L’ASN dresse un bilan assez satisfaisant de la sûreté nucléaire et la radioprotection en Aquitaine et Poitou-Charentes en 2014

Publié le 09/06/2015 à 11:00

Communiqué de presse

La division de Bordeaux de l’ASN a présenté à Bordeaux, le 9 juin, le bilan de son action de contrôle en Aquitaine et Poitou-Charentes pour l’année 2014

Cette conférence de presse fait suite à la présentation par le collège de l’ASN de son Rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2014, le 15 avril 2015, à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).

Au regard des 118 inspections réalisées dans les régions Aquitaine et Poitou-Charentes en 2014, l’ASN considère que le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection reste assez satisfaisant. Toutefois, les résultats de son action de contrôle ont conduit l’ASN à juger que des progrès doivent encore être réalisés dans certaines installations et dans certains domaines.

La centrale nucléaire du Blayais

L’ASN considère que les performances de la centrale en matière de sûreté nucléaire, de radioprotection et de protection de l’environnement rejoignent globalement l’appréciation, assez satisfaisante, portée sur EDF.

L’ASN relève le bon déroulement des arrêts de réacteur qui ont eu lieu en 2014. Toutefois, elle estime que le site doit rester vigilant en ce qui concerne la qualité de la préparation des interventions, et améliorer la qualité de sa documentation opérationnelle.

Le réacteur 3 de la centrale est arrêté depuis le 27 juillet 2014 pour procéder notamment au remplacement de ses trois générateurs de vapeur. Areva, le constructeur des nouveaux générateurs de vapeur, doit transmettre à l’ASN des justifications de sûreté complémentaires. Sur la base de ces documents, l’ASN pourra évaluer la conformité à la réglementation de ces générateurs de vapeur, et autoriser le redémarrage du réacteur.

En 2014, les inspecteurs de l’ASN ont réalisé 60 jours d’inspection et participé à 36 jours de réunions techniques à la centrale du Blayais.

La centrale nucléaire de Civaux

L’ASN considère que les performances de la centrale en matière de sûreté nucléaire et de protection de l’environnement rejoignent globalement l’appréciation, assez satisfaisante, portée sur EDF. La centrale de Civaux se distingue positivement en ce qui concerne la radioprotection, notamment la propreté radiologique des installations et le faible niveau de dose auxquels sont exposés les travailleurs.

La centrale de Civaux a mis en œuvre en 2014 un plan de sûreté renforcé, afin de remédier au manque de rigueur, relevé par l’ASN lors de l’inspection de revue menée en octobre 2013.

L’ASN a constaté en 2014 une amélioration de la rigueur d’exploitation par rapport à 2013. Des progrès doivent toutefois encore être réalisés en ce qui concerne la préparation des activités d’exploitation et de maintenance, et la gestion des pièces de rechange.

L’ASN mènera en 2015 une inspection spécifique afin de faire le bilan des actions engagées par le site en réponse à l’inspection de revue d’octobre 2013.

En 2014, les inspecteurs de l’ASN ont réalisé 41 jours d’inspection et participé à 15 jours de réunions techniques à la centrale de Civaux.

Nucléaire de proximité

Dans ce domaine diversifié (installations médicales, industrielles et de recherche), l’ASN a réalisé 70 inspections en 2014 dans les régions Aquitaine et Poitou-Charentes. Elle y a délivré 261 autorisations de pratiquer des activités nucléaires et enregistré 447 déclarations d’utilisation d’appareils émettant des rayonnements ionisants.

Les actions de contrôle menées dans les services de radiothérapie confirment la prise en compte satisfaisante de la radioprotection, en particulier avec le déploiement de la démarche de qualité des traitements. La bonne réalisation par les médecins et les physiciens des contrôles à toutes les étapes du traitement favorise la sécurité des soins.

En matière d’imagerie médicale, la maîtrise des doses délivrées aux patients reste un objectif prioritaire de l’ASN. Les actes d’imagerie doivent faire l’objet de justification et d’optimisation, notamment en scanographie et en radiologie interventionnelle. Dans ce dernier domaine, l’ASN appelle l’attention sur les mesures à prendre pour la protection des professionnels qui réalisent ces actes : en 2014, le C.H.U. de Bordeaux a déclaré à l’ASN un incident relatif au dépassement par un praticien la limite réglementaire annuelle de 20 mSv pour le corps entier. Cet incident a été classé au niveau 2 de l’échelle INES.

En ce qui concerne les utilisations industrielles des rayonnements ionisants, et particulièrement les activités de contrôles non-destructifs par gammagraphie, l’ASN relève que les procédures de gestion des situations incidentelles sont diversement connues et appliquées. En 2014, la méconnaissance de la conduite à tenir lors du blocage d’une source de gammagraphe a conduit à l’irradiation d’un travailleur au-delà de la limite réglementaire annuelle de 20 mSv pour le corps entier. Cet incident a été classé au niveau 2 de l’échelle INES.

En savoir plus

 Consulter le dossier de presse et la présentation à la pressede la division de Bordeaux de l'ASN

Contact presse : Evangelia Petit, chef du service de presse, tél 01 46 16 41 42, evangelia.petit@asn.fr

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021