L’ASN examine les conditions de réparation de défauts détectés dans une pénétration de fond de cuve du réacteur 1 de Gravelines

Publié le 20/12/2011 à 10:45

Note d'information

Vue d’une cuve et des PFC
Vue d’une cuve et des PFC

Lors d’un contrôle réalisé pendant la troisième visite décennale du réacteur 1 de Gravelines, EDF a détecté des défauts dans une pénétration de fond de cuve du réacteur.

Une pénétration de fond de cuve (PFC) est un tube qui est implanté dans le fond de la cuve du réacteur d’une centrale nucléaire. La PFC est soudée sur le fond de la cuve. Son rôle est de permettre l’introduction de sondes d’instrumentation dans le cœur du réacteur. 50 PFC sont implantées sur le réacteur 1 de Gravelines. Une fuite au niveau d’une PFC constituerait une brèche du circuit primaire du réacteur.

Des petites fissures ont été détectées sur une PFC dans le cadre d’un programme de contrôle national mis en œuvre à l’occasion des visites décennales de certains réacteurs. Ce programme de contrôle est réalisé après que des fissures aient déjà été mises en évidence sur d’autres composants qui utilisent des matériaux identiques à ceux des PFC. C’est notamment le cas de couvercles de cuve qui ont été remplacés.

C’est la première fois qu’un défaut de ce type est découvert sur une PFC en France. Des dégradations similaires ont été observées aux États-Unis sur le réacteur de South Texas où deux traces de fuite ont été découvertes en 2003 et ont conduit à des réparations.

Coupe d’une PFC et localisation des défauts (source EDF)
Coupe d’une PFC et localisation des défauts (source EDF)

EDF a proposé une solution de mise hors service de la PFC, qui est actuellement en cours d’examen par l’ASN et son appui technique l’IRSN. Sa mise en œuvre sera soumise à l’accord de l’ASN. Cette dernière s’assurera que la solution retenue permet d’apporter toutes les garanties sur la sûreté du réacteur.

Dans l’attente de la réparation, le réacteur 1 de Gravelines demeure à l’arrêt. La cuve de ce réacteur ne contient actuellement pas de combustible nucléaire et ne présente donc pas d’enjeu vis-à-vis de la sûreté.

L’ASN a par ailleurs demandé à EDF de procéder au contrôle de toutes les PFC présentes sur les réacteurs de 900 MWe et 1300 MWe.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021