Arrêt de la centrale Phénix : l’ASN contrôle des essais de fin de vie et des opérations de préparation à la mise à l’arrêt définitif précédant le démantèlement de l’installation

Publié le 12/10/2009 à 10:26

Note d'information

Depuis l’arrêt définitif de production de la centrale électronucléaire Phénix situé sur le site nucléaire de Marcoule (Gard) et jusqu’à la fin de l’année 2009, le CEA réalise des essais dits de « fin de vie » qui font l’objet d’un contrôle de l’ASN. L’ASN instruit par ailleurs la demande d’autorisation de démantèlement du réacteur de recherche à neutrons rapides (RNR) à caloporteur au sodium de la centrale.

Les essais de « fin de vie »

De 1974 à 2009, le CEA a effectué environ deux cents irradiations et des expériences dans le cœur du réacteur, avec pour objectif d’acquérir des connaissances sur la filière des RNR et de s’inscrire dans l’axe 1 de la loi du 30 décembre 1991 relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs à vie longue (séparation des actinides mineurs, transmutation des produits de fission à vie longue). Certaines irradiations avaient aussi comme objectif, pour le CEA, de compléter les connaissances sur des matériaux utilisés dans les réacteurs à eau sous pression (REP).

Depuis l’arrêt définitif de production de la centrale et jusqu’à la fin de l’année 2009, le CEA réalise des essais dits « fin de vie » destinés à compléter ses connaissances sur la filière des RNR à caloporteur au sodium. Ces essais sont programmés dans le cadre des études du prototype d’installation mentionné à l’article 3 de la loi du 28 juin 2008 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs et sont soumis à l’autorisation de l’ASN selon la décision n°2009-DC-0131 du 17 février 2009.

Pendant ces essais de fin de vie, l’ASN a réalisé une inspection inopinée le 30 juillet 2009 portant en particulier sur la préparation d’un essai dont l’objectif, pour le CEA, était de consolider les scénarios supposés à l’origine des arrêts d’urgence par réactivité négative survenus en 1989 et 1990. Cette inspection a mis en évidence des anomalies dans la réalisation des contrôles et essais périodiques. Des réserves ont été émises par l’ASN dans son courrier d’autorisation de réalisation de l’essai et ont dû être levées par l’exploitant avant le début de l’essai.

La préparation du démantèlement

Le CEA a prévu de soumettre à l’ASN son dossier de demande d’autorisation de démantèlement dans le courant de l'année 2010. D’ici l'obtention de cette autorisation, le CEA souhaite effectuer des opérations de préparation à la mise à l’arrêt définitif (OPMAD) afin de profiter des compétences et des connaissances du personnel qui a exploité la centrale, conformément à la recommandation formulée dans le guide relatif à la mise à l’arrêt définitif, au démantèlement et au déclassement des installations nucléaires de base en France rédigé par l’ASN. La réalisation de ces OPMAD et les modalités associées sont en cours d’instruction à l’ASN. Elles feront l’objet d’inspections. L’instruction du dossier de demande d’autorisation de démantèlement fera l’objet d’une réunion du Groupe permanent d’experts réacteurs (GPR).

Le contrôle de l’installation par l’ASN

Ces dernières années, l’ASN a réalisé en moyenne huit inspections par an. Pour ce qui concerne les événements significatifs, neuf par an sont en moyenne déclarés. Par ailleurs, l’avis du Groupe permanent d’experts (GPR), placé auprès de l’ASN, a été sollicité à six reprises, depuis la limitation de la puissance du réacteur en 1993, sur les sujets liés aux réexamens de sûreté de l’installation et en particulier pour les reprises du fonctionnement de la centrale.

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Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021