Arrêt pour remplacement du moteur d’une pompe primaire, contrôle et travaux en lien avec la corrosion sous contrainte (CSC) du réacteur 3

Les principaux chantiers réalisés à l’occasion de cet arrêt ont été les suivants :

• le remplacement du moteur d’une pompe primaire (GMPP)
• le contrôle, la découpe et la remise en place de tronçons du circuit d’injection de sécurité (RIS) dans le cadre de la recherche de la présence de corrosion sous contrainte sur ces circuits ;
• le contrôle par ultrasons de soudures réparées lors de la construction  du circuit d’injection de sécurité (RIS) ainsi que du circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA).

Les contrôles réalisés sur des portions des circuits auxiliaires du circuit primaire principal (circuit RIS) ont mis en évidence des défauts de fissuration par CSC : l’ensemble des tronçons des tuyauteries du système d’injection de sécurité sensibles à la fissuration par CSC (branches froides) a été remplacé au cours de cet arrêt. Le contrôle des soudures réparées sur les circuits RIS (branches chaudes) et RRA n’ont pas mis en évidence la présence d’indications attribuables à de la fissuration par CSC.

Pendant cet arrêt, l’Autorité de sûreté nucléaire a procédé à quatre inspections sur site, dont trois inopinées. Ces inspections portaient notamment sur :

• le bon déroulement des interventions ;
• le respect des procédures pour la réalisation d’interventions sur des matériels importants pour la sûreté, notamment sur les chantiers de dépose et repose de tronçons du circuit d’injection de sécurité (RIS) et la réalisation de contrôles par ultrason sur des soudures des circuits RIS et RRA ;
• le respect des mesures de radioprotection.

Deux événements significatifs relatifs à la sûreté, en lien avec l’arrêt, ont été déclarés à l’ASN, tous classés au niveau 0 de l’échelle INES. Par ailleurs, trois événements significatifs ont été déclarés dans le domaine de la radioprotection dont un classé au niveau 2 relatif à la contamination d'un intervenant.

Après examen des résultats de contrôle et des travaux effectués pendant l’arrêt, et en l’absence de renouvellement du combustible, l’ASN a informé l’exploitant le 17 mars 2023, de sa non objection au redémarrage du réacteur 3 de la centrale nucléaire de Cattenom.

La phase de redémarrage du réacteur a été retardée par les différents mouvements sociaux sans conséquences sur la sûreté du réacteur, le réacteur a atteint à nouveau sa puissance nominale le 23 avril 2023.

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