Projet de position de l’ASN relative aux orientations génériques du réexamen périodique de sûreté associé aux quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe

Non absolu à la prolongation ! En plus de poser de graves problèmes sur le plan de la sûreté ("incidents" nombreux, piscines de combustible non protégées...) et sur le plan de la santé, le nucléaire français s'avère aujourd'hui dangereux économiquement : la filière , soutenue à perte par l'État et le contribuable, n'est plus compétitive face aux énergies renouvelables. Et puis les dechets dont on ne sait que faire, la dépendance énergétique engendrée -importation de l'uranium-, le fait que l'uranium se fait rare, encore quelques décennies et il n'y en aura plus...Définitivement, l'avenir et LE PRESENT est aux energies renouvelables. C'est là qu'il faut investir, pour une energie propre, sure, saine...et économique !

La question posée par l’ASN revient à envisager des investissements de sûreté supplémentaires sur les réacteurs existant. Il me semble utile de poser la question de savoir pourquoi. Comme toutes dépenses publiques on peut espérer qu’elles sont justifiées. L’ASN ne pourrait-elle faire systématiquement une étude coûts-avantages des mesures qu’elle propose ?

Pour juger de la sûreté des réacteurs REP  il faut se référer à la catastrophe de TMI dont le réacteur est le seul comparable aux réacteurs français. Malgré une fusion partielle du cœur et une probable explosion Hydrogène la présence d’une enceinte de confinement massive et monobloc (absente dans les cas de Tchernobyl et Fukushima) fit qu’il n’y eut  de conséquences sanitaires ni pour le public ni pour les opérateurs. Par contre,  il y eut une panique dans la population voisine du réacteur.  Ajouter des mesures de sûreté à des mesures de sûreté ne semble pas servir à lever cette crainte du nucléaire et de la radioactivité.

Les commentaires qui précèdent le mien montrent à quel point le nucléaire fait peur. La question est de savoir si cette peur est justifiée alors que, dans la réalité, le c’est une des méthodes les plus sûres pour produire de l’électricité. Ainsi le magazine Forbes donne-t-il une estimation du nombre de décès associés à la production de 1000 TWh (à peu près deux fois la consommation française)

Pour le charbon : 170000 décès, pour le gaz : 7000, pour la biomasse : 24000, pour le solaire PV : 440 et pour le nucléaire (y compris Tchernobyl et Fukushima) : 80

Sauf pour des doses extrêmes comme celles délivrées lors de l’explosion d’une bombe nucléaire, la radioactivité  a, essentiellement, pour conséquence une augmentation du nombre de cancers. De ce point de vue elle ressemble aux effets du tabac. Ainsi vivre dans une ambiance de 20mSv/an,  limite des doses acceptables pour la réinstallation des populations évacuées à la suite d’une catastrophe nucléaire est équivalent à fumer 3 cigarettes par jour. La perte d’espérance de vie due à la pollution atmosphérique à Paris est équivalente à celle du séjour dans une ambiance radioactive de 100 mSv/an , 5 fois la dose autorisée.

En cas d’attentat radioactif ou de catastrophe nucléaire le plus grand danger serait la panique qui s’ensuivrait.

Une des priorités que devrait se fixer l’ASN est de remédier à cet état de chose en donnant  des informations vérifiées sur la réalité des risques nucléaires en référence à ceux auxquels nos compatriotes sont couramment soumis (alcool, tabac, conduite automobile, pollution, intoxications alimentaires etc.)

Bonjour,

Je suis absolument contre le prolongement de la durée de fonctionnement  des réacteurs nucléaires de 900 Mwh., pour deux raisons essentielles :

            1°) prolonger la vie de ces réacteurs c’est accroitre sensiblement la probabilité d’un accident majeur avec tout son cortège de conséquences dramatiques et irréversibles, tant au plan humain qu’économique.  Faire ce choix risqué est d’autant plus critiquable  et condamnable qu’il ne peut plus être présenté comme un passage obligé.

            2°) Cette stratégie de rentabilisation extrême des centrales, développée par un exploitant  "qui compte ses sous" sans trop se soucier de ce que pourrait engendrer son jusqu’au-boutisme, contribue à retarder et même freiner l’avènement  des énergies alternatives dans notre pays.

Il y a urgence à tourner la page du nucléaire.  Il faut appréhender notre avenir sous un angle nouveau, celui de sources d’énergies propres, solaire, éolien…, devenues compétitives et tout à fait aptes à assurer la transition.  

DAVID Georges

Je ne suis pas professionnelle du domaine de l'électronucléaire, juste physicienne du CEA en retraite, mais dans la recherche fondamentale sur les matériaux. Mais j'ai constaté que la plupart des commentaires ne sont pas techniques, et je me permets...

Au delà de l'évaluation des risques liés au vieillissement du parc, le travail de l'ASN, d'EDF et des différents experts va vers une amélioration de la sécurité de ce parc, ce qui est une bonne chose et dans la logique continue de ces acteurs. 

Même s'il me semble que viser les normes de l'EPR (qui n'a d'ailleurs encore jamais fonctionné nulle part ! La référence est donc assez théorique...) ne doit se faire que dans les limites du raisonnable.

Car le risque zéro n'existant pas, même sur le papier, on pourrait toujours continuer sans fin à diviser les probabilités par 10 pour "améliorer" la sécurité et passer d'un événement très très très improbable à très très très très improbable... La seule limite alors est l'arrêt de toute activité. C'est pourquoi il me semble qu'on ne peut pas se dispenser de faire appel au raisonnable.

L'ASN n'a qu'une mission nucléaire, mais les citoyens peuvent aussi ouvrir les yeux et se demander où sont les agences équivalentes qui les protégent des risques bien plus élevés liés à d'autres activités, pollution de l'air, circulation routière (je suis beaucoup cycliste et piéton...), déchets chimiques, tabac, sans compter les nombreux morts du charbon (mais ça, c'est parmi les travailleurs, et c'est loin, ce doit être pourquoi tout le monde s'en moque...).

PS : il me semble aussi, à lire les commentaires qu'il y a des lacunes sur l'information du public : quand je lis que toute radioactivité est dangereuse, je me dis que l'existence même d'une radioactivité naturelle est ignorée, et que ces personnes ignorent probablement que la différence des doses reçues annuellement entre différentes régions de France est très supérieure à la radioactivité au voisinage d'une centrale, et que même la radioactivité dans des zones évacuées autour de Fukushima est inférieure à celle (naturelle) de certaines régions de l'Inde...

Faire croire aussi qu'on pourrait dès 2050 se passer et du nucléaire et des fossiles, et produire 100% de l'électricité avec des sources renouvelables (très majoritairement intermittentes), alors que le stockage est très très problématique, et au mieux très cher (car à très faible rendement pour les filières hydrogène et autres, l'hydraulique étant saturé), et qu'en plus l'étude ADEME a complètement fait l'impasse, ils le disent eux-même, sur la stabilité du réseau (une paille !), est aussi une désinformation du public dont on retrouve les traces ici et ailleurs...

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"! Faut-il rappeler à l'ASN cet adage maintes fois répété ?

Votre responsabilité sera totale lors de l'accident majeur qui se produira inévitablement, malgré tous les raffistolages, replâtrages et autres bidouillages des ces vieilles marmites en fin de vie ! Etes-vous prêts à assumer les désastres sanitaires, environnementaux et financiers que subiront, non seulement les générations actuelles, mais aussi toutes les générations futures des siècles à venir ? Répondrez-vous, devant nos congénères, de votre aveuglement à autoriser, encore et encore, les rejets de radio-éléments qui ne feront que croître du fait de la vétusté de ces installations ? Les effets induits par les faibles doses, vous connaissez ? Et le rapport de l'INSERM sur l'augmentation des cancers d'enfants habitant à proximité ? Bref! :  "AVEZ-VOUS UNE CONSCIENCE ? "  

Non à la prolongation de ces sites mortifères!...

Cà fait 50 ans que la classe politique a fait rentrer de force dans la gorge du pays son nucléaire dangereux et coûteux avec un savant mélange d'opacité, de désinformation et de non information.

Nous savons très bien que le risque de catastrophe est important même dans des pays a haute technicité comme le japon ou la france, et nous jouons avec des forces qu'on ne sait plus maitriser une fois qu'elles sont sorties de leur confinement. Fukushima et Tchernobyl sont des des sites maudits pour des siècles et le monde entier reçoit sa petite dose au passage.

Si l'ASN faisait vraiment son boulot, en prenant sa mission au pied de la lettre, elle demanderait dès maintenant l'arrêt du nucléaire, et en tout cas la non prolongation des réacteurs existants.

Pour finir je suis perplexe devant la complexité et la longueur du processus pour pouvoir s'exprimer sur ce site. Avec mon bac + 7, j'ai mis dix minutes pour trouver comment créer mon compte tant c'est mal indiqué. Idem une fois que c'est fait pour aller sur la consultation qui m'intéressait... Vous voudriez décourager les gens de s'exprimer que vous ne vous y prendriez pas autrement... De la démocratie participative, çà? Laissez moi rire...

En ces temps d'état d'urgence National il est plus qu'étonnant de ne voir le mot terrorisme apparaitre nulle part dans les documents relatifs à l'étude du prolongement des centrale nucléaires. Tout au plus on y voit le terme "malveillance" avec des considérations pour le moins floues (ANNEXE 1 À LA LETTRE CODEP-DCN-XXXX):

"L'ASN avait constaté que ce sujet de la maîtrise des conséquences d'un acte de malveillance n'était pas abordé dans le programme de travail que vous avez proposé pour préparer le réexamen de sûreté des réacteurs de 900 MWe à l'occasion de leur quatrième visite décennale. L'ASN avait demandé des compléments sur ce point [7]. Vous avez indiqué par la fiche de réponse [14] que les études de sécurité seraient mises à jour en fonction des conclusions de la réévaluation de sûreté et que les éléments pertinents de ces études seraient versés dans le rapport de sûreté. Ce programme de travail n’appelle pas de remarque de l’ASN"

Parmi la liste des arguments chaque jour de plus en plus pertinents pour sortir du nucléaire, celui ci est particulièrement d'actualité. Je demande donc à l'ASN d'émettre un avis défavorable à la prolongation de ces centrales, en cohérence avec la politique nationale de défense du territoire.

Bonjour,  

Le nucléaire dans le monde représente seulement 16% de la production d'électricité.

En France, c'est presqe 80%. Numéro 2 mondiale après les USA.

Sommes-nous plus malins que les japonais avec Fukushima, ou que les ukrainiens avec Tchernobyl ?

Voulons-nous une planète truffée de puits d'enfouissement des déchets ?

Bien sûr, il ne faut pas vendre de réacteur nucléaire aux pays étrangers.

Combien d'accidents nucléaires faudra-t-il pour que les gouvernements comprennent.

Il ne faut pas mettre en service les réacteurs en construction, en France comme à l'étranger.

Sarkosy voulait vendre une centrale nucléaire à la Libye. Où en serions-nous avec l'état de guerre permanent de ce pays ?

Bien sûr, je comprends les lobbies et autres intérêts économiques impliqués par l'arrêt du nucléaire.

Le soleil et le vent sont gratuit. Profitons-en.