 1995 dure depuis 22 ans. Il est loin d'être terminé. Le processus durera entre 50 et 60 ans. Il comporte des risques de santé pour les personnels qui y travaillent. Il engendre des coûts exorbitants.
Les expériences de stockage des déchets en Allemagne ont révélé des risques imprévus. Un entreposage de déchets radioactifs a été fait dans une mine de sel (ASSE) désaffectée, à 500 mètres de profondeur. A la suite de glissements de terrains, des infiltrations d'eau se sont produites provoquant l'affaissement des parois de l'ancienne mine et faisant éclater les fûts de déchets radioactifs. Ceux-ci sont désormais inaccessibles.
EDF et AREVA ne seront pas en mesure de faire face financièrement aux coûts de démantèlement des centrales nucléaires françaises. Pour mémoire, le démantèlement de la petite centrale de BRENNILIS dans le Finistère mise à l'arrêt en 1985 n'est toujours pas terminé et le devis initial n' a rien à voir avec la réalité financière de l'opération.
La question n'est donc plus de savoir s'il faut ou non mettre en exploitation l'EPR de Flamenville. La vraie question qui se pose est de savoir combien coûtera le démantèlement de nos centrales. EDF et AREVA ne peuvent provisionner ces coûts sauf à présenter des comptes insincères. Il appartient au Gouvernement d'expliquer aux français combien et sur quelle durée ils auront à payer pour démanteler les centrales et pour gérer les déchets radioactifs déjà accumulés.
02/09/2017 12:09
Suspension du chantier de l'EPR
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable. Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale.
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées. Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations.
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir.
Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté. Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.
02/09/2017 12:09
Défaut cuve et couvercle EPR de Flammanville
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.
La plupart des défenseurs du nucléaire prônent l'indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire ce qui est une énorme aberration !!!
il faut absolument changer d'optique et stopper tous ces scandaleux gaspillages d'argent et d'énergie !!! investissons sur les énergies propres uniquement !
02/09/2017 12:09
Mettre en route l'EPR avec une cuve défectueuse est une erreur et une malhonnêteté
Ce n'est pas une surprise, cela fait plus de 10 ans qu'Areva et EDF savent que l'usine à qui la fabrication des pièces de l'EPR a été confiée n'était pas en mesure de garantir une qualité satisfaisante.
Je n'accepte pas qu'on prenne le risque de mettre en marche l'EPR avec cette cuve défectueuse. Rien ne garantit qu'on pourra vraiment surveiller le risque de rupture.
Ce chantier de l'EPR est un gachis effroyable dont nous, contribuables ne voulont plus assumer le coût,
il faut tout simplement le stopper pour éviter de faire encore des dépenses pour un projet qui n'offre pas de garanties de sécurité, et même pas de garanties de rentabilité.
02/09/2017 11:09
EPR cuve défectueuse
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.
02/09/2017 10:09
Mon avis
Pourquoi nous faire courir de gros dangers en construisant de nouvelles centrales qui pollueront pendant des millions d'années? Pourquoi ces champs d'éoliennes autour de chez moi, qui apparemment ne servent à rien puisqu'elles n'ont même pas servi à éliminer une centrale? Pourquoi décourager le photovoltaïque? Pourquoi ne pas utiliser davantage la géothermie?
Nous sommes le pays européen possédant le plus grand nombre de centrales. Nous ne sommes battus que par la région de New-York. Nous avons assez d'eau, de vent, de soleil, de volcans pour nous passer de l'atome. Mais il ne faut pas contrarier les actionnaires. Ils ne seront plus là pour gérer les déchets et payer pour démonter tout ça.
02/09/2017 10:09
Conflit d'intérêts
Il me semble absurde de mettre en service cette cuve alors qu'il y a un doute sur sa sûreté ! L'utilisation de l'énergie nucléaire est très dangereuse, pouvant mener à des désastres écologiques et humains. Comment pouvons-nous confier sa production à des entreprises qui, en connaissance de cause, utilisent des pièces non conformes aux normes de sûreté et ne sont pas capables de garantir la sécurité des citoyens ? Par précaution, il me semble urgent d'interdire l'utilisation de cette cuve, pour la sécurité de tous, quel que soit le discours d'EDF et d'Areva - qui ont des intérêts économiques en jeu et ont visiblement peu de préoccupations pour la population.
02/09/2017 10:09
Anomalies de la cuve de l'EPR de Flamanville et de son couvercle
Mon avis reste simple. L'entièreté de la cuve EPR doit être revue et mise aux normes pour garantir la sécurité de tous.
Peut m'importe les conséquences économiques liés a ce défaut.
Le plus simple risque encouru quand on parle de nucléaire ne doit pas être considéré à la légère.
Malgrès les anomalies graves constatées sur la cuve de l'EPR l'an dernier, vous avez cédé sous la pression des industriels.
Votre rôle n'est-il pas de veiller à la sûreté nucléaire plutôt qu'aux intérêts financier de 2 ou 3 magnats ?
Si oui, veuillez reconsidérer votre analyse et appliquer les normes de sécurité et de sûreté les plus drastiques qui soient.
Dans tout les cas si un incident, accident ou autre venait à se produire, nous saurions avec évidence contre qui nous tourner. Et le bénéfice retiré aujourd'hui par certains ne vaudrait en aucun cas les conséquences éventuelles qu'il en découlerait.
02/09/2017 09:09
Défaut cuve et couvercle de Flamanville
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.
02/09/2017 09:09
La cuve est la pièce essentielle du réacteur
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.
02/09/2017 00:09
Les calottes sont cuites, mais comment ?
Commentaires et questions sur les documents supports, appelés et connexes au projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167) – Référence de la consultation [2017.07.057]
Version corrigée et enrichie de la contribution du mercredi 30/08/17 à 19h51.
DOCUMENTS DE REFERENCE
[CODEP 019368] Rapport au Groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires / Rapport ASN référencé CODEP-DEP-2017-019368 / Rapport IRSN/2017-00011 / Analyse des conséquences de l’anomalie des calottes de la cuve du réacteur EPR de Flamanville sur leur aptitude au service / 15 juin 2017, version publique, 185 pages
[AREVA Ténacité calottes] Justification de la ténacité suffisante des calottes du fond et du couvercle de la cuve de l'EPR de Flamanville 3 / Document AREVA n°D02-ARV-01-104-503 / Rév. B du 27 avril 2017, 108 pages
[AREVA Essais mécaniques] Synthèse des essais mécaniques du programme sacrificiel calottes de cuve EPR FA3 / Document AREVA n°D02-ARV-01-101-167 / Rév. F du 24 avril 2017, 183 pages
[AREVA Transposition résultats] Eléments de synthèse relatifs à la transposition des résultats obtenus sur les pièces sacrificielles aux calottes de cuve FA3 / Document AREVA n°D02-ARV-01-104-502 / Rév. B du 18 avril 2017, 135 pages
[CODEP 043888] Evaluation de la conformité de la cuve de l’EPR de Flamanville 3 / Démarche de justification de la ténacité suffisante des calottes du fond et du couvercle de la cuve / Lettre de l’ASN à AREVA référencée CODEP-DEP-2015-043888 /14 décembre 2015, 10 pages
[CODEP 037971] Rapport au Groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires / Rapport ASN référencé CODEP-DEP-2015-037971 / Rapport IRSN/2015-00010 / Analyse de la démarche proposée par AREVA pour justifier de la ténacité suffisante des calottes du fond et du couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville 3 / Séance du 30 septembre 2015 / Version publique, 16 septembre 2015, 78 pages
[GPESPN Ténacité calottes] Groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires / Avis relatif à la démarche proposée par AREVA pour justifier de la ténacité suffisante des calottes du fond et du couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville 3 / 30 septembre 2015, 6 pages
[IRSN Fiche technique] EPR Flamanville 3 - Qualification technique des calottes du couvercle et du corps de la cuve du réacteur / Avis IRSN n° 2015-00118 / 03 avril 2015, 2 pages + Réacteur EPR Flamanville 3 - Qualification technique des calottes du couvercle et du corps de la cuve du réacteur / Fiche technique en support de l'avis IRSN/2015-00118 du 03 avril 2015 référencée FT/AV/PSN /2015-00067, 29 pages
[AREVA HCTISN 2015] Présentation AREVA au HCTISN / FA3 - Calottes de cuve / 18 juin 2015 - HCTSIN (sic) / 18 juin 2015, 25 diapositives
[CODEP 053426] Réparation du couvercle de la cuve destinée au réacteur EPR de Flamanville 3. Lettre de suites du GPESPN. / Lettre de l’ASN à AREVA référencée CODEP-DEP-2011-053426 / 17 octobre 2011, 8 pages
[CODEP 044909] Opérations de réparations du couvercle de la cuve destinée au réacteur EPR de Flamanville 3 / Lettre de l’ASN à la DREAL référencée CODEP-DEP-2011-044909 / Saisine du GPESPN / 16 août 2011, 2 pages
[GPESPN Synthèse rapport réparation couvercle] Groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires / Opérations de remise en conformité du couvercle de cuve destiné au réacteur EPR de Flamanville 3 / Synthèse du rapport par l’ASN / Séance du 14 septembre 2011, 6 pages
[GPESPN Avis réparation couvercle] Groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires / Avis relatif aux opérations de réparations du couvercle de cuve destiné au réacteur EPR de Flamanville 3 / 14 septembre 2011, 4 pages
ADRESSES DE TELECHARGEMENT
https://www.asn.fr/L-ASN/Appuis-techniques-de-l-ASN/Les-groupes-permanents-d-experts/Groupe-permanent-d-experts-equipements-sous-pression-nucleaires-GPESPN
https://www.asn.fr/Informer/Actualites/Cuve-de-l-EPR-de-Flamanville-3-nouveau-programme-d-essais
https://www.asn.fr/Informer/Actualites/L-ASN-controle-la-remise-en-conformite-du-couvercle-de-la-cuve-de-l-EPR-FA3
http://www.areva-np.com/FR/businessnews-434/qualite-des-fabrications-des-composants-des-reacteurs-nucleaires-focus-sur-la-cuve-du-reacteur-epr-de-flamanville-3.html
http://www.irsn.fr/FR/expertise/theme/Pages/Avis-rapports-EPR-Flamanville-3.aspx
http://www.irsn.fr/fr/actualites_presse/actualites/pages/20170628_expertise-consequences-anomalie-fabrication-couvercle-et-fond-cuve-epr.aspx
http://www.irsn.fr/FR/expertise/rapports_gp/gp-equipements-sous-pression/Pages/Rapport-ASN-DEP-IRSN_Cuves-EPR-Flamanville3_30092015.aspx
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20150609_Instruction-technique-projet-reacteur-EPR-Flamanville.aspx
http://www.hctisn.fr/article.php3?id_article=168
TEXTE
Monsieur le Président de l’ASN,
Dans le cadre de la démarche de justification de la ténacité suffisante des calottes de la cuve du réacteur nucléaire EPR de Flamanville 3 fabriquées par Creusot Forge, les éprouvettes d’essais mécaniques prélevées depuis les calottes sacrificielles UAsup, UKsup et UAinf sont annoncées avoir fait l’objet d’un traitement thermique de détensionnement simulé « équivalent » unique, censé représenter celui subi par les calottes FA3sup et FA3inf au cours de leur fabrication (« traitement de détensionnement requis dans les spécifications d’approvisionnement »), et dont les paramètres communiqués sont les suivants :
- appliqué aux blocs 800 x 400 lors de la découpe des calottes sacrificielles
- vitesse de montée en température jusqu'à 400°C : libre
- vitesse de montée en température à partir de 400°C : 55°C/h maxi
- maintien à 620°C ± 5°C pendant 16h à 16h30
- vitesse de refroidissement jusqu'à 400°C : 55°C/h maxi
- vitesse de refroidissement en dessous de 400°C : libre
[CODEP 019368] : pages 42, 45, 49 (Tableau 10), 184, 185
[AREVA Ténacité calottes] : pages 79, 80
[AREVA Essais mécaniques] : pages 27, 29
[GPESPN Ténacité calottes] : page 4
[CODEP 043888] : page 7
[CODEP 037971] : page 56
Or, suite aux réparations des soudures des adaptateurs du couvercle de FA3 après 2011 et jusqu’en octobre 2015, il semblerait qu’un « nouveau traitement thermique de détensionnement » ait été appliqué au couvercle, donc sur la calotte FA3sup qui le constitue, après réalisation de nouveaux beurrages et avant les nouvelles soudures d’adaptateurs (paramètres du premier traitement thermique et du nouveau traitement thermique de détensionnement non communiqués).
[CODEP 044909] : page 1
[GPESPN Synthèse rapport réparation couvercle] : pages 4 et 5
[GPESPN Avis réparation couvercle] : page 3
Donc, sauf erreur de ma part :
- la calotte FA3sup aurait subi au moins un traitement thermique de détensionnement supplémentaire par rapport à la calotte FA3inf au cours de leurs fabrications respectives, ceci en supposant un même nombre de traitements thermiques de détensionnement appliqués aux ensembles [corps de cuve] et [couvercle de cuve] après revêtements intérieurs et assemblages par soudage,
- les éprouvettes prélevées des calottes sacrificielles UAsup, UKsup et UAinf n’ont subi qu’un seul et identique traitement thermique de détensionnement simulé « équivalent » dans le cadre de la démarche de justification de la ténacité suffisante des calottes de cuve,
- « Ces traitements thermiques [NDLR : de détensionnement TTD] ont une influence sur les propriétés mécaniques de l’acier 16MND5 et en particulier sur sa ténacité […] » d’après {[CODEP 037971] : page 56}.
Question 1 : le confirmez-vous ?
Question 2 : quels sont les paramètres (de consignes et réalisés) de tous les traitements thermiques de type détensionnement ou revenu-détensionnement subis par chacune des calottes FA3sup, FA3inf, UAsup, UKsup et UAinf en fabrication et simulés, postérieurement à l’application de leurs derniers traitements thermiques de revenu après emboutissage respectifs {[IRSN Fiche technique] : TTQ après emboutissage pages 25 et 26}, y compris lors des réparations des soudures d’adaptateurs pour la calotte FA3sup ?
Question 3 : si oui à Q1, ce traitement thermique de détensionnement supplémentaire appliqué à la calotte FA3sup lors des réparations des soudures d’adaptateurs a-t-il été pris en compte dans le paramétrage du traitement thermique simulé « équivalent » appliqué aux blocs découpés des calottes sacrificielles et comment ?
Question 4 : si non à Q3, comment justifiez-vous, au regard de cette différence de nombre de TTD appliqués, la validité des résultats des essais mécaniques sur calottes sacrificielles pour représenter les propriétés mécaniques de la calotte FA3sup ?
Question 5 : si oui à Q3, les résultats des essais mécaniques sur calottes sacrificielles peuvent-ils représenter les propriétés de la calotte FA3inf dans un sens conservatif au regard de la ductilité en zones ségrégées {[CODEP 019368] : page 72, Tableau 28 et page 183 + [AREVA Essais mécaniques] : page 86, Tableau 21 et page 124, Tableau 29 et page 170, Tableau 40 et page 181 + [CODEP 043888] : page 6 + [CODEP 037971] : page 58}, ainsi que celles des calottes des EPR chinois de Taishan (certaines également fabriquées par Creusot Forge), notamment si les calottes supérieures concernées de ces EPR chinois n’ont pas fait l’objet de réparation de leurs soudures impliquant l’application d’un « nouveau traitement thermique de détensionnement » ?
Question 6 : si oui à Q1, dans quelle mesure l’application d’un traitement thermique de détensionnement supplémentaire (en connaissance de ses paramètres, voir Q2) pourrait affecter à la baisse les propriétés de résistance mécanique en traction (à température ambiante et à haute température) de l’acier constitutif de la calotte FA3sup, notamment (1) près de la peau interne où la teneur en carbone est la plus faible [Note 1 ci-dessous], notamment dans les zones les plus contraintes (thermo)mécaniquement en périphérie de la calotte près de la bride {[AREVA HCTISN 2015] : diapo 10} où peuvent déboucher des adaptateurs {schémas dans [GPESPN Synthèse rapport réparation couvercle] : page 1 + [CODEP 019368] : page 31, Figure 7 et page 143, Figure A1}, y compris en zones affectées thermiquement (a) du revêtement en acier inoxydable soudé en peau intérieure (b) des beurrages non éliminés lors des réparations des soudures d’adaptateurs mais sur lesquels ont été redéposés de nouvelles soudures (c) de la soudure d’assemblage de la calotte à la bride de couvercle (2) compte tenu de la position basse de la calotte FA3sup dans le bloom de référence {[CODEP 019368] : page 55 et [AREVA Transposition résultats] : page 31} et plus spécifiquement dans les zones éventuellement concernées par une ségrégation négative résiduelle ? Est-il possible de consulter l’analyse AREVA « permettant de justifier la résistance mécanique du couvercle réparé en prenant en compte les hypothèses les plus pénalisantes envisagées au cours de la réparation » {[GPESPN Synthèse rapport réparation couvercle] : page 5 + [CODEP 053426] : pages 5 et 7, Engagement n°7} ?
Note 1 : la teneur en carbone en surface interne de la calotte FA3sup mesurée par analyse chimique sur copeau prélevé dans l’anneau de recette lors du processus de fabrication est annoncée inférieure à celles des calottes sacrificielles du même type (0,17% pour FA3sup versus 0,19% pour UAsup et UKsup) {[CODEP 019368] : page 57, Tableau 18 + [AREVA Transposition résultats] : page 86 + [AREVA Ténacité calottes] : page 44 + [CODEP 037971] page 49, Tableau 17}. Cela dit, ces valeurs ne sont pas données avec incertitudes. Si une plus basse teneur en carbone profite à la soudabilité de l’acier, ses propriétés mécaniques de résistance à la traction en sont néanmoins diminuées.
Question 7 : les caractéristiques mécaniques en traction en zone de recette des calottes FA3sup et FA3inf (matière de recette non concernée par l’application des traitements thermiques de détensionnement inclus dans les gammes de revêtement en peau intérieure et d’assemblages par soudage) ont été déterminées lors de leurs fabrications à partir d’éprouvettes prélevées au ¼ de l’épaisseur depuis la peau intérieure {[CODEP 019368] : pages 39, « essais de recette initiaux » et 60, Tableau 23 + [AREVA Transposition résultats] : page 40, Tableau 6 [Note 2 ci-dessous]} ; suite à la détection en 2015 d’écarts dans la réalisation des essais de traction dans les zones de recette, de nouveaux essais de traction ont été menés en ces mêmes zones de recette « à la demande du rapporteur », dont les résultats (annoncés « conformes aux critères du code RCC-M ») viendront se substituer aux valeurs initiales dans les rapports de fin de fabrication, dès lors « mis à jour » {[CODEP 019368] : pages 118 à 120}. Ces nouveaux essais ont-ils été effectués au ¼ de l’épaisseur depuis la peau intérieure en zone de recette d’une part, quelles sont ces nouvelles valeurs de résistance mécanique en traction et quels sont les critères applicables du code RCC-M d’autre part ?
Note 2 : à cet égard, le Rm moyen en zone de recette de la calotte FA3sup à la fabrication serait de 595 MPa [=(605+586)/2] d’après les valeurs tirées de {[AREVA Transposition résultats] : page 40, Tableau 6} et non 600 MPa comme reporté dans {[CODEP 019368] : page 60, Tableau 23}, alors que les autres valeurs sont correctement moyennées à l’unité telles que reportées dans ledit Tableau 23 (à une autre exception près : Rm moyen très légèrement majoré pour UAsup) :
- pourquoi un tel arrondi à la centaine supérieure (quoique presque atteinte) un tantinet abusif ?
- s’agit-il encore d’un matériau à Rm ≥ 600 MPa pour la calotte FA3sup au regard de l’Arrêté du 30 décembre 2015 relatif aux équipements sous pression nucléaires – Annexe 1 et/ou au regard du code RCC-M, en zone de recette après TTQ (et a fortiori sur pièce réelle achevée après application d’un ou plusieurs TTD) ?
Question 8 : comment expliquez-vous les différences de propriétés mécaniques de résistance à la traction mesurées en zone de recette des calottes FA3sup, UAsup, UKsup, FA3inf et UAinf entre (1) les valeurs déterminées à température ambiante extraites de leurs rapports de fin de fabrication {[CODEP 019368] : page 60, Tableau 23} et (2) les valeurs déterminées entre +22°C et +28°C selon le cas (températures voisines de la température ambiante) pour permettre l’interprétation des essais de ténacité dans le cadre de la démarche de justification de la ténacité suffisante des calottes de cuve {[AREVA Essais mécaniques] : page 35, Tableaux 3 à 7}, ces deuxièmes valeurs étant systématiquement plus faibles que les premières ? Serait-ce parce que tous les coupons de recette auraient subi, pour les besoins de la démarche de justification de la ténacité suffisante des calottes, l’application du TT de détensionnement « équivalent » simulé unique {[CODEP 019368] : page 49, Tableau 10} ? Dans l’affirmative, les nouveaux essais de traction en zone de recette des calottes FA3sup et FA3inf évoqués dans la Q7 ont-ils été exécutés à partir de matière de recette à l’état TTQ (comme en fin de fabrication) ou [TTQ + TTD simulé] ?
Note 3 : en page 35 de [AREVA Essais mécaniques] :
- il y a selon toute vraisemblance une erreur dans le Tableau 6 pour UKsup en zone de recette : dans la colonne 330°C sont reproduites à l’identique les valeurs de la colonne 50°C, or il s’agirait a priori d’y consigner les valeurs en page 52, à savoir Rp0,2 = 388 MPa et Rm = 560 MPa,
- dans le Tableau 3 pour UAinf et le Tableau 7 pour UAsup en zones de recette manquent pour chacun deux résultats d’essais de traction à basse température tels que dénombrés dans {[AREVA Essais mécaniques] : page 31, Tableau 1 / repris dans [CODEP 019368] : page 40, Tableau 9}.
Question 9 : si oui à Q1, dans quelle mesure l’application d’un traitement thermique de détensionnement supplémentaire (en connaissance de ses paramètres, voir Q2) pourrait accentuer le phénomène de migration du carbone à l’interface entre revêtement soudé en acier inoxydable austénitique et zone affectée thermiquement sous-jacente de la calotte FA3sup et, partant, affaiblir la zone de liaison le cas échéant appauvrie en carbone côté calotte ? Existe-t-il corrélativement un risque d’apparition d’un défaut à l’interface revêtement-calotte lors de l’épreuve initiale ou en service (normal, incidentel ou accidentel) sur la période prévue d’utilisation du couvercle (soit jusqu’au 31 décembre 2024 au plus tard d’après le projet d’Avis n°2017-AV-XXX de l’ASN), et quelle en serait sa nocivité ?
Par ailleurs, à l’examen de {[AREVA Transposition résultats] : page 83, Figure 34}, je me permets de relever que :
- ont été semble-t-il ajoutées en {[CODEP 019368] : page 175, Figure A21} les mesures par SEO de teneur superficielle en carbone en peau externe de la calotte FA3sup dites « initiales fournisseur externe » (à ± 15%) aux « nouvelles mesures Areva » (à ± 10%), ce qui ne correspond donc pas à la légende de ladite Figure A21,
- ont été omises en {[CODEP 019368] : page 176, Figure A22} les mesures en diagonales « nouvelles mesures Areva » (axes 45°-225° et 135°-315°), à moins qu’il y ait une erreur dans le document source.
Sur le même sujet des mesures par SEO des teneurs superficielles en carbone en peau externe des calottes, il est regrettable que toutes les cartographies obtenues par les analyses géostatistiques des deux prestataires n’apparaissent pas en [AREVA Transposition résultats] : pages 131 à 135, Annexe 5}.
Finalement, concernant la calotte FA3sup par rapport aux autres calottes, en zone de recette :
- les propriétés de résistance mécanique à la traction sont les plus faibles, la RTNDT est la plus élevée (avec UAinf et FA3inf) et l’énergie à l’essai de flexion par choc KV à 0°C est la plus faible {[CODEP 019368] : pages 60 et 61, Tableau 23 + [AREVA Transposition résultats] : pages 38 et 40, Tableaux 6 et 7},
- la température T68J, déterminée en zone de recette dans le cadre du programme d’essais de la démarche de justification de la ténacité suffisante des calottes, est la plus élevée, avec une courbe de transition de résilience à l’essai de flexion par choc la plus décalée vers la droite (soit vers les hautes températures) ; de même, les températures de transition Tenv et T0 issues des essais de ténacité réalisés en zone de recette sont les plus élevées {[CODEP 019368] : pages 60 à 62, Tableaux 24 et 25, Figure 17 et page 80, Tableau 34 + [AREVA Transposition résultats] : page 45, Tableau 10 et Figure 8 + [AREVA Ténacité calottes] : page 26, Tableau 2 et Figure 6},
- les valeurs de teneur en carbone en surface interne sont annoncées les plus faibles (avec FA3inf) [Note 1 précédente],
…ce qui globalement ne plaide pas en faveur de ladite calotte FA3sup et la singularise.
La calotte FA3sup n’est manifestement pas dotée des meilleures caractéristiques mécaniques initiales parmi les calottes mises à l’étude d’une part, celles relatives à la résistance à la traction étant susceptibles d’avoir été dégradées par le ou les traitements thermiques ultérieurs appliqués en fabrication et en réparation d’autre part ; autrement dit, la sachant percée des 107 traversées de surcroît, elle ne m’inspire pas confiance : serait-elle un peu « juste » au regard de ses propriétés mécaniques de résistance à la traction [Note 2 précédente], notamment en peau interne, y aurait-il là aussi réduction des marges de sécurité ?
Aussi, outre la délivrance autant que possible d’éléments de réponse à mes questionnements -ce dont je vous remercie par avance-, je souhaite que vous reconsidériez le projet d’avis objet de la présente consultation et demandiez l’exploration destructive du couvercle de la cuve du réacteur de Flamanville 3 afin de vérifier ce qu’a réellement « dans le ventre » la calotte qui le constitue, laquelle possède son histoire propre : en effet, « […] Les comparaisons des différentes calottes ne peuvent donc pas être menées sur les grandeurs d’intérêt direct et se concentrent sur des paramètres relais […] » {[CODEP 019368] : pages 67 et 68}.
La prudence d’une telle décision, compte tenu de l’enjeu de sûreté, contribuera à vous forger « une conviction forte, une quasi-certitude » comme vous le déclariez le 15/04/15 en présentant le rapport de l'ASN sur la sûreté nucléaire en France en 2014 devant l’OPECST, cette conviction forte allant dès lors bénéficier à la calotte FA3inf : l’assurance reste indiscutablement préférable à l’incertitude dans le domaine du nucléaire.
Je vous remercie pour la consultation du public mais, tout en comprenant les raisons relevant du secret industriel, regrette la délivrance partielle des informations dans les documents mis à disposition ainsi que leur qualité de lecture pour certains (tableaux ou paragraphes noircis, documents appelés non téléchargeables, documents scannés au lieu de documents originaux numériques).
02/09/2017 00:09
L'Etat reste accroché au mythe de l'excellence nucléaire française
A propos du dogmatisme des "anti...", de "leurs propos manipulatoires et stériles, de leurs injonctions contradictoires".
L'auteur de cette prose se reconnaîtra immanquablement.
Réponse à un pro-nucléaire qui doit s'estimer supérieurement avisé quant à la probité d'entreprise telles qu'Areva et EDF.
Comme le faisait justement remarquer un intervenant au début de cette consultation:
"Le rapport (de l'ASN) est clair, tout est dit".
Les pro-nucléaires devraient modérer leurs propos au lieu d'afficher une telle mauvaise foi au sujet des problèmes soulevés par le feu vert de principe qui a été donné par l'ASN pour le démarrage à Flamanville d'un réacteur potentiellement dangereux en fonctionnement réel, donc exploité à sa puissance maximale.
Il a été détecté un excès de carbone au niveau du fond et du couvercle de la cuve.
"L'acier de la cuve doit normalement contenir 0,2% de carbone". Yves Marignac, directeur de Wise-Paris, institut spécialisé dans la recherche énergétique explique qu'avec la réalisation de l'usine Creusot-Forge d'Areva on est à 0,3%, différence qui peut paraître infime, mais "ça suffit pour modifier les propriétés mécaniques de l'acier et réduire de moitié le facteur de sécurité qu'on a sur la tenue mécanique de la cuve".
Reprenons les termes du rapport de l'ASN:
"Considérant que la présence d'une zone de ségrégation majeure positive du carbone peut conduire à diminuer la ténacité de l'acier , c'est à dire sa résistance à la propagation d'une fissure, et remettre en cause sa résistance à la rupture brutale".
L'acier de la cuve présente une résilience (résistance aux chocs thermiques) de 36 joules alors que la réglementation exige 60 joules. Cet acier de qualité insuffisante n'aurait pas dû être accepté.
Mais la Providence a permis à Areva de bénéficier d'une procédure de dérogation, autorisant le démarrage du réacteur sous réserve de contrôles à effectuer par les deux entreprises de la filière nucléaire, vérifications théoriques sur le réacteur en fonctionnement.
En effet il est difficile de croire aux engagements d'EDF et Areva, compte tenu de leur gigantesque endettement, lorsque l'on sait que le remplacement en 2024 du couvercle de la cuve (non contrôlable pour des raisons techniques de conception) coûterait à EDF la bagatelle de 100 millions d'Euros. Sous réserve que le couvercle tienne jusque là sans accident majeur.
Yannick Rousselet (chargé de campagne nucléaire chez Greenpeace) a pointé une contradiction dans l'avis préliminaire rendu par l'ASN.
"D'un côté elle demande à changer le couvercle parce qu'il n'est pas sûr et admet que la faisabilité de contrôles sur le couvercle n'est pas acquise, mais de l'autre elle autorise le réacteur à fonctionner à pleine puissance".
Grâce aux contrôles effectués Areva NP justifie que l'anomalie ne remet pas en cause l'aptitude au service du fond et du couvercle du réacteur EPR.
Il est certain que l'ASN a cédé à des impératifs économiques au détriment de la sûreté.
En effet un rejet de la cuve par l'ASN aurait eu un effet domino.
Les autres projets EPR vendus par EDF et Areva à Hinkley Point (Royaume Uni), en Finlande ou en Chine seraient notamment tombés à l'eau. C'était la fin de la filière nucléaire française.
Les pro-nucléaires peuvent rétorquer qu'un réacteur nucléaire de type EPR totalement sécurisé a été installé en Chine, avec un calendrier de démarrage qui prouve la totale confiance dans le matériel fourni par Areva.
Quand l'on sait comment le pouvoir en Chine est à l'écoute des intérêts des populations et fait toujours passer la protection des citoyens avant les intérêts supérieurs de l'Etat !!! ..., il y a de quoi frémir !
Transparence, travestissement méthodique de la Vérité, nous sommes toujours au coeur du même problème, celui de la probité.
Le gendarme du nucléaire donnant le feu vert sous la pression de toute la filière du nucléaire, a passé l'éponge sur les mauvaises pratiques d'Areva, la gestion calamiteuse de l'entreprise sous la houlette de Mme Lauvergeon, les investissements douteux dans l'achat de mines d'extraction d'uranium en Afrique, les retards successifs sur tous les chantiers de construction EPR (qui ont fait plonger financièrement toute la filière confrontée aux ratés et aux incohérences accumulées, qu'il s'agisse du réacteur EPR de Finlande ou de celui de Flamanville où les coûts de réalisation ont déjà triplé), la dissimulation d'informations techniques cruciales pour maintenir la mainmise absolue sur tous les acteurs de la filière.
Ces pleins pouvoirs accordés à une seule, voire à deux entreprises totalement imbriquées dans la production d'électricité d'origine nucléaire fait frémir, en particulier lorsque l'on a déjà eu maille à partir avec le Service Communication d'une entreprise comme Areva, cela une bonne partie des écologistes le savent.
Cette manière "d'organiser la transparence" dans le mépris total de l'opinion publique, cette manière de contrôler et d'entraver la vérité au nom des intérêts supérieurs de la Nation, fait penser à ce qui s'est toujours pratiqué dans les pays totalitaires (URSS, Chine, maintenant la Russie).
A tous les pro-nucléaires tentés de caractériser la résistance des "trublions écologistes" qui, comme le formulait sur ce site mon interlocuteur, "s'inscrivent dans une volonté délibérée de porter atteinte aux intérêts de la France, de son industrie et de ses concitoyens" (sic), comment ne pas avoir envie de répondre avec une virulence similaire ?
La démocratie citoyenne, la probité, la confiance dans nos institutions et dans les organismes de contrôle, sont-ils encore des mots qui parlent aux défenseurs du cartel nucléaire ?
Sans doute le louable défenseur de "la grandeur de la France" est-il imperméable à l'ensemble des pratiques inavouables restées quasi-invisibles dans les zones d'ombre du pouvoir exercé sous la 5ème République, dès lors que les enjeux financiers étaient considérables et que la teneur des "contrats d'affaires" n'avait pas à être révélée à l'opinion publique, selon la logique mise en place par le système.
Soyons intransigeants face aux malversations, soyons vigilants et impitoyables avec toute forme de corruption, en particulier pour tout ce qui touche aux milieux d'affaires et aux contrats juteux qui n'ont pas épargné la filière du nucléaire, partout où la liberté et la démocratie sont menacées par des lobbies surpuissants, partout où ces valeurs fondamentales sont délibérément bafouées au nom des intérêts supérieurs de la Nation.
02/09/2017 00:09
Suspension du chantier de construction de l'EPR
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n'avait pas la capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées. Ils ont laissé faire dans le silence. Comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.
Sommaire de la consultation
- Introduction
- Modalités de la consultation
- Documents à consulter
- Les contributions des internautes
- Que permet le module de participation du public ?
- Quelles sont ses fonctionnalités ?
- Pourquoi créer un compte sur le site de l'ASNR ?
- Confidentialité
Date de la dernière mise à jour : 09/11/2021