Recommandations pour la gestion post-accidentelle

Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 97  soit vers le réseau des eaux usées où la radioactivité peut se trouver concentrée dans les boues produites par les stations d’épuration. Durant la période de transition, aucune disposition particulière n’est prise concernant la surveillance des réseaux de collecte et d’acheminement des eaux usées et des eaux pluviales. Certains lieux (stations d’épuration, bassins de décantation, égouts, points bas du réseau hydrographique naturel, etc.) sont cependant susceptibles de concentrer la radioactivité. Il convient de les identifier, en particulier les stations d’épuration collectant les eaux usées provenant des zones de protection de la population, et de prévoir des mesures périodiques de l’activité radiologique des eaux et des boues produites dans ces stations. Si besoin, les boues sont orientées vers des filières d’élimination adaptées. Au début de la phase post-accidentelle, il faut :  dresser un inventaire des lieux de concentration possible de la radioactivité ;  organiser une surveillance radiologique de ces lieux afin de détecter une éventuelle concentration de la radioactivité ;  si nécessaire, procéder à des actions de nettoyage (égouts, décapage de sols sur de petites surfaces, curage de bassins de décantation, etc.) ;  éventuellement, revoir les filières d’élimination des boues des stations d’épuration. Au-delà du suivi de la qualité des eaux de ruissellement et des eaux usées, une surveillance radiologique des milieux aquatiques (cours d’eau, aquifères, eaux littorales) et de la biodiversité est organisée afin de suivre l’évolution des concentrations en éléments radioactifs dans ces milieux, évaluer leurs effets et définir d’éventuelles actions pour agir sur les milieux les plus dégradés. La circulation des eaux est susceptible de contaminer des milieux situés bien au-delà des zones définis à la sortie de la phase d’urgence. Le périmètre de cette surveillance est donc à définir en fonction des caractéristiques des bassins versants et des aquifères concernés. Les données de surveillance sont centralisées, notamment dans le cadre du schéma national des données sur l’eau, pour faciliter l’action des pouvoirs publics et prioriser les actions ; l’objectif étant à long terme d’atteindre un bon état de la ressource comme défini par la directive cadre sur l’eau (voir encadré 10, page 52). G.2. Prendre en charge les déchets La mise en œuvre de la stratégie de collecte et d’élimination des déchets définie et proposée durant la période de transition est mise en place au début de la période de long terme et est marquée par un afflux important de déchets d’origines diverses. Cette stratégie permet de substituer progressivement des solutions de gestion pérennes aux solutions de gestion temporaires durant la période de transition et au début de la période de long terme. La gestion des déchets par le zonage post-accidentel est ainsi progressivement remplacée par une caractérisation radiologique accompagnée, si nécessaire, de la définition, au cas par cas, de seuils de libération. La prise en charge des déchets, résultant notamment des interdictions de commercialisation ou provenant des opérations de nettoyage, nécessite la définition d’une stratégie de gestion spécifique afin de procéder à l’identification et à la mise en œuvre de solutions techniques adaptées à la gestion de ces déchets faiblement contaminés produits en quantités importantes. L’information de la population sur les modalités de gestion des déchets est disponible, par exemple au sein des centres d’accueil et d’information, afin de limiter la dispersion des

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