Recommandations pour la gestion post-accidentelle

Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 96 G.1.2.1. Organiser et planifier l’intervention des équipes La planification, le suivi et la coordination des différentes actions à l’échelon des territoires concernés sont nécessaires. En effet, il convient d’identifier les actions prioritaires. Les professionnels de la décontamination peuvent conserver leurs habitudes de travail ; la définition de « chantiers de décontamination », mis en place dans d’autres situations, répond à cet objectif et permet également de mieux gérer les risques, la dosimétrie et le suivi des intervenants et des activités. Compte tenu des habitudes de travail des professionnels de l’industrie nucléaire et de la nécessité d’assurer une bonne protection et un suivi des intervenants, un camp de base peut être constitué pour permettre aux intervenants de se contrôler à l’issue de leur activité dans un secteur où le bruit de fond radiologique est faible. Concernant la participation des professionnels non spécialisés, il est nécessaire de leur apporter la formation et les informations nécessaires à ce type d’intervention, notamment du point de vue de la radioprotection36. G.1.2.2. Apporter aux résidents les éléments d’information nécessaires à la mise en œuvre d’actions simples de nettoyage Hormis à l’intérieur de la zone d’éloignement, des intervenants en situation d’exposition durable (SED) sont susceptibles d’intervenir dans des zones au sein desquelles de la population continue de vivre. Cependant, de par la nature même de leurs travaux, ces intervenants peuvent être plus exposés à la radioactivité que la population générale, ce qui justifie des consignes spécifiques en matière d’hygiène et de radioprotection. Ainsi, le recours à des protections, collectives ou individuelles, doit ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ 36 Articles R. 4451-96 à R. 4451-110 du code du travail. 37 https://post-accident-nucleaire.fr/preparation-la-gestion-post-accidentelle-dun-accident-nucleaire 38 La collecte des eaux de lavage est quasiment impossible à réaliser, sauf dans le cas du lavage de matériels sous lesquels des systèmes de rétention peuvent être placés. être largement expliqué à la population résidant sur place, qui peut ne pas en comprendre la nécessité pour les intervenants alors qu’eux n’en disposent pas et peut s’inquiéter de ses propres conditions de séjour en territoire contaminé. Des éléments d’information à destination des particuliers sont élaborés par les autorités, les incitant à procéder périodiquement au lavage des sols, au passage de l’aspirateur sur les meubles, les tapis ou les moquettes et leur indiquant la destination des déchets ainsi produits. La mise en œuvre de pratiques simples (port de masque, de gants, etc.) visant à limiter leur exposition, lorsque cela est nécessaire, doit être explicitée en particulier dans le cadre du développement d’une culture pratique de radioprotection (par exemple au sein des centres d’accueil et d’information). À cet effet, des outils de communication, développés au stade de la préparation37, sont mis à jour et mis à disposition de la population, dans les centres d’accueil et d’information en particulier. G.1.3. Surveiller la qualité des eaux de ruissellement et des eaux usées Les eaux (eaux de lavage, eaux de ruissellement) peuvent provoquer des phénomènes de concentration de la radioactivité dans l’environnement ou dans les boues des stations d’épuration, et ce indépendamment du zonage post-accidentel. La radioactivité déposée au sol ou sur les bâtiments peut être entraînée par ruissellement lors d’une pluie ou une action de nettoyage du milieu bâti38. Elle est alors emportée :  soit vers le réseau des eaux pluviales et son exutoire naturel (rivière ou fleuve), où des phénomènes de concentration localisée de la radioactivité peuvent avoir lieu au cours de ce ruissellement ;

RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=