Faible rejet de sélénium-75 lors d’un incident survenu le 15 mai 2019 dans une installation nucléaire située en Belgique

Publié le 29/05/2019 à 17:40

Note d'information

Lors d’une manipulation au sein des laboratoires du réacteur de recherche BR2 exploité par le Centre d’étude de l’énergie nucléaire (SCK-CEN) sur le site de Mol en Belgique, une source radioactive de sélénium-75[1] a été endommagée. Lors de cet incident, une faible quantité de sélénium radioactif a été rejetée dans l'atmosphère.

Les mesures réalisées par l’exploitant ont montré que le rejet radioactif était très limité (estimé à 37 giga becquerels – GBq) et aucune action visant à protéger la population et la chaîne alimentaire n’a été nécessaire.

Compte tenu des conditions atmosphériques lors de cet incident et dans les heures qui ont suivi, une très faible activité[2] en sélénium-75 a été détectée sur une station de surveillance située à Villeneuve d’Ascq (Nord). Des investigations complémentaires (analyses de sols et de végétaux) ont été faites par l’IRSN dans la région lilloise et dans les régions côtières normandes afin d’évaluer dans quelle mesure cet événement a pu conduire à d’éventuels dépôts de sélénium-75 dans l’environnement. Les conclusions de ces investigations viennent d’être publiées.

Au vu des résultats obtenus, l’ASN confirme que les activités mesurées dans les sols, végétaux et denrées alimentaires étaient toutes inférieures aux limites de détection des appareils de mesure utilisés et ne permettent pas de confirmer la présence de sélénium-75 dans l’environnement. Il n'y a donc pas de conséquence sur la santé des personnes ou sur l’environnement.

L'événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES par l’Autorité de sûreté nucléaire belge (AFCN), qui a informé le public le 16 mai 2019 et a diligenté une inspection pour analyser la cause du rejet. L’ASN reste en lien sur ce sujet avec son homologue belge.

[1] Le sélénium-75 est un radionucléide utilisé pour des applications industrielles comme par exemple la gammagraphie, en métallurgie, qui permet de contrôler la qualité des pièces métalliques.

[2] L’activité maximale mesurée sur les filtres de prélèvement d’aérosols des stations de surveillance de la région lilloise pour la période du 14 au 17 mai 2019 a été de 0,000096 Bq/m3.

En savoir plus

Consulter les notes d'information publiées par l'AFCN (autorité de sûreté nucléaire belge) et par l'IRSN.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021