L’ASN rassemble les professionnels de la médecine nucléaire et de la radioprotection des régions Bretagne et Pays de la Loire

Publié le 01/12/2011 à 17:45

Communiqué de presse

Organisé dans le cadre de l’exposition « La robe et le nuage »1, le colloque sur le thème de la médecine nucléaire et la radioprotection a réuni le 7 octobre à Nantes près de 70 professionnels2 du secteur, ainsi que les représentants des Agences régionales de santé (ARS) de Bretagne et des Pays de la Loire. Echanges et témoignages ont permis notamment de faire le point sur les événements survenus en 2011.

Ces acteurs ont pu ainsi partager les actions mises en oeuvre dans quelques-uns des 18 centres de médecine nucléaire implantés dans ces régions.
Les sujets abordés ont porté sur la radioprotection des travailleurs, celle des patients, la gestion des effluents et déchets dus aux utilisations médicales des radionucléides, et enfin le traitement des événements significatifs en radioprotection.

- Les participants ont commenté les recommandations du programme Oramed3, relatives à la radioprotection des travailleurs en milieu hospitalier. La surveillance dosimétrique des mains et une meilleure formation aux bonnes pratiques professionnelles (manipulations à froid, entraînements…) devraient permettre, selon les données du programme Oramed, de réduire l’exposition des mains dans les services de médecine nucléaire (l’une des recommandations préconise par exemple de porter le dosimètre à la base de l’index de la main non dominante, face palmaire) ;

- en ce qui concerne la radioprotection des patients, les professionnels présents ont rappelé que l’harmonisation des pratiques de soin et leur évaluation (NRD4) sont les pièces maîtresses de la mise en œuvre du principe d’optimisation. La réduction des expositions obtenues grâce à la reconstruction itérative des images sans en dégrader la qualité utile au diagnostic a également été soulignée ;

- la gestion des déchets et effluents contaminés par des radionucléides a fait l’objet de beaucoup de questions dans le public : la parution à venir du Guide de l’ASN5 sur l’élimination de ce type d’effluents et de déchets permettra d’y répondre en partie. Les échanges avec les parties prenantes devront être poursuivis sur les questions liées à la prise en charge des patients à l’extérieur des services de médecine nucléaire, sur les effluents en sortie d’établissement et sur la définition des valeurs de rejets en coordination avec les gestionnaires des réseaux d’assainissement ;

Enfin, différents témoignages sur des événements locaux ont permis de rappeler l'importance des facteurs organisationnels et humains (FOH) tels que la nécessité de connaître les procédures spécifiques et détaillées de prise en charge d'un travailleur en cas de contamination ou encore celle d'instaurer des mesures bloquantes organisationnelles et informatiques à chaque étape de prise en charge du patient.
 
L'ASN a constaté l'augmentation constante du nombre de déclarations des événements significatifs en radioprotection depuis 2008, ce qui favorise une meilleure connaissance et permet d'alimenter le retour d'expérience.
 
L’ASN a pris acte de l’intérêt des participants pour le renouvellement d’une telle rencontre en 2014 (plus de 90% des professionnels ayant répondu au questionnaire d’évaluation), ainsi que de la forte attente exprimée au sujet de l’évolution des exigences règlementaires en matière d’aménagement des services de médecine nucléaire.


1. L’exposition « la robe et le nuage » (Hangar à bananes, Quai des Antilles, du 9 juin au 15 octobre 2011) a proposé au public de découvrir, à travers des œuvres d’art, l’exploration des découvertes de la radioactivité et des rayons X.

2. Médecins nucléaires, radiophysiciens, manipulateurs, cadres de santé, radiopharmaciens, PCR…

3. ORAMED (« Optimization of radiation pro­tection for medical staff » - www.oramed-fp7.eu), est un programme de recherche européen financé par la Commission européenne dans le cadre de son 7e programme-cadre pour la recherche et le développement. Le consortium a regroupé 12 partenaires is­sus de 9 pays européens.

4. NRD (niveaux de référence diagnostiques) : suite à la transposition de la directive 97-43 EURATOM, les niveaux de référence diagnostiques ont été introduits dans la réglementation française par l’article R. 1333-68 du code de la santé publique.

5. Projet de guide de l’ASN n°18 « Elimination des effluents de déchets contaminés par des radionucléides produits dans les installations autorisées au titre du code de la santé publique ».

Date de la dernière mise à jour : 18/09/2017