Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Il est insensé d'autoriser la mise en service d'équipements critiques au vu des défaillances de Creusot Forge, du non respect de la réglementation et de l’impossibilité d’accéder à l'ensemble du dossier

De plus, tous les documents à disposition émanent d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux

L’ASN indique : « anomalie de la composition chimique de l’acier de la cuve du réacteur EPR de Flamanville, POUVANT conduire à dégrader sa capacité à résister à la propagation d’une fissure », alors que la nature même de cette anomalie EST un facteur dégradant de la capacité à résister à la propagation d’une fissure.

Il est insensé d’accepter la mise en service de la cuve actuelle en se basant sur des comparaisons avec différentes calottes, sachant que la résistance à la traction de la cuve actuelle est susceptible d’avoir été dégradée par le ou les traitements thermiques ultérieurs appliqués en fabrication et en réparation

Avant d’émettre son avis avec « une conviction forte, une quasi-certitude », l’ASN doit répondre précisément et publiquement aux questions posées le 06/09/2017 à 00:13 par Thierry

Areva et EDF ont sciemment passé outre [voir 1] leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère
[1] Lire le commentaire du 14/08/2017 à 07:56 par JF VICTOR « EPR : Le risque d'un scandale d'Etat est-il une raison suffisante pour prendre le risque de lancer l’exploitation »

Malgré cela, "l'ASN a considéré acceptable dans son principe,..., la démarche retenue par Areva NP", ce qui à mon sens, est inadmissible.

Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Avec l’industrie nucléaire, parler de risques technologiques est un euphémisme ; c’est de risques cataclysmiques dont il s’agit. Dans ce domaine, c’est aussi le mot « monstruosité » qui convient : pour définir les mensonges, les tromperies assénées à la population à propos de cette industrie, pour caractériser les quantités et la dangerosité des déchets générés, sans oublier la répression faite aux citoyens qui manifestent leur désaccord.
Plus le temps passe, plus l’erreur de stratégie est flagrante dans le choix énergétique français. Quel gâchis de toutes ces intelligences des ingénieurs à une cause aussi destructrice !
Le cycle de l’industrie nucléaire, qu’elle se nomme civile ou militaire, depuis l’extraction du minerai d’uranium jusqu’aux déchets, instaure l’enfer sur cette planète, une prolifération incommensurable des dangers.
Persévérer dans cette voie, c’est prendre en otage l’ensemble de la population française, et malheureusement bien au-delà, des millions de citoyens qui n’ont jamais été consultés dans les choix énergétiques.
Il est impensable de démarrer cet EPR, c’est absolument irresponsable compte tenu des irrégularités et non conformités. La seule issue compatible avec une vie décente sur terre est le développement des énergies renouvelables respectueuses de l’environnement, accompagné d’actions de grande envergure vers les économies d’énergie. La France doit stopper au plus vite cette industrie de la mort avant d’être complètement couverte de honte par un accident.

Ce qui m'a frappé à la lecture des différents rapports est le constant revirement des conclusions. Les vérifications ne sont pas suffisantes mais EDF procèdera à des vérifications régulières. Tels tests non destructifs n'ont pas été faits mais l'autorisation pour le couvercle est donnée quand même. Les tests en conditions extrêmes n'ont même pas été envisagés mais on considérera qu'une justification juste en dessous des conditions réelles supposées est suffisante.
Le simple bon sens suffit pour s'apercevoir de la vacuité d'un tel rapport. D'autant que les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux et que, comme présentation de l'avancée du processus, le rapport ne donne pas accès à l'ensemble du dossier (cela rend toute contre-expertise impossible).
L'ASN se protège en notant qu'il y a des défauts et que les garanties ne sont parfois pas suffisantes mais comme EDF s'engage à vérifier le réacteur une fois en fonctionnement...
On peut cependant avoir quelques doutes :
L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Les causes n'en n'ont ni été recherchées ni traitées. Ce qui semblerait pourtant indispensable et prioritaire pour ne pas laisser perdurer un système qui a permis la livraison et la mise en service de pièces défectueuses dans les centrales françaises (12 d'entre elles devrait faire l'objet de vérifications avant Noël 2018).

Dans ce contexte, je pense qu'il est irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

1/ Il semble bien que l'affaire Creusot Forge ait révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. A-t-on examiné et clôturé tous les incidents et doutes soulevés dans cette affaire? Si oui, où les résultats en question sont-ils publiés? Faute de quoi, ne serait-il irresponsable d'autoriser sans transparence la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation ?

2/ Comment permettre une contre expertise sérieuse sans que soient publiés l'ensemble des éléments du dossier ? L'obscurantisme ne joue jamais en faveur de la sécurité et du respect des normes.
En outre, et pour empirer la situation, les émetteurs à la source des documents à disposition sont tous impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux. Quelle confiance peut-on leur accorder ?
Ces éléments ne sont pas de nature à favoriser la confiance du public ou de tiers.

3/ Pourquoi le texte introductif de l'ASN présente-t-il comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ? Cette altération n'est-elle pas avérée ?

4/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances

5/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur

6/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.