Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Afin de limiter les risques d’accident, l’EPR devait améliorer la sureté nucléaire par rapport aux centrales de la génération précédente et ceci en disposant de plus de circuits de sûreté.

Or voilà que la cuve, pièce maitresse de la sureté nucléaire, n’a pas les caractéristiques requises avec de très mauvais tests de résilience : La calotte de l’EPR a obtenu un résultat moyen de 52 joules et minimal de 36 joules, au lieu des 60 joules minimum imposés par la réglementation, alors que les valeurs attendues étaient de 220b joules.

La calotte du couvercle de la cuve a été fabriquée en 2006 et c’est seulement en octobre 2016 qu’AREVA informe EDF et l’ASN que les valeurs mentionnées par la réglementation n’étaient pas atteintes. En premier lieu, plutôt que d’interrompre le projet le temps de réaliser tous les tests et de s’assurer de la bonne tenue des pièces défectueuses, EDF et Areva se sont dépêchés de poursuive les travaux et l’ASN se retrouve devant le fait accompli. Ceci montre que la sécurité nucléaire n’est pas la première priorité des deux entreprises.

TEPCO savait également que les groupes électrogènes seraient inondés en cas de tsunami. L’entreprise avait demandé à Westinghouse de modifier l’installation et cette dernière avait alors refusé. Tout le monde peut maintenant s’apercevoir des conséquences quand on refuse de respecter la sureté nucléaire.

Les mêmes entreprises qui ne sont pas en capacité de surveiller la fabrication de la cuve annoncent maintenant qu’ils sont en capacité de surveiller la cuve suite à sa mise en service malgré ses non conformités. Depuis elles ont été incapables de surveiller la fabrication du générateur de vapeur de Fessenheim en 2008.

EDF annonce la mise en œuvre de contrôles supplémentaires, alors qu’elle n'est actuellement pas en mesure de les mettre en œuvre pour le fond de la cuve. De plus, nous savons tous que les contrôles n’apportent pas les mêmes garanties qu’une pièce conforme.

Alors ne sacrifions pas la sureté nucléaire en ne respectant pas l’arrêté ESPN du 12 décembre 2005 relatif aux équipements sous pression nucléaires.

Il est impensable que l'on puisse laisser continuer la construction de cette centrale quand on sait que la cuve de ce réacteur ne correspond pas aux normes de sureté alors que c'est une pièce essentielle. La cuve est un élément essentiel dont les qualités doivent être irréprochables. Dès 2005, AREVA et EDF étaient au courant que l'usine du Creusot n'était pas en mesure de respecter les normes de sécurité pour les pièces demandées et depuis on a laissé faire et même qu'on les a intégré à la construction actuelle. Pour ces raisons, il n'est pas concevable de continuer la fabrication de cette centrale. Les responsables doivent prendre la décision d'abandonner de continuer la poursuite de cette centrale pour la protection de la population et des générations futures

Comme le dit bien par exemple Corinne Lepage : "L'énergie nucléaire civile est la seule industrie dont on accepte qu'elle fasse courir un péril mortel aux Français, qu'elle crée des déchets qui ne soient pas traités pour des milliers d'années et pour laquelle il n'y a en réalité aucune assurance". L'histoire de la politique nucléaire française est une histoire de lobbying et de dissimulation des informations à la société civile ( voir par exemple l'extension du secret défense au nucléaire civil pour contrecarrer la Commission d'accès aux documents administratifs ). Cette affaire autour de la cuve de de l'EPR de Flamanville est un nouvel exemple qui illustre qu'en tant que citoyen il est impossible de faire confiance à l'industrie nucléaire : en quoi une expertise provenant de l'intérieur même de la filière et en situation de lobbying peut-elle elle être politiquement satisfaisante pour attester de la sécurité de ce réacteur. Cette mascarade pour rendre acceptable le nucléaire doit cesser !

Bonjour,
Comment se fait il que l'ASN n'ait qu'un rôle consultatif concernant la question de sécurité nucléaire.
Je crois comprendre qu'elle doit pourtant faire autorité en la matière.
Alors si EDF n'est pas capable de construire une structure remplissant le cahier des charges établit, comment se fait que le chantier de Flamanville puisse continuer ?
Nous paierons l'addition, c'est certain mais le lobby nucléaire en répondra de sa vie cela aussi est sûr.
On vous retrouvera et on vous démantèlera.

• La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

L'usage de l'énergie nucléaire est, en soi, dangereux et engage la communauté et l'état français bien au-delà de nos espérances de vie. C'est un "mal" déjà en place avec lequel nous devons composer et qu'un gouvernement responsable ne devrait pas autoriser à perdurer, voire se développer.
A partir du moment où, pour des raisons économiques et politiques (faillite d'areva, positionnement quasi nul de l'état sur la transition énergétique vers le renouvelable et les énergies propres) l'état est prêt à fermer les yeux sur une cuve non sécurisée (si tant est que l'on puisse parler de sécurité absolue en la matière), nous sommes en droit de considérer que la vie des citoyens , l'équilibre de l'écosystème sont mis en danger de façon délibérée.
C'est une décision politique irresponsable, et éthiquement insoutenable.

Cuve de l'EPR

• La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être impeccable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !

La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !

Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.