Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n° 6

Publié le 26/11/2014

Le réacteur n° 6 de la centrale nucléaire de Gravelines a été arrêté pour maintenance et rechargement en combustible du 20 septembre au 25 novembre 2014.

Cet arrêt avait notamment pour objectif le renouvellement d’une partie du combustible avant de démarrer un nouveau cycle de production. En outre, des contrôles et activités de maintenance préventives et curatives, prévus ou non, ont été réalisés. Les principaux chantiers réalisés à l'occasion de cet arrêt, dont certains ont été contrôlés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ont été les suivants :

  • contrôle par ultra-sons des 50 pénétrations de fond de cuve ;
  • contrôle de la soudure de la volute de la pompe primaire n° 3 ;
  • remplacement de robinets et mise à niveau de capteurs de débit du système d’injection de sécurité[1] ;
  • travaux de maintenance préventive sur l’une des deux sources électriques externes auxiliaires ;
  • contrôle de la conformité du freinage de la visserie de 43 robinets qualifiés pour leur tenue au séisme ;
  • inspection périodique réglementaire de plusieurs équipements sous pression nucléaires.

Au cours de cet arrêt, l'Autorité de sûreté nucléaire a procédé à 3 journées d’inspections inopinées qui ont notamment porté sur  :

  • les dispositions mises en œuvre pour prévenir l’introduction de corps migrants dans les circuits ;
  • l’application de dispositions relatives au renforcement en exploitation de la prévention du risque de perte du refroidissement de la piscine du bâtiment combustible ;
  • les conditions techniques de réalisation des interventions de modifications du circuit d’injection de sécurité, ainsi que la supervision de l’organisme habilité (APAVE) ayant suivi ces interventions ;
  • les conditions d’intervention sur différents chantiers, notamment concernant la radioprotection des intervenants ;
  • le respect des dispositions relatives à la protection contre l’incendie
  • la surveillance exercée par EDF sur les entreprises prestataires.

Un évènement significatif pour la sûreté a été déclaré lors de l’arrêt du réacteur portant sur l’indisponibilité de deux chaines de mesure de protection nucléaire lors des opérations de rechargement en combustible[2].  

Hormis cet événement significatif déclaré lors de l’arrêt du réacteur, l’ASN considère que les conditions de sûreté et de radioprotection ont été globalement satisfaisantes au cours de cet arrêt.


[1] Circuit d’injection de sécurité (RIS): circuit permettant en cas d’accident, par exemple une fuite importante du circuit primaire, d’introduire de l’eau borée sous haute pression dans celui-ci afin d’étouffer la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du cœur.

[2] Le rôle de ces chaînes de détection est d’assurer la protection du réacteur lors de variations rapides de la puissance nucléaire.

Date de la dernière mise à jour : 27/11/2014

Dates de l'arrêt du réacteur

Date de l'arrêt : 19/09/2014

Date de redémarrage : 24/11/2014