Rupture du doigt d’obturateur d’un gammagraphe détectée lors d’un transport

La société INEXCO réalise, dans le cadre de ses activités, des contrôles non destructifs par radiographie industrielle sur des chantiers. À cette fin, elle utilise des appareils (gammagraphes) qui contiennent une source radioactive scellée de haute activité d’iridium-192. En lien avec cette activité, elle est régulièrement amenée à faire entretenir ou vérifier ces appareils.

Ainsi, le 10 décembre 2021, Actemium NDT-P&S, en tant que fournisseur de gammagraphes, a reçu un appareil en provenance de l’agence INEXCO de Gonfreville l’Orcher afin de procéder à sa maintenance. Au moment du déchargement de l’appareil au sein de l’entreprise Actemium NDT-P&S, les balises de détection radiologiques ont détecté un débit de dose anormalement élevé. L’appareil a aussitôt été mis en sécurité et des mesures radiamétriques plus précises, notamment au contact de la face avant de l’appareil, ont indiqué un débit de dose au contact de l’ordre de 300 mSv/h.

L’expertise du gammagraphe réalisée par Actemium NDT-P&S le 20 décembre 2021 a conclu à une rupture franche du doigt d’obturateur, potentiellement liée à un choc, sans toutefois pouvoir identifier les causes de cette rupture.

Cet incident n’a pas eu de conséquences pour les travailleurs, la population et l’environnement. Toutefois, en raison de la dégradation d’un des dispositifs de sûreté de l’appareil, l’ASN classe cet événement au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Le 29 avril 2022, la division de Caen de l’ASN a réalisé une inspection au sein de l’agence de Gonfreville l’Orcher d’INEXCO afin d’obtenir des réponses aux questions résiduelles issues de l’analyse des causes potentielles ayant conduit à la survenue de cet événement.

Les inspecteurs n’ont relevé aucun élément qui pourrait expliquer que la rupture du doigt d’obturateur se soit produite en amont de son transfert chez le fournisseur. En particulier, aucun débit de dose anormal n’a été relevé autour du gammagraphe en fin de chantier, dans le local de stockage ou lors de son chargement dans le véhicule de transport.

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