Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Comment accepter après la catastrophe de Fukushima la prise de risques souhaitée par EDF et AREVA ? Comment ne pas voir qu'EDF agit dans l'urgence après de multiples dépassement de coûts et de délais dans la réalisation de ses projets d'EPR en France et en Angleterre, et que les arguments financiers passent avant la sécurité de la population?

Pour ma part, je n'accepte pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA

Bonjour,

Je suis hostile à l'autorisation prévisible concernant l'utilisation des pièces incriminées de l'EPR de Flamenville. Ci-après les raisons.

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

Arguments tirés de la CRIIRAD.

Je vous demande d'agir dans l'intérêt supérieur et à long terme de la population, c'est-à-dire ne pas autoriser l'utilisation de la cuve de l'EPR de Flamenville.

Salutations cordiales,
F. Bartsch

J'ai confiance dans la décision de l'ASN d'autoriser l'utilisation de la cuve de l'EPR de Flamanville. J’ai exercé mes activités professionnelles chez COGEMA puis AREVA depuis 1979 jusqu’à 2017 et suis actuellement en pré-retraite.

Dans l’industrie nucléaire, il est normal de faire confiance aux experts qui conçoivent les installations, au personnel qui les exploite, aux fonctions supports qui achètent les matières premières et à ceux qui modifient les installations. Nul ne peut être expert dans tous les domaines. C’est pourquoi, je soutiens l’ASN dans la décision qui vient d’être prise concernant le couvercle et le fond de cuve de l’EPR.

Par contre, il est un domaine dans lequel les citoyens n’ont pas eu suffisamment d’information : l’ASN peut-il nous garantir que les « falsifications » et autres erreurs de management ne se renouvelleront pas ? Quelles dispositions ont été prises dans les entreprises concernées ? Comment envoyer un message clair de bonnes pratiques vers les industries à risque, dont celles de l’industrie nucléaire ?

J’enseigne depuis 6 ans à l’ESIX Normandie un module « Éthique et nucléaire : nucléaire et citoyenneté ». Est-il prévu d’enseigner l’éthique et la responsabilité sociétale des organisations à l’école à tous les niveaux ?

La consultation actuelle offre l’opportunité de faire des avancées dans ce domaine.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.
L'ASN a-t-elle pour but la sécurité des populations ? Serait-elle plus sensible à l'avenir économique de la filière nucléaire française ? Dans les deux cas cette autorisation à risques est impensable.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Je vous demande de donner un avis DEFAVORABLE à l'utilisation de cette cuve.
J'ai lu votre dossier , et .... je n'en crois pas mes yeux ! J'ai été Directeur Qualité d'un grand équipementier automobile pendant 25 ans. Une telle situation serait un véritable scandale et considérée comme totalement inacceptable. Or ici on cherche une solution pour utiliser quand mème une pièce avec des Non Conformités majeures ! Mais on est dans le nucléaire, pas dans l'automobile ! Ouvrez les yeux sur votre responsabilité !
Vous dites : le fournisseur a réalisé des pièces non conformes . Il n'avait pas les compétences pour mettre en œuvre les techniques nécessaires et disponibles. Les autorités qui devaient le contrôler n'ont pas été en mesure de détecter quoi que ce soit. Il est donc clair qu'on ne peut leur accorder aucune confiance ! OR vous fondez votre avis sur leur expertise ! C'est une erreur grave.
Vous fondez votre projet d'accord de dérogation sur le délai de disponibilité d'un couvercle de remplacement ! C'est inacceptable, du jamais vu !
Vous ne devez avoir en tète que la sureté des installation et la sécurité des populations, en aucun cas un contrainte technique ou financière.
Votre décision engage potentiellement des risques sur la vie de millions de personnes. Revoyez l'histoire: Fukushima a eu lieu dans un pays ou la culture qualité est élevée, mais malheureusement pour la population, ou les conflits d’intérêts existaient.
Vous êtes notre rempart contre les lobbies puissants du nucléaire, soyez parfaitement indépendants et pensez à vos enfants. Ne donnez pas cette autorisation.

l’ASN entité indépendante, compétente et souveraine à donné son avis favorable concernant la cuve du réacteur de l’EPR de FLAMANVILLE. J’en conclue que ses experts n’ont pas de doute sur son aptitude à remplir sa fonction de sûreté.
Les problèmes métallurgiques complexes soulevés sont à l’origine de nombreuses investigations qui ont conduit les principaux acteurs de la filière à mener une batterie conséquente en termes de tests et de calculs. Le résultat qui a conduit à donner un avis favorable ne peut plus être contesté sauf à mettre en doute la dite autorité.
Par conséquent, quel est l’objectif de cette consultation publique. Probablement pas de donner son avis sur les problèmes techniques à moins d’être expert en la matière. Je pense plutôt que cette démarche s’inscrit dans une volonté et un objectif assez idéologique voire politique sur le devenir de la filière nucléaire, ce qui m’étonne de la part de l’ASN dont les missions sont toutes autres, elle qui a depuis plus de quarante ans assumé son rôle avec exemplarité.
Pour en revenir à la cuve et à l’EPR. Pas de doute que cette unité fonctionnera aussi bien que le reste du parc électronucléaire français qui a déjà fait ses preuves.”

Je m'oppose fermement à l’autorisation de mise en service de la cuve de l'EPR et exige sans délai des garanties, tant 1 / sur l’état réel des réacteurs nucléaires en service (sur lesquels ont été installées des pièces défectueuses) que 2 / sur le système de contrôle des installations nucléaires qui a démontré son incapacité à déceler les fraudes de l'usine AREVA du Creusot. Pour plus de développements voir :
http://www.criirad.org/installations-nucl/EPR%20Flamanville/2017-09-06_cp-consults-asn.pdf

L'opposition à toute dérogation pour la cuve de l'EPR est justifié par les points suivants :
1/ L’affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d’en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d’autoriser la mise en service d’équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.
2/ Faute de pouvoir accéder à l’ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.
3/ Les documents à disposition émanent tous d’organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l’installation des composants défectueux ;
4/ Le texte introductif de l’ASN induit d’ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l’altération bien réelle des propriétés mécaniques de l’acier des calottes ;
5/ Les conditions posées par l’ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l’utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l’acier et ne démontrent pas qu’aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;
6/ La dangerosité de l’EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillée de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d’aucun retour d’expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d’ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;
7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l’ordre de l’ASN alors même qu’il n’existe aucune parade en cas de rupture de la cuve du réacteur. Ils doivent en assumer les conséquences. Tout autre décision enverrait un signal délétère.

Suite aux zones d'ombre qui subsistent dans le dossier de validation de la cuve de l'EPR,
- Je m'oppose à l'autorisation de mise en service de la cuve de Flamanville 3 alors que ses composants ne respectent pas les exigences fondamentales de sûreté. Rappelons que les possibilités de dérogation à ces exigences ont été définies très opportunément, et de manière très laxiste, par l'arrêté du 30 décembre 2015

-je demande 1/ une réduction des délais de vérification des dossiers de fabrication des équipements en service, 2/ l'évaluation des risques associés et 3/ l'instauration de mesures de sauvegarde pour toute la période d'incertitude et pour tous les équipements concernés.

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

Le nucléaire en France, c'est la fuite en avant, dramatique. On met toujours en avant des raisons économiques à court terme pour justifier des prises de risques inacceptable. Tepco au Japon a voulu faire des économies sur l'implantation de la centrale, avec le résultat que l'on connait. Le cout "actuel" de Fukushima est estimé à 175 milliards de dollars, et le pays est impacté pour plusieurs générations. Qui peut oser prendre un tel risque pour la France ? Que deviendront les 40 millions de touristes lorsque nous aurons un accident nucléaire majeur sur notre territoire ? l'impact économique d'un accident en France - à part les vies humaines - sera tel que le pays sombrera dans une récession sans précédent. Et tragiquement, nos responsables politiques - comme on peut le voir dans tous les débats sur le nucléaire - ne connaissent pas les dossiers, et font même preuve d'une ignorance inadmissible sur un sujet d'une telle portée pour l'avenir du pays. On ne joue pas à la roulette russe avec le nucléaire. Stop à l'EPR, investissons comme nos voisins, dans les renouvelables et cessons de verser des milliards à une industrie agonisante.

Voilà que s'ajoute au gouffre financier de ce projet, des incertitudes sur des pièces maîtresses de ce type de conception....
Arrêtez les frais s'il vous plait, ayant travaillé pour le CEA au début de ma carrière, je n'y ai vu que trop de choses qui discréditent la filière nucléaire.
Ma fille était présente au Japon lors de l"incident" de Fukushima , désolation, mensonges et pollutions pour des temps très très long, elle a vu les ingénieurs de Toshiba pleuraient sur le désastre qu'a engendré leur obéissance aveugle lors de la fabrication des cuves de leurs réacteurs....
Nous avons les moyens de faire autre chose avec les milliards à venir( y compris le projet ITER) mais que de temps et de milliards perdus!!!