Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur 2

Publié le 02/07/2018

Le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a été arrêté pour maintenance et rechargement en combustible le 31 mars 2018 pour atteindre à nouveau sa puissance nominale le 27 juin 2018.

Les principales activités réalisées par l’exploitant à l’occasion de cet arrêt et contrôlées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont été les suivantes :

  • le déchargement et le rechargement du combustible,
  • la maintenance et le contrôle de divers matériels et organes de robinetterie,
  • l’intégration de diverses modifications visant à améliorer l’état de sûreté des installations,
  • le remplacement de plusieurs cannes chauffantes du pressuriseur,
  • la réalisation d’examens télévisuels des colonnes montantes du système d’aspersion de l’enceinte (EAS) du bâtiment réacteur et l’extraction des corps étrangers constatés,
  • le contrôle altimétrique des manchettes thermiques du couvercle de la cuve du réacteur,
  • le contrôle et le remplacement de plusieurs tronçons de tuyauteries en station de pompage dont la tenue au séisme n’était pas garantie.

Pendant cet arrêt, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a procédé à 5 inspections inopinées qui se sont déroulées les 6, 10, 17, 24 avril et 3 mai 2018. Ces inspections ont permis d’examiner le déroulement des interventions et le respect des dispositions en matière de radioprotection et de sécurité des travailleurs sur plusieurs chantiers.

L’ASN considère que les opérations de maintenance ont été correctement maîtrisées lors de l’arrêt. En revanche, les inspecteurs ont noté des écarts importants dans le renseignement des dossiers de suivi d’intervention (DSI), ce qui ne permet pas toujours de s’assurer a posteriori du bon déroulement de la réalisation des travaux et de la surveillance réalisée par EDF.

Malgré quelques améliorations perceptibles par rapport à la campagne d’arrêts de 2017, des défauts ont encore été constatés en matière de radioprotection et de maîtrise du risque d’introduction de corps étrangers dans les circuits sensibles.

Plusieurs événements significatifs relatifs à la sûreté ont été déclarés au cours de cet arrêt, dont un classé au niveau 1 sur l'échelle INES. Cet évènement est relatif au non-respect d’un critère de débit de fuite du circuit primaire principal lors des opérations de redémarrage (consulter l’avis d’incident publié sur le site de l’ASN.

Le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Dampierre est soumis à la décision n° 2017-DC-0604 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 15 septembre 2017 prescrivant une revue des dossiers de fabrication de composants installés sur les réacteurs électronucléaires exploités par EDF. Conformément à cette décision, les éléments d’analyse des dossiers de fabrication des pièces fabriquées par Creusot Forge ont été transmis lors de cet arrêt du réacteur. Ces éléments ont fait l’objet d’une instruction par les services de l’ASN, qui n’a pas conduit à remettre en cause la poursuite de fonctionnement des équipements concernés.

Après examen des résultats de contrôle et des travaux effectués pendant l’arrêt, l’Autorité de sûreté nucléaire a donné le 1er juin 2018, en application de la décision n° 2014-DC-0444 du 15 juillet 2014, son accord au redémarrage du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly.

En savoir plus :

Publié le 25/06/2018

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Réacteurs de 900 MWe - EDF

Non-respect d’un critère de débit de fuite du circuit primaire principal du réacteur 2

Le 22 juin 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté (ESS) relatif au non-respect d’un critère de fuite du circuit primaire principal du réacteur 2.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Dates de l'arrêt du réacteur

Date de l'arrêt : 30/03/2018

Date de redémarrage : 26/06/2018