Recommandations pour la gestion post-accidentelle

Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 65 plus bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre. Au début de la phase post-accidentelle, compte tenu des moyens disponibles, les actions sont menées préférentiellement sur la zone d’interdiction de consommation. Un ordre de priorité est établi en prenant en compte la densité de la population et la présence d’établissements recevant du public, tout particulièrement les établissements scolaires et les lieux d’accueil des enfants. En revanche, les actions de réduction de la contamination des terres agricoles et des milieux naturels ne sont pas à engager immédiatement et sont étudiées et mises en œuvre ultérieurement si nécessaire. Dans tous les cas, les actions sont à dimensionner en fonction des risques associés. Les actions d’amélioration de la situation radiologique en milieu bâti sont à entreprendre le plus rapidement possible après la fin des rejets accidentels pour une plus grande efficacité. Selon le type de radionucléides en présence, les actions visent à réduire la contamination (émetteurs γ et β) ou à la fixer (émetteurs α). Dans le premier cas, l’objectif est de diminuer l’exposition externe de la population ; dans le second cas, il s’agit de limiter l’exposition interne par ingestion involontaire et par inhalation de particules mises en suspension. Trois catégories de solutions sont principalement considérées :  les opérations de réduction de la contamination du milieu bâti, à mener par des entreprises spécialisées des secteurs publics ou privés ;  l’emploi de techniques de fixation ou de stabilisation de la contamination, visant à limiter les envols de poussières ou les contaminations cutanées, à mener par des ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ 25 Seuls les déchets radioactifs tels que définis dans le code de l’environnement sont concernés par ce chapitre. Une matière contaminée n’est, en effet, pas systématiquement considérée comme un déchet si son usage reste possible sans risque pour la santé de l’utilisateur. entreprises spécialisées des secteurs public et privé ;  le nettoyage de l’intérieur des habitations, à réaliser par les particuliers. B.8. Préparer la prise en charge des déchets La première étape de la gestion des déchets25 en situation post-accidentelle consiste à distinguer les déchets contaminés et les déchets non contaminés. Compte tenu du fait que les moyens de mesure disponibles au début de la phase postaccidentelle sont largement utilisés pour d’autres actions considérées comme prioritaires (caractérisation de l’environnement, contrôle de l’activité radiologique des denrées alimentaires, etc.), les déchets font l’objet d’un entreposage spécifique temporaire (voir encadré 18, page 98) à mettre en œuvre progressivement, en fonction de la zone de production et en attendant leur caractérisation. Toutefois, les déchets putrescibles peuvent nécessiter un traitement rapide ou préalable (compostage, incinération), voire des dispositions exceptionnelles (par exemple, épandage du lait, en tenant néanmoins compte de la vulnérabilité des sols et des ressources en eau). La gestion des déchets contaminés tient compte des niveaux de contamination de ces déchets. Dans tous les cas, il convient :

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