Contrôle n°201

CONTRÔLE | N° 201 | DÉCEMBRE 2016 34 adopter en cas d’accident nucléaire . En complément, plus de 12000 flyers d’invita- tion aux réunions publiques ont été envoyés à la population de la zone couverte par le PPI (soit près de 50 % des habitants). En novembre 2015, une première réu- nion à destination des élus a été orga- nisée. Une autre, en décembre, a réuni les pharmaciens et les médecins autour de questions plus techniques. Le 20 jan- vier 2016, les habitants concernés sont venus en nombre à la réunion publique organisée dans la commune de Civaux. Avec EDF et l’ASN, nous avons répondu à leurs questions en toute transparence. L’ objectif n’est pas de minimiser ou de nier l’existence d’un risque potentiel mais d’en limiter la probabilité et de réagir pour réduire le plus possible ses conséquences en cas de concrétisation (s’il survient). Deux jours plus tôt, la préfecture a orga- nisé une conférence de presse. Que pouvez-vous dire à ce jour des résultats enregistrés ? Nos derniers chiffres, fin décembre, indiquent un taux de retrait chez les particuliers de 67 % (la moyenne natio- nale étant de 50,7 %). Nous constatons que la population a peu d’appréhension sur les installations du site de Civaux qui sont récentes et présentent un haut niveau de sécurité. De plus, ses équipes communiquent régulièrement avec la population (accueil du public, exercices périodiques…). Le revers de la médaille, c’est que les gens se sentent parfaitement en confiance et de ce fait ne se mobilisent pas pour venir chercher leur boîte de com- primés d’iode. Au printemps, pour améliorer le premier bilan établi qui n’était pas à la hauteur de nos espérances, des relances télépho- niques ont été organisées dès la fin juin. Les maires ont également été contactés par courrier pour les inciter à relancer l’information auprès des habitants. Enfin, des communiqués de presse ont été ren- voyés vers les médias. Je tiens à souligner la bonne coopération des pharmaciens et des médecins. Tous les maillons du dispo- sitif sont importants mais l’adhésion des acteurs médicaux était capitale. Ils ont parfaitement accepté la démarche. Avez-vous rencontré des freins ou des difficultés particulières ? Un bug informatique a perturbé l’envoi des courriers avec les bons de retraits chez le prestataire national qui était chargé de cette tâche. Certains sont partis en double voire en triple exemplaire. L’ anomalie a été rapidement corrigée. Côté organisation, nous avons par ailleurs bénéficié d’une excellente collaboration avec l’ensemble des acteurs impliqués. Le chef de la division de l’ASN s’est déplacé aussi souvent que nécessaire. Trois axes ont animé notre mission : vigilance dans la bonne application des modalités, cohésion avec les différents intervenants et réacti- vité à toutes les étapes. Quelles sont aujourd’hui vos perspectives ? Outre un bilan complet de la campagne qui va être fait dans quelques mois, nous nous mobilisons pour soutenir le déve- loppement d’une culture de la radiopro- tection dans la population. Celle-ci se trouve renforcée à la faveur des exercices organisés par la centrale. Après celui de septembre 2015, j’ai diffusé notre retour d’expérience auprès de la commission locale d’information. Le fait de pouvoir s’appuyer sur des faits concrets, les plus proches possible d’une situation de crise réelle, renforce la sensibilité des gens au risque et les encourage à prendre leur part dans sa bonne gestion. EN QUESTION La gestion des situations d’urgence Le point sur la campagne iode 2016

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