Contrôle n°201

DÉCEMBRE 2016 | N° 201 | CONTRÔLE 31 un fichier de l’ordre de 375 000 adresses (soit 11 % de familles de plus qu’en 2009), 55 000 établissements recevant du public (soit deux fois plus qu’en 2009) et 875 écoles. Par définition, une commune partielle- ment concernée par le périmètre est tota- lement prise en charge ; chaque résident a donc bien reçu un courrier de retrait, qu’il soit dans les 10 km ou au-delà. Des com- munes ont ainsi été nouvellement asso- ciées en cours de campagne. Là aussi, nous avons dû prévoir la possibilité d’un oubli. Tout résident n’ayant pas reçu ou ayant égaré le courrier lui demandant de retirer sa boîte de comprimés d’iode peut néanmoins retirer, moyennant la jus- tification de son domicile, sa boîte dans la pharmacie de son choix sous réserve qu’elle soit située dans le périmètre de la campagne ; l’interface de retrait mise à la disposition des pharmaciens a prévu ce cas particulier. L’informatique a permis d’améliorer le suivi de distribution pendant la cam- pagne, chaque lettre étant accompa- gnée d’un QR code ; l’enregistrement par chaque pharmacien de ce QR code sur une base unique protégée nous permet de suivre la campagne en temps réel. Les personnes qui ne s’étaient pas déplacées à fin juin ont été relancées par téléphone : une première cette année. Enfin, avec l’aide des pharmaciens, nous avons mis en place, comme pour les médi- caments, un système de récupération des stocks et des comprimés d’iode distribués lors des campagnes précédentes. La distribution de comprimés d’iode est un aspect de la campagne, qui comporte d’autres actions (information des populations, réunions locales…) Comment EDF a-t-elle travaillé avec les autres acteurs (maires, pharmaciens) pour cette campagne ? L’objectif est de renforcer la culture du risque au sein de la population. Il n’est pas de gestion de crise efficace sans une implication des citoyens. Le citoyen doit être un acteur au cœur de cette démarche, car, en dernier ressort, face aux risques, c’est lui qui doit agir pour se protéger selon l’analyse qu’il fait de la situation, de l’information reçue, de la crédibilité des prescripteurs et de son niveau de préparation. La boîte de comprimés d’iode est un bon objet pour aborder cette question du risque et des bons réflexes préventifs, un peu à l’image du port de la ceinture de sécurité pour se protéger en cas d’ac- cident. C’est la raison pour laquelle le dépliant mis à disposition ne se limite pas à la seule distribution d’iode mais s’inti- tule Connaître les 6 réflexes pour vous protéger en cas d’accident nucléaire . Des vidéos et informations complémentaires à ce sujet ont par ailleurs été mises en ligne sur le site Internet dédié. Nous pouvons aussi compter sur le relais des pharmaciens, des acteurs locaux de santé mais aussi du ministère de l’Éducation nationale. Les responsables de communication dans les centrales sont en appui des pouvoirs publics pour augmenter l’efficacité de la campagne. Ils sont régulièrement tenus informés de son déroulement et ont un rôle de sensibi- lisation auprès des maires des communes les plus en retrait. L’ enjeu futur est aussi de mettre à profit la période entre deux campagnes (« intercampagne ») pour sensibiliser les riverains des centrales nucléaires au risque nucléaire et aux actions de protection afférentes. Quelles actions EDF a-t-elle menées en direction de son personnel à l’occasion de cette campagne ? Bon nombre des salariés des centrales nucléaires habitent dans le rayon de prédistribution des comprimés d’iode et sont déjà familiers avec cette opération. Cette campagne et sa communication relayée via les nouveaux outils Intranet nous ont permis non seulement d’expli- quer le rôle d’EDF auprès des salariés des centrales mais aussi d’informer tous les salariés du groupe. Comme pour la population, les actions en cas d’accidents ne se limitent pas à la prise de compri- més d’iode. En tant que professionnels du nucléaire, nous formons l’ensemble du personnel à maîtriser de manière réflexe les bons gestes. Par exemple nous leur demandons, comme à nos prestataires, de savoir où se situent les locaux dits de regroupement qu’ils doivent rejoindre en cas de nécessité. Le cas échéant, ce sont les médecins et les infirmiers du service de santé au travail qui remettraient à l’ensemble du personnel des comprimés d’iode pour protéger leur thyroïde. EN SAVOIR + distribution-iode.com Le site dédié à la campagne d’iode 2016

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