Formation des physiciens médicaux : l’ASN rappelle que l’augmentation du nombre de physiciens médicaux doit demeurer une priorité

Publié le 11/01/2022 à 17:51

Note d'information

L’ASN a rendu un avis favorable le 23 novembre 2021 au projet de révision de l’arrêté du 7 février 2005 fixant la liste des diplômes permettant l'exercice des missions de la personne spécialisée en radiophysique médicale et l'inscription à la formation spécialisée prévue à l'article 4 de l'arrêté du 6 décembre 2011.

La profession de physicien médical a été reconnue et intégrée dans le code de la santé publique par l’ordonnance du 20 janvier 2017. Cette reconnaissance souligne l’importance des missions du physicien médical pour garantir la sécurité des traitements et l’optimisation des doses de rayonnements ionisants, tant dans les services de radiothérapie que dans les services de médecine nucléaire et de radiologie. Les physiciens médicaux ont pour mission principale de garantir la qualité et la sécurité de l’utilisation médicale des rayonnements ionisants dans les services de radiothérapie, médecine nucléaire et radiologie. Le métier de physicien médical est accessible par voie de concours de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN), après un master 2 spécialisé en physique médicale. La formation dure 28 mois et est sanctionné par le Diplôme de qualification en physique radiologique et médicale (DQPRM), de niveau bac+7. L’avis de l’ASN a été demandé sur la liste des masters 2 donnant accès à ce concours.

Bien que les effectifs de physiciens médicaux en formation soient en augmentation, avec des effectifs passés de 40 à 45 par an depuis 2018, l’ASN constate des difficultés de recrutement. Ces difficultés, associées à une augmentation d’activité et au déploiement de nouvelles pratiques, en particulier en médecine nucléaire et en radiologie interventionnelle, peuvent engendrer des situations propices à la survenue d’erreurs ou d’événement indésirables. L’ASN reste donc vigilante quant à l’adaptation des moyens humains lors de la mise en place et l’utilisation de techniques innovantes mais aussi afin d’assurer la sécurité des procédures en radiothérapie, l’optimisation des doses dans les pratiques interventionnelles et en scanographie, au moment de la mise en place de nouveaux médicaments radiopharmaceutiques en médecine nucléaire ou pour permettre le développement de la dosimétrie personnalisée en radiothérapie interne vectorisée.

L’ASN recommande à cet égard que soit mise en place les commissions dont le rôle est d’autoriser individuellement des détenteurs d’un diplôme étranger de qualité équivalente à exercer la profession de physicien médical (application de l’arrêté du 6 décembre 2011 relatif à la formation et aux missions de la personne spécialisée en radiophysique médicale).

Par ailleurs, l’ASN suggère, dans son avis, qu’une réflexion soit menée sur la validation des acquis de l’expérience (VAE). Cette VAE permettrait aux personnels expérimentés d’exercer en tant que physicien médical et d’augmenter les effectifs.

L’ASN restera attentive aux travaux menés dans le cadre de l’élaboration du décret d’application qui précisera les actes nécessitant leur intervention et les conditions associées (publication prévue en 2022).

Si le travail engagé depuis de nombreuses années, avec la reconnaissance de la profession de physicien médical en 2017, constitue une réelle avancée, l’ASN rappelle ainsi que l’augmentation du nombre de physiciens médicaux, particulièrement en médecine nucléaire et en radiologie interventionnelle reste une priorité afin que la radioprotection des patients soit assurée en toutes circonstances.

En savoir plus

Publié le 11/01/2022

AVIS DE L'ASN

Avis n° 2021-AV- 0391 de l’ASN du 23 novembre 2021

Avis n° 2021-AV- 0391 de l’ASN du 23 novembre 2021 sur le projet d’arrêté modifiant la liste des masters permettant l’accès aux épreuves de sélection pour la formation spécialisée en radiophysique médicale.

Date de la dernière mise à jour : 12/01/2022