Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

Je reprends pour commencer les termes de la CRIIRAD qui exprime de façon précise et concise les arguments techniques et juridiques de bon sens citoyen que j'ai constatés par moi-même en suivant le dossier EPR :

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

En conséquence :

Je m'oppose aux conclusions de ce projet d'arrêté et demande solennellement que la construction de l'EPR soit au minimum conditionnée par la construction et l'installation d'une nouvelle cuve conforme lui aux exigences de sécurité du cahier des charges initial. Je ne vois aucun obstacle déontologique à repousser la mise en service de 7 ans de plus. On n'est plus à cela près dans ce qui pour moi, chercheur scientifique expérimentateur ayant travaillé plus de 25 ans dans la recherche publique et notamment au CNRS) est devenu aujourd'hui :

- une expérimentation grandeur nature de la faisabilité de construction et éventuellement de la mise en service d'un réacteur électro-nucléaire en France au XXIème siècle.

Et, poussé par le bon sens citoyen et la réalité des énormes difficultés et retards d'AREVA dans la réalisation de tous les projets d'EPR, je recommande l'arrêt sine-die du programme EPR et de la construction de la centrale EPR de Flamanville.

Nous avons déjà (ou encore !), en 2017, les moyens d’accélérer la transition aux sources 100% renouvelables et aux "Négawatts" : allons-y et les générations futures nous remercieront d'avoir arrêté dès que possible d'accumuler des déchets qu'elles auront à gérer sur des centaines ou milliers de générations. Ce qui est éthiquement inacceptable pour moi.

Merci.

Arnaud Chiffaudel
Docteur en Physique
Chercheur Physicien
Citoyen, père et grand-père conscient & responsable

• La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable ! Or, elle n'a pas les caractéristiques requises : rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale !
• Dès 2005, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté. C’est pourtant là que les pièces de l’EPR ont été fabriquées ! Ils ont laissé faire dans le silence...comment leur faire confiance ? Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations !
• La cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel. Le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
• Nous n'acceptons pas la prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.

Dans une VRAIE démocratie, on aurait consulté les citoyens avant de s'engager dans une politique de production d'énergie aussi problématique que le nucléaire. Cela n'a pas été fait et nous nous retrouvons devant le fait accomplis. Nous devons maintenant penser au démantèlement et au traitement des déchets ce qui n'avait pas été réfléchis avant de construire les centrales. Ce problème ne doit pas être minimisé tant pour notre sécurité que pour les frais à venir.

La déconstruction et le démantèlement des diverses centrales nucléaires n'ont pas été pris en compte dans l'établissement du prix de l'électricité produite par ce système. On ne sait toujours pas réellement quoi faire des déchets ni comment les traiter et les stocker en toute sécurité pour les centaines de milliers d'années à venir. Le coût en est exorbitant. Ce qui fait que le vrai coût de l'électricité nucléaire est non compétitif par rapport à toutes les autres productions. Se décharger sur les générations futures est irresponsable et moralement scandaleux.

Depuis le début, l'EPR est une calamité. Des défauts graves de construction, des retards qui nous coûtent une fortune car, en plus, on a vendu ce système sans savoir le construire donc avant de le maîtriser. Le respect des délais est impossible. Cela s'appelle mettre la charrue avant les bœufs! Une politique commerciale tellement stupide qu'on se demande comment cela peut être possible... Qui paye réellement la facture?

Il est plus que temps de mettre fin à cette gabegie et investir les finances vers des systèmes vertueux et durables, réorienter la recherche vers des productions alternatives, vers le stockage propre de l'électricité (améliorer les batteries et trouver d'autres formes plus pertinentes). En cherchant, on finit toujours par trouver, il faut y mettre les moyens.

Pour finir, le plus important problème du nucléaire est sa pollution extrême et sa dangerosité mortelle en cas de problème et il y en a toujours, qu'elle soit d'origine humaine ou accidentelle. Nous avons eu par le monde plusieurs alertes importantes (Three Mile Island en 1979 aux Etats-Unis, Tchernobyl en 1986 en Russie, Fukushima en 2011 au Japon...) mais cela ne suffit pas pour les dirigeants et les acteurs du nucléaire. Ils nous imposent un système dont nous ne voulons pas. Il y a moyen de faire mieux (plus écologique, plus sécuritaire) et moins cher.

La production d'énergie, sa gestion, sa distribution et ses économies sont des choix de société trop importants pour ne pas tenir compte du souhait des populations.

J'ai beau lire et relire des articles sur cette fameuse cuve de l'EPR de Flamanville, je ne vois pas ce qui pourrait justifier de la valider ? Hormis bien sur et comme toujours des justifications purement économiques faisant fi des risques que fait prendre l'utilisation de cette cuve ? J'en appelle aux hommes qui vont prendre la décision de valider cette pièce. Messieurs, je souhaite de tout mon coeur que jamais, au grand jamais, cette pièce ne vienne à défaillir, car le jour où cela pourrait se produire, je pense que vous vous rappelerez de tous les commentaires de ce site vous appelant à raison garder, à ne pas valider cet élément et à penser à un futur plus proche de l'humain.

J'ai beau lire et relire des articles sur cette fameuse cuve de l'EPR de Flamanville, je ne vois pas ce qui pourrait justifier de la valider ? Hormis bien sur et comme toujours des justifications purement économiques faisant fi des risques que fait prendre l'utilisation de cette cuve ? J'en appelle aux hommes qui vont prendre la décision de valider cette pièce. Messieurs, je souhaite de tout mon coeur que jamais, au grand jamais, cette pièce ne vienne à défaillir, car le jour où cela pourrait se produire, je pense que vous vous rappelerez de tous les commentaires de ce site vous appelant à raison garder, à ne pas valider cet élément et à penser à un futur plus proche de l'humain.

1/ L’affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d’en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d’autoriser la mise en service d’équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.
2/ Faute de pouvoir accéder à l’ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.
3/ Les documents à disposition émanent tous d’organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l’installation des composants défectueux ;
4/ Le texte introductif de l’ASN induit d’ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l’altération bien réelle des propriétés mécaniques de l’acier des calottes ;
5/ Les conditions posées par l’ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l’utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l’acier et ne démontrent pas qu’aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;
6/ La dangerosité de l’EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d’aucun retour d’expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d’ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;
7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l’ordre de l’ASN alors même qu’il n’existe aucune parade en cas de rupture de la cuve du réacteur. Ils doivent en assumer les conséquences. Tout autre décision enverrait un signal délétère.

Plusieurs composants ne respectent pas les exigences fondamentales de sûreté, pourtant abaissées pour des raisons purement budgétaires et économiques.
Le risque zéro n'existe certes pas, mais alors que les incidents ne cessent de se multiplier avec le développement de la sous-traitance et la nécessité de dégager des profits pour les entreprises privatisées, alors que les accidents nucléaires ont des conséquences dramatiques, durables et non parfaitement prévisibles, la décision de laisser fonctionner l'EPR avec des pièces défectueuses ex-ante paraîtrait d'une dangereuse irresponsabilité.

Je suis fermement opposée à la construction de l'EPR de Flamanville et à la poursuite du projet avec une cuve comportant des anomalies.
La cuve étant la pièce essentielle du réacteur, aucune anomalie ne peut être tolérée que ce soit dans la conception, la composition ou dans les procédés de fabrication. Sa qualité doit être irréprochable ! Si elle n'a pas les caractéristiques requises, si la surveillance de son évolution n'est pas possible, si le niveau de sûreté n'est pas satisfaisant, le principe de précaution doit prévaloir !
La prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies est inacceptable. Le chantier doit être arrêté ! Nous, citoyens français, n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA.
Aujourd'hui, il est urgent de changer de cap pour produire l’énergie dont nous avons besoin!

La consultation accorde un délai beaucoup trop long pour la vérification des dossiers. L’examen des équipements en service aurait dû et doit encore passer avant l’étude des équipements en projet, et notamment de l’EPR. De plus, le dossier ne contient aucune analyse de risque et ne prévoit aucune mesure conservatoire pour toute la période où l’on ignore la nature et la gravité des éventuelles anomalies. Il faut également ajouter des prescriptions pour garantir la fiabilité des vérifications. On est très loin du niveau d’exigence requis pour des installations aussi dangereuses.

Par ailleurs, à aucun moment n’est abordée la question des irrégularités non documentées : des défauts de qualité qui ont été constatés mais qui n’ont pas été consignés, ni dans les dossiers barrés, ni dans les dossiers sans marque spécifique ! Il est indispensable que soit vérifié si ce scénario catastrophe est ou non envisageable et que tous les éléments soient portés à la connaissance du public.

Dangereux pour la population et pour l'environnement : Tchernobyl ou Fukushima
Non rentable : 40 ans pour dépolluer le site de Fukushima
Polluant : déchets du nucléaire restant radioactifs pendant des siècles
Source d'inégalités : certaines régions préservées, d'autres occupées par un site nucléaire ou un dépotoir de déchets
Anti-démocratique : des centres atomiques imposés à une population qui y est hostile
Danger pour la planète : la force de frappe n'est plus dissuasive (cf. conflit USA/Corée du Nord)

Les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent pas passer avant la protection des populations, c'est le rôle même de l'ASN de bloquer tout projet mettant en danger la vie ou la santé des citoyens.
La cuve est la pièce essentielle du réacteur. Sa qualité doit être irréprochable, or ce n'est pas le cas.
Vous savez que le niveau de sûreté de la cuve n'est pas satisfaisant, elle n'a pas les caractéristiques requises, rien ne permet de surveiller son évolution et de prévenir le risque d'une rupture brutale.
La prise de risque que constitue l'utilisation de pièces comportant des anomalies est inacceptable.
"protéger le public, les patients, les travailleurs et l'environnement" c'est la définition de l'ASN !
Merci d'assumer votre rôle quelque soit les pressions de l'industrie du nucléaire.
ED

La cuve de l'EPR de Flamanville présente un défaut de fissuration. Elle ne peut donc pas être utilisée en l'état. En effet, l'évolution d'un défaut de fissuration est totalement imprévisible et rien ne permet de garantir une non-altération des caractéristiques mécaniques et métallurgiques de cette pièce. En conséquence, elle ne peut être mise en service en l'état.
Plus globalement, les nombreux problèmes rencontrés en Finlande et à Flamanville démontre que Aréva ne maîtrise pas la technologie EPR. La construction de ces réacteurs doit être arrêtée car leur éventuelle mise en service présenterait un réel danger pour les populations.

tout est dit dans le titre du sujet: une anomalie dans la composition de l'acier qui doit protéger le réacteur EPR d'une centrale nucléaire ...On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de risque zéro car le risque est déjà pris avec une telle observation! Le nucléaire n'est pas l'avenir et ne l'a jamais été sachant les risques et les dangers de l'élimination des déchets.
il faut stopper cette construction et mettre l'énergie des professionnels et l'argent des contribuables dans des projets plus audacieux et profitables au plus grand nombre sans enrichir une filière corrompue.