La division de Paris de l’ASN réalise 48 inspections ciblées sur la radioprotection des patients au scanner

Publié le 09/09/2011 à 11:56

Communiqué de presse

Examen de scanographie

L’augmentation des doses délivrées aux patients en imagerie médicale (environ 50% entre 2002 et 20071), principalement en scanographie, a conduit la division de Paris de l’Autorité de sûreté nucléaire à mener une campagne d’inspection ciblée sur l’organisation de la radioprotection du patient en scanographie.

Au début de l’été 2011, 48 inspections sur ce thème ont été réalisées dans des installations de scanographie, ce qui représente 20 % du parc francilien de scanographie.

Cette action de l’ASN a permis de dresser un état des lieux de l’organisation de la radioprotection des patients au sein des établissements de scanographie en Ile-de-France. Il ressort de cette action que, si la majorité des établissements contrôlés connaissent la réglementation en vigueur et ont effectivement lancé un travail pour y répondre, ces établissements restent dans l’obligation de l’appliquer dans tous ses aspects et sans délai.

Les inspections de l’ASN ont mis en évidence que la formation des personnels à la radioprotection des patients était partiellement réalisée dans 43% des établissements et achevée dans seulement 55% d’entre eux. En outre, un centre n’avait lancé aucune démarche de formation de ses personnels sur ce thème au moment de l’inspection.

En matière d’optimisation, les inspecteurs de l’ASN ont constaté que la très grande majorité des établissements avait adapté à leur activité les protocoles constructeurs livrés avec la machine ; en revanche, un peu plus de la moitié des établissements seulement ont adapté leurs protocoles à la morphologie des patients afin de réduire au maximum la dose reçue. Seuls 61% des établissements visités ont ainsi adapté leurs protocoles lors d’examens pédiatriques.

La campagne d’inspections de l’ASN a également montré que le travail d’optimisation qui avait été réalisé une fois (le plus souvent à l’installation de la machine) n’était pas renouvelé et poursuivi par l’analyse périodique des données dosimétriques qui doivent permettre d’actualiser, le cas échéant, ces protocoles.

Le recours à des PSRPM2 ainsi qu’un investissement plus poussé de ces derniers devraient permettre d’améliorer l’application du principe d’optimisation. En effet, 20% des établissements inspectés n’ont toujours pas formalisé les dispositions mises en œuvre pour faire appel à un radiophysicien. Pour rappel, le recours à un radiophysicien est prévu par la réglementation afin notamment d’assurer l’optimisation des doses délivrées lors des examens. Par ailleurs, les PSRPM, généralement externes, fournissent majoritairement une prestation « clés-en-mains » jugée minimaliste par rapport aux attendus réglementaires.

En conclusion, si l’organisation de la radioprotection du patient est globalement respectée, elle doit faire l’objet d’améliorations afin que le principe d’optimisation soit encore mieux appliqué.

Pour en savoir plus :

  • Lire les lettres de suite d'inspection ciblées sur la radioprotection des patients au scanner

1. Etude conjointe IRSN / InVS publiée en mars 2010

2. Personne Spécialisée en Radiophysique Médicale

Date de la dernière mise à jour : 18/09/2017