Incident de transport de déchets en provenance du département de médecine nucléaire et de radioprotection

Publié le 03/12/2000

Hôpital Léon-Bérard 69008 Lyon

Le département de médecine nucléaire et de radioprotection du centre régional Léon-Bérard a informé l'Autorité de sûreté nucléaire d'un incident de transport survenu le 1er décembre 2000.
 
Des substances radioactives ont été détectées par la balise de contrôle de la société MOS située à Satolas (Rhône) lors de l'arrivée sur son site d'un camion-benne d'ordures ménagères ayant collecté des déchets non hospitaliers auprès du centre régional Léon-Bérard. Ces déchets ne devaient pas contenir de radioactivité (déchets de cantine).
 
Aussitôt des investigations ont été menées par le centre régional Léon-Bérard sous le contrôle de la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) de Rhône-Alpes. Les premières analyses, effectuées par un organisme spécialisé dans la mesure de la radioactivité, s'étant montrées infructueuses, le centre régional Léon-Bérard a procédé à des analyses complémentaires après rapatriement des déchets dans des conditions approuvées par l'Autorité de sûreté. Les examens pratiqués ont permis d'identifier la présence d'iode 131 en quantité limitée (2,5 mégabecquerels) entraînant un débit d'équivalent de dose au contact du lot de déchets contenant les matières radioactives de 100 microsieverts par heure.
 
L'iode 131 est employé pour le traitement d'affections thyroïdiennes. Le rapport transmis à l'Autorité de sûreté nucléaire par le centre régional Léon-Bérard fait apparaître que les déchets radioactifs proviennent des restes d'un plateau-repas servi à un patient atteint d'un cancer thyroïdien ayant reçu une dose thérapeutique d'iode 131. La présence des matières radioactives dans les déchets de cantine n'a pas été détectée lors de la remise au transport en raison de l'absence de dispositifs de contrôle, alors en cours d'installation, avant élimination de ces déchets présumés non radioactifs.
 
Cet incident n'a pas eu de conséquence sur le public et l'environnement car le transport a été réalisé sur une courte distance, et les matières radioactives étaient présentes en faible quantité.
 
En raison du non-respect de la réglementation relative au transport des matières radioactives, l'Autorité de sûreté nucléaire a classé cet incident au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie