Recommandations pour la gestion post-accidentelle

Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 48 dizaines de communes), alors une approche de précaution peut être privilégiée en recommandant la stratégie 1. Si l’accident conduit à une zone de contrôle avant commercialisation de taille plus étendue (échelle de quelques départements, présence de grandes villes affectées, présence de zones d’importance vitale), la recommandation de choisir une approche graduée et proportionnée aux enjeux (stratégie 2) permettra de mieux prendre en compte l’incidence de l’accident sur le territoire, sans pénaliser l’ensemble des filières. Par ailleurs, la stratégie 1, fondée sur une interdiction élargie de consommation des denrées locales peut être plus adaptée tant qu’on ne dispose pas d’un nombre suffisant de mesures et/ou de moyens de mesure pour rassurer la population sur le caractère limité de la contamination radioactive et la possibilité de consommer les denrées fraîches produites localement. Cependant, quelle que soit la stratégie utilisée, la disponibilité des résultats des mesures demeure nécessaire afin de conforter la pertinence du zonage. Enfin, en matière d’information du public, le concept de recommandations alimentaires proposé dans la stratégie 2, nécessite d’aller encore plus loin dans la mise à dispositions d’informations pour permettre, de manière encore plus prégnante que dans la stratégie 1, une appropriation rapide par la population des concepts de radioprotection et des enjeux liés à l’alimentation. Ce besoin d’informations couvre trois aspects, la connaissance de la situation et du risque associé mis à jour régulièrement, la stratégie de protection de la population mise en place mais aussi l’évolution temporelle prévisible de la situation. Figure 6 : Exemple de zonages post-accidentels avec ou sans zone de recommandations alimentaires Ces dispositions doivent être connues du public et comprises. Il est indispensable de mettre en place, dès la sortie de la phase d’urgence, une communication expliquant le dispositif global de gestion du risque alimentaire. Ces dispositions sont d’autant mieux comprises par la population que des échanges ont été bâtis sur le sujet au stade de la préparation. En raison de l’impossibilité de consommation des denrées produites localement, le préfet s’assure de l’existence d’un approvisionnement suffisant en aliments sains et en facilite l’organisation si nécessaire. Cette organisation, rapidement mise en place, peut impliquer les distributeurs locaux.

RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=