Rapport de l'ASN 2017

353 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2017 Chapitre 12  - Les centrales nucléaires d’EDF ཛྷ ཛྷ pendant l’arrêt, à l’occasion d’inspections et de points d’infor- mation réguliers, sur la mise en œuvre du programme et sur le traitement des aléas rencontrés; ཛྷ ཛྷ en fin d’arrêt, à l’occasion de la présentation par l’exploitant du bilan de l’arrêt du réacteur, sur l’état du réacteur et son apti- tude à être remis en service. C’est à l’issue de ce contrôle que l’ASN donne ou non son accord au redémarrage du réacteur; ཛྷ ཛྷ après le redémarrage du réacteur, sur les résultats de l’ensemble des essais réalisés au cours de l’arrêt et en phase de redémarrage. L’identification et le traitement des écarts Les contrôles engagés par EDF dans le cadre de son référen- tiel d’exploitation et les vérifications additionnelles deman- dées par l’ASN au titre, notamment, du retour d’expérience, peuvent conduire à la détection d’écarts par rapport aux exigences définies, qui doivent alors être traités. Ces écarts peuvent avoir diverses origines : problèmes de conception, défauts de réalisation lors de la construction, maîtrise insuf- fisante des opérations de maintenance, dégradations dues au vieillissement, etc. Les actions de détection et de correction des écarts, prescrites par l’arrêté du 7 février 2012, jouent un rôle essentiel dans le maintien du niveau de sûreté des installations. Les vérifications « au fil de l’eau » La réalisation des programmes d’essais périodiques et de main- tenance préventive sur les matériels et les systèmes contribue à identifier les écarts. Les visites de routine sur le terrain consti- tuent également un moyen efficace pour détecter des défauts. COMPRENDRE Le traitement des écarts Un écart est un non-respect d’une exigence définie ou d’une exigence fixée par le système de management intégré de l’exploitant. Un écart peut ainsi affecter une structure, un système ou un composant de l’installation. Il peut aussi porter sur le respect d’un document d’exploitation ou sur une organisation. La réglementation impose à l’exploitant d’identifier l’ensemble des écarts affectant ses installations et de procéder à leur traitement. Les activités attachées au traitement des écarts sont des activités importantes pour la protection des intérêts. Elles sont donc soumises à des exigences de contrôle et de surveillance dont la mise en œuvre est régulièrement contrôlée par l’ASN. À NOTER Événement significatif pour la sûreté, classé au niveau 2 de l’échelle INES, relatif à un défaut de résistance au séisme des systèmes auxiliaires des groupes électrogènes de secours à moteur diesel Le 20 juin 2017, l’ASN a classé au niveau 2 de l’échelle INES un événement significatif pour la sûreté relatif à un défaut de résistance au séisme des systèmes auxiliaires des groupes électrogènes de secours à moteur diesel des réacteurs 2 et 5 de la centrale nucléaire du Bugey, des réacteurs 1 et 2 de la centrale nucléaire de Fessenheim, ainsi que de l’ensemble des réacteurs de 1300 MWe (centrales nucléaires de Belleville-sur-Loire, Cattenom, Flamanville, Golfech, Nogent-sur-Seine, Paluel, Penly et Saint-Alban/Saint-Maurice). Chacun des réacteurs de 900 MWe et 1300 MWe des centrales nucléaires françaises dispose de deux diesels de secours. Ces équipements assurent de façon redondante l’alimentation électrique de certains systèmes de sûreté en cas de défaillance des alimentations électriques externes, notamment à la suite d’un séisme. Les diesels de secours sont composés d’un alternateur, d’un moteur diesel et de systèmes auxiliaires (circuits de refroidissement, de prégraissage, etc.). L’événement significatif porte sur l’absence de démonstration de résistance au séisme des ancrages dans le génie civil de systèmes auxiliaires des diesels de secours. En cas de perte totale des alimentations électriques externes induite par un séisme, le fonctionnement des groupes électrogènes de secours à moteur diesel aurait pu ne plus être assuré. Cette situation aurait pu conduire, compte tenu des autres écarts portés à la connaissance de l’ASN par EDF, à une fuite du circuit primaire principal au niveau des pompes primaires et à une perte de refroidissement de la piscine de désactivation du combustible usé. À la suite des prescriptions de l’ASN du 22 juin 2017 et du 26 octobre 2017, EDF a procédé aux travaux nécessaires de renforcement des ancrages des systèmes auxiliaires des diesels de secours pour l’ensemble des réacteurs de 900 MWe et de 1300 MWe concernés. Groupe électrogène de secours à moteur diesel du site de Penly, juin 2017.

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