Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir ! Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

En considérant comme pertinent et correctement appréciés les risques inhérents aux défauts des aciers cuve et couvercle du réacteur, personne ne semble s'inquiéter de l'aventure technologique qui y fait logiquement suite, avec comme point fort l'ouverture du réacteur dans 7 ans pour en changer le couvercle.
Je m'inquiète de savoir si la faisabilité technique est bien mesurée et surtout si le surcoût des contrôles de cuve réguliers et du démentiel changement de couvercle, est bien acté.

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

Comment peut admettre, comme pour le tabac, l'amiante et le nucléaire ... jusqu'à présent que les contrôleurs et les contrôlés soient les mêmes. C'est clairement AREVA qui fabrique (mal) puis contrôle !
Impensable car inadmissible dans un système régulé.
Usuel dans un système irresponsable, incontrôlable c'est à dire fou.
fou se dit d'un être incohérent y compris pour lui même...
On pense furieusement à AREVA, à EdF, à la finance internationale qui s'auto-détruisent ...
mais perdurent en dépit de toutes les règles qui les régissent ...

L’EPR dont le nom a bizarrement évolué au cours du temps, a été vanté comme le réacteur de nouvelle génération le plus sûr du monde. Tout y était repensé pour la sécurité maximum bla bla bla.

Or on constate plusieurs anomalies gravissimes dans la conception même de la bestiole et des anomalies dans la fabrication, en bref un écart constant entre le dire et le faire à multiples points de vues. Je ne parle pas de l’incroyable ratage d’AREVA en Finlande ni des surcoûts délirants pour la construction de l’EPR de Flamanville ...

Un système informatique important a été rejeté par les contrôleurs britanniques car il manquait de résilience : on fait mieux en matière de super sécurité repensée etc .. L’ASN ou autre contrôleur n’avait rien vu !?!

Certains dispositifs ont été repensés APRÈS Fukushima, comme si certains cas d’anomalies n’étaient pas envisagés convenablement. On se pince.

Dans les deux cas, corriger après avoir pensé un ‘design’, après avoir commencé est une catastrophe structurelle et opérationnelle, car les risques d’anomalies et d’erreurs sont très mal pris en compte relativement à un design fait en amont sauf à tout refaire...

Enfin pour arranger le tout, la construction de la bestiole est plus que mal engagée. Les erreurs de chantier, les délais, les surcoûts et pire, la cuve. Et sait-on si le reste est bien fait ?
On sait que cette cuve+couvercle ne respecte pas le cahier des charges vendu, donc l’argument le plus mis en avant pour justifier de faire, s’effondre.
On croirait entendre la propagande pour le nucléaire des années 80, l’indépendance énergétique, le fable coût, la sûreté … Aucun de ces arguments n’est plus valables … Mais le lobby persiste, d’autres arguments masquent les précédant, les milliards sont engagés, dépensés (pour qui ?)… et les pollutions invisibles se répandent de manière irréversible pour des siècles pour la plupart. On a frôlé des accidents gravissimes (Blayais, Forsmark, Fort Calhoum, ...), on a vu des accidents catastrophiques et surtout irréversibles, rien n’y fait. Il faut continuer la logique criminelle, car elle engage l’humanité pour des siècles. Inadmissible car cela pourrit la vie de millions de gens. Nos voisins, ces exemples qui nous disent ce qu’il faut faire, renoncent par argument de raison, trop de risques ! Ici le risque est avéré, le rapport de l’ASN le reconnaît, cela ne suffit pas !
Comme dans tous les cataclysmes, il faut qu’il advienne pour s’en lamenter. Comme si la précarité naturelle de la vie ne nous suffisait pas, il faut encore des gens pour précariser les populations. Qui peut oser prendre de tels risques pour les autres ?
Le nucléaire est une catastrophe planétaire (pour l’humanité), comme le pétrole-charbon. Le capitalisme irresponsable s’empare de ces moyens et dévaste, guerroie et pourrit la vie de millions sinon de milliards de gens …
Merci de stopper, quand il en est encore temps, cette lamentable histoire que nos enfants se raconterons, que nos descendants auront le déplaisir d’en supporter les effets indésirables pour des générations.

a cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

Ben alors !
Expertise oui, mais contradictoire ... Où est la transparence des débats et prise de décisions ? Qui amène la contradiction dans cette affaire ?
L'usager et citoyen a-t-il droit aux éléments lui permettant de juger en "autonomie" ? Pourquoi pas une synthèse de plusieurs sources ?
Ce que je retiens vraiement c'est qu'il existe un problème potentiel majeur et que la mise en place étant définitive s'il existe un pb avéré dans quelques années, il y aura eu un paquet de fric dépensé pour rien.
S'arrêter maintenant évite de perdre de l'argent commun.
Rien que pour cela je conteste la décision prise par l'ASN.
Bon d'accord, l'ASN ne parle pas de gros sous MAIS les représentants de l'ASN veulent-t-il mettre en jeu leur vie ... c'est à dire accepter d'être jugés et de perdre leur vie (peine de mort rétablie) lorsqu'il sera dit politiquement que ce n'est pas possible d'arrêter et qu'il faut continuer ?
Bien sûr, je plaisante mais pas tant que cela.
Car quelle responsabilité réelle prennent les représentants de l'ASN ?
Ce sont des êtres humains et donc "manipulables". Leur expertise scientifique demande simplement qu'un débat citoyen s'installe avec ces données et qu'un référendum se fasse. Les Français ont le droit de choisir de mourir ou pas d'un problème atomique. Mais seuls les citoyens doivent prendre la décision.
L'ASN aurait dû avoir le courage de dire "Il existe un problème suffisamment important pour que l'avis de continuer ou pas soit pris politiquement par l'ensemble des citoyens. En l'état nous ne pouvons pas définir une position qui affirme qu'il n'y a pas de risque à court et moyen terme. Il existe un risque conséquent qu'il faille intervenir à moyen terme sur la cuve, ce qui signe alors la fin de l'EPR."
Je suis plus qu'inquiet et très en colère sur la façon dont fonctionnent nos institutions.
JMH

Si j'ai bien compris, c'est parti pour 60 ans ! (Note relative à l’examen de l’aptitude au service du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de Flamanville, datée du 28 juin 2017).
Cette note stipule: "Les défaillances constatées sur les processus de qualification technique, l’utilisation d’un procédé
de fabrication ne permettant pas de s’affranchir des risques liés à la ségrégation résiduelle en carbone et la réduction des marges pour le risque redouté de rupture brutale traduisent le fait que le premier niveau de défense en profondeur est affecté". En résumé, cela signifie qu'avant même un démarrage pour 60 ans, exit le premier niveau de sécurité. Je n'ose imaginer l'état des lieux à l'échéance de 60 ans. Si l'on en croit les experts du GIEC, le réchauffement climatique, avant même cette date butoir de 2078 (si l'EPR démarre en 2018), va entrainer d'énormes problèmes de disponibilité en eau, donc de refroidissement des centrales. Or, malchance, le "tout petit défaut" de la cuve la rend plus fragile dès des températures plus basses que celles prévues initialement (Selon la note sus-dite: "La modification des propriétés mécaniques se traduit principalement par une augmentation de la température de transition entre le comportement fragile du matériau et son comportement ductile, de l’ordre d’une dizaine à quelques dizaines de degrés"). Nous sommes donc en présence, dans un environnement à venir, à ce dilemme: refroidir plus avec moins d'eau. Bon courage !

Bonsoir,
Je note que la mission de l'ASN est de protéger le public, les patients, les travailleurs et l'environnement. Pourtant, malgré les défauts gravissimes constatés dans la cuve et le couvercles de l'EPR, l'ASN est prête à donner son autorisation pour son fonctionnement.
Je note également que les associations compétentes pour évaluer la situation n'ont pas reçu le dossier complet qui leur permettraient de porter un jugement motivé.
Enfin, ce serait donner un très mauvais signal à EDF et Areva qui ont longtemps caché les défauts de fabrication, faisant prendre un risque énorme à l'ensemble de la population. Quand on sait que le réacteur en Finlande n'arrive pas à être construit et que celui de Flamanville prend le même chemin, l'ASN se doit d'informer les citoyens des risques encourus et non de les minimiser pour qu'EDF et Areva puissent continuer dans une technologie manifestement non maîtrisée.