Le collège de l’ASN a auditionné EDF au sujet du changement de sa stratégie relative au démantèlement des centrales nucléaires de première génération

Publié le 11/07/2017 à 11:00

Note d'information

Les deux caissons des réacteurs graphite-gaz de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher)

Le 30 juin 2017, le collège de l’ASN a auditionné EDF sur sa nouvelle stratégie de démantèlement des réacteurs de type « uranium naturel graphite-gaz » (UNGG) définie en 2016. Ces six réacteurs de première génération, arrêtés depuis plus d’une vingtaine d’années, et pour lesquels des opérations de démantèlement mineures ont déjà été engagées, sont implantés sur les sites de Saint-Laurent-des Eaux, Chinon et Bugey.

La stratégie de démantèlement présentée par EDF modifie les scénarios, le séquencement et le calendrier d’ensemble des démantèlements. EDF retient maintenant un démantèlement « sous air » pour tous les réacteurs et écarte le scénario de démantèlement consistant à remplir d’eau les caissons des réacteurs qui contenaient le cœur de ces réacteurs (dit scénario « sous eau »). En termes de séquencement, EDF souhaite terminer le démantèlement complet du réacteur de Chinon A2 avant de commencer les opérations majeures de démantèlement des autres réacteurs, dans le but de bénéficier de retour d’expérience. Sur les cinq autres réacteurs, EDF a indiqué qu’elle réalisera dans les quinze prochaines années le démantèlement des installations annexes, nucléaires et conventionnelles.

Cette nouvelle stratégie conduit à décaler de plusieurs décennies le démantèlement des cinq réacteurs.

Lors de l’audition du 29 mars 2016 et dans son courrier du 25 juillet 2016, l’ASN avait demandé à EDF de transmettre avant fin mars 2017, un dossier justifiant le respect de l’obligation législative relative au « démantèlement dans un délai aussi court que possible » de l’ensemble de ses réacteurs UNGG ainsi que, avant fin 2017, un dossier présentant la sécurisation des réacteurs en démantèlement et en attente de démantèlement.

L’ASN a auditionné EDF sur la base du premier dossier transmis. L’ASN a demandé à EDF d’étudier des scénarios alternatifs pour lesquels le démantèlement des cinq autres réacteurs commencerait avant la fin du démantèlement du premier, ce qui réduirait ainsi les délais.

L’ASN auditionnera de nouveau EDF après réception des éléments concernant la sécurisation des réacteurs sur le long terme.

En savoir plus

consulter la note d’information publiée par l'ASN à la suite de l'audition du président d'EDF du 29 mars 2016

Consulter le courrier adressé par l'ASN en juillet 2016, précisant ses exigences sur le changement de stratégie de démantèlement des réacteurs de 1ère génération ("UNGG") par EDF

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021