Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

L’impossibilité d‘accéder à l'ensemble du dossier, ne permet ni une contre-expertise, ni la transparence qu’exige un danger aussi grave auquel une grande partie de la population française serait soumis.

L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.
.
Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur que je suis en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes.

Pourquoi les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas ramenées au maximum à un contrôle à chaque arrêt annuel et qui pourrait suivant les résultats décider de l’arrêt définitif si un élément de qualité de la cuve ou du couvercle devait se révéler non conforme.

Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

Un ancien consultant en organisation et qualité totale étonné par de tels dysfonctionnements qui aurait dû conduire les responsables devant la justice pénale depuis longtemps.

• La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

il est inacceptable que l'organisme public garant de la sécurité de la population fasse passer celle-ci après les intérêts industriels et financiers de l'électronucléaire. Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service de l'EPR de Flamanville ne nous garantissent pas du tout qu'aucun défaut fatal ne puisse apparaître avant les échéances fixée. EDF et AREVA doivent assurer les conséquences du manquement à leurs engagements et aux rappels à l'ordre de l'ASN. Le principe de précaution doit prévaloir face à un risque dont les conséquences ne sont pas maitrisables.

Il est scandaleux de faire prendre des risques aussi graves à la population. Si les dépenses déjà engagées sont énormes, elles ne sont rien en rapport des conséquences d'un accident nucléaire majeur. La fuite en avant n'est pas un choix acceptable.
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
On imagine la difficulté de contrôler ces pièces après leur mise en service, et quand bien même, que ferait-on si on découvrait alors des défauts tels qu'ils interdiraient la poursuite de l'exploitation ? On continuerait à cacher la poussière sous le tapis ?

Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ?
La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir.

Nous, citoyens français, n’avons pas assumer les conséquences potentiellement dramatiques des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

• La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

6 août 1945, Hiroshima,
il fonctionne à l'uranium,
little boy ne sourit pas,
mais n'est pas optimum

9 août 1945, Nagasaki,
moins cher le plutonium,
efficace lui aussi,
tu veux un chewing-gum ?

Reste à produire tout ça,
construisons des centrales,
atome for peace pour mantra,
tout cela est normal,

1957 à Maïak,
et à Windscale aussi,
tout à coup un grand crac,
rien qu'un petit soucis,

arrêtons les bêtises,
avant de marcher sur la lune,
évitons la hantise,
le TNP fait la une

1979, Three Mile Island,
loin des yeux, loin du cœur,
fondu dans l'Hinterland,
ce n'était qu'une erreur...

et pourtant,
Il est des risques à prendre,
question de temps,
continuons ! En avant...

1986, Tchernobyl,
défaut de conception,
surement la faute de Bill,
rien d'autre qu'une explosion

Évacuez quand même,
restez loin de préférence,
plus une âme humaine,
dans une large circonférence,

Des centrales pour le monde,
la sureté avant tout,
on maîtrise les ondes,
voyez ! On pense à vous

2011, Fukushima,
la faute de la terre,
la mer en rajouta,
à qui jeter la pierre ?

Oublions vite,
Allons plus loin,
le risque, on l'évite,
on en a bien besoin

2021, Flamanville,
on ne pouvait pas savoir,
le couvercle pour la ville,
à priori, rien à voir

On savait, comme toujours,
on l'avait fait entendre,
le nucléaire de nos jours,
c'est un risque à ne pas prendre !

Suite à la lecture des rapports mis à disposition sur votre site, on peut clairement noter un risque de fissures sur la cuve (cf Note technique du 28juin 202017 : "L’anomalie concerne le fond et le couvercle de la cuve. L’acier de ces composants n’a pas la
composition chimique attendue. [...] Un excès de carbone conduit à diminuer la résistance de l’acier à la propagation d’une fissure, c’est-à-
dire sa ténacité" + lire avis de lASN relatif à lanomalie de la composition de l'acier du fond et du couvercle de la cuve du 21 janvier 2014) Le risque et le danger sont clairement identifiés dans ces deux documents et pourtant déniés par Areva et EDF, on nous prend pour qui?

Comment peut-on ne pas appliquer le principe de précaution après Tchernobyl et Fukushima?? Ne retenons-nous aucune leçon de nos erreurs? Sommes-nous à ce point idiots ou est-ce une volonté délibérée de s'auto-détruire?

Merci de faire le nécessaire pour appliquer le principe de précaution en demandant la suspension de l'activité d'Areva et d'EDF en attendant une mise en conformité irréprochable des pièces ou l'abandon du projet. L'activité nucléaire n'est désormais plus notre avenir (trop coûteux, trop dangereux, trop gourmand en matière première radioactive.

C'est inadmissible ! Ce sera votre responsabilité de ne pas prendre en compte l'argumentaire justifié de la CRIIRAD sur le déficit de contrôle qualité.
La sûreté nucléaire ne peux pas être monnayable. Soit on sait faire techniquement et on calcul son coût et on le fait si cela un un sens économique par rapport aux ENR, et autres sources du bouquet énergétique.
Soit on ne sait pas faire et on ne le fait pas, quelques soit le risque. Le risque doit être ZERO.
Je m'oppose à l'autorisation de mise en service de la cuve de Flamanville 3 alors que ses composants ne respectent pas les exigences fondamentales de sûreté.
Je demande 1/ une réduction des délais de vérification des dossiers de fabrication des équipements en service, 2/ l'évaluation des risques associés et 3/ l'instauration de mesures de sauvegarde pour toute la période d'incertitude et pour tous les équipements concernés.
Étant donné les failles gravissimes découvertes dans le système de contrôle, de l'assurance qualité interne aux inspection de l'ASN en passant par la surveillance d'AREVA et EDF, il faut d'urgence identifier les causes des dysfonctionnements, de mettre en place des actions correctrices et s'assurer de leur efficacité.
Au vu des constats des 3 dernières années, les autorités devraient se demander s'il est possible, et à quelles conditions, de laisser en service les 58 réacteurs du parc électronucléaire français, et non s'employer à délivrer des dérogations pour passer outres les principes et exigences fondamentales de sûreté.
On se masque les yeux sur nos réelles capacités de réaction lors d'accidents et les séquelles graves qui restent sur les territoires et les populations définitivement évacuées.

Comment pourrait-on justifier la mise en service d'une cuve dont la qualité de l'acier a été jugée défaillante ?
L'audit conduit par un organisme indépendant du producteur et de l'exploitant et de leurs parties prenantes repose entre autres sur la consultation sans restriction de tous les documents relatifs au produit ou à l'équipement de sa conception au contrôle final, de tous les rapports de contrôle à chaque stade de la production et de validation de l'efficacité du traitement des non conformités, la vérification des compétences de tous les intervenants à tous les niveaux, une analyse approfondie des risques et la prise en compte des conséquences des défaillances déjà constatées.
Les conclusions rendues à l'issue de l'audit ne peuvent en aucun cas privilégier des intérêts particuliers par rapport à la sûreté et aux risques encourus. Ainsi aucune dérogation ne peut être accordée en cas de risque.
Ceci vaut aussi pour l'EPR de Flamanville.
Une cuve dont la qualité de l'acier a été reconnue défaillante n'est pas une anomalie ou une non-conformité banale. Elle ne doit en aucun cas être mise en service, elle doit être rejetée. Nous parlons d'installation nucléaire !
Aurait-on oublié Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima et leurs conséquences sur la santé des populations et pour les financiers, sur l'économie ?
Ne nous complaisons pas dans cette formule destinée à masquer beaucoup d'insuffisances "Le risque zéro n'existe pas" et soyons réalistes.
L'ASN, qui a su relever des défaillances dans les CNPE, doit aujourd'hui prouver son indépendance par rapport au politique, à AREVA et EDF et refuser la mise en service de la cuve de l'EPR de Flamanville.