Le site en bref
Le site de Penly abrite la centrale nucléaire exploitée par EDF dans le département de la Seine-Maritime, à 15 km au nord-est de Dieppe.
Le site se trouve à une centaine de kilomètres de la Grande-Bretagne. Cette centrale nucléaire est constituée de 2 réacteurs à eau sous pression d'une puissance unitaire de 1300 MWe.
Le réacteur 1 constitue l'installation nucléaire de base (INB) n°136 et le réacteur 2 l'(INB) n°140.
L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Penly en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection rejoignent globalement l’appréciation générale portée sur le parc d’EDF. En revanche, les performances concernant la protection de l’environnement sont jugées en retrait comparativement à la moyenne du parc d’EDF.
En matière de sûreté nucléaire, l’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire sont satisfaisantes. Cependant, l’ASN constate encore une organisation insuffisante de l’exploitant pour la gestion des écarts, de nombreux constats ne faisant pas l’objet d’une caractérisation et d’une traçabilité adéquates.
Au plan de la maintenance, les performances de la centrale nucléaire restent stables. Néanmoins, l’exploitant a déclaré fin 2019 à l’ASN un événement significatif de niveau 2 sur l’échelle INES relatif à des défauts sur des composants de cellule électrique. Cet événement a mis en évidence des défaillances dans la planification des opérations de maintenance et dans la gestion des changements d’état du réacteur. Une inspection portant sur ces thématiques sera organisée en 2020.
Enfin, l’ASN estime qu’une attention particulière doit être portée à la préparation des activités de conduite, afin de renforcer la qualité de la documentation à l’appui de l’exploitation des installations et la rigueur apportée à l’application des consignes.
Pour ce qui relève de la radioprotection, les objectifs prévisionnels en matière d’exposition radiologique du personnel ont été respectés lors de l’arrêt du réacteur 2. La prise en compte des enjeux de radioprotection reste cependant contrastée. Les pratiques observées par les inspecteurs lors des inspections de chantiers, ainsi que le nombre croissant d’événements significatifs pour la radioprotection, traduisent encore un manque de rigueur. L’ASN souligne la nécessité d’améliorer la connaissance du risque radiologique par les prestataires.
En matière de protection de l’environnement, l’ASN constate des progrès significatifs concernant la gestion des gaz appauvrissant la couche d’ozone. Des lacunes ont cependant été notées concernant la maîtrise de la réglementation relative à la gestion des déchets. Toutefois, l’ASN souligne la qualité d’exploitation de la station d’épuration.
Les contrôles effectués en matière de sécurité des travailleurs mettent en évidence des lacunes dans la prévention des risques chimiques au sein des installations en fonctionnement, et des risques électriques et du travail en hauteur au niveau des chantiers de construction, notamment celui des groupes électrogènes à moteur diesel d’ultime secours.
Principales étapes réglementaires
Réacteur 1 |
Réacteur 2 |
|
---|---|---|
Décret d'utilité publique |
28/03/1980 |
|
Décret de création et décret(s) modificatif(s) éventuel(s) |
23 février 1983 |
9 octobre 1984 |
Date de 1ère divergence |
Lettre SIN/661/90 du 30 mars 1990 |
Lettre DSIN/33/92 du 8 janvier 1992 |
Autorisation d'utiliser le MOX |
Non |
|
Décisions de l’ASN relatives aux prélèvements d’eau et aux rejets des effluents
|
|
|
Mise en service |
Lettre DSIN/PARIS/344/93 du 26 février 1993 |
Lettre DSIN/GRE/632/94 du 7 octobre 1994 |