L'expo ASN-IRSN

1.1 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Photos : zlikovec/Adobe Stock, Olivier Seignette/Mikaël Lafontan/Médiathèque IRSN Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr LA RADIOACTIVITÉ, C’EST QUOI ?

LA RADIOACTIVITÉ, C’EST QUOI ? 1.2 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustrations : La-fabrique-créative – Photos : La-fabrique-créative, Denys Prykhodov/Adobe Stock, German Wikipedia/XenonR, BSIP/BAGHEERA/PROPIXO Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr VOYAGE AU CENTRE DE LA MATIÈRE Notre corps est composé d’une multitude de minuscules grains : les atomes. Connectés les uns aux autres, ils forment les molécules qui elles-mêmes constituent la structure de base de la matière. En tout état de cause, connaître l’origine de la radioactivité permet de mieux comprendre les phénomènes. La radioactivité est un phénomène naturel, présent partout, qui est apparu dès l’origine de la Terre. On retrouve des éléments radioactifs dans les roches, l’eau, les fruits ou encore dans notre propre corps. La découverte de la radioactivité a engendré des inventions produisant des matières radioactives artificielles. Certaines, très radioactives, pourraient s’avérer dangereuses pour les générations actuelles ou futures si elles n’étaient pas confinées et contrôlées. électron Calcium 40 20 protons 20 neutrons Argon 40 18 protons 22 neutrons neutron proton dans 11 % des cas dans 89 % des cas Potassium 40 19 protons 21 neutrons Potassium 40 en train de se désintégrer Peau taille 1 mm © German Wikipedia/XenonR Cellule taille 0,1 mm= 100 microns ADNtaille 0,01 mm = 10 microns Atome taille 0,0000001 mm = 1 Angström © BSIP/BAGHEERA/PROXIPO EN DÉBAT LA RADIOACTIVITÉ, UNE INVENTION DE L’HOMME? DE QUOI EST FAIT UN ATOME? Un atome est lui-même composé d’un noyau et, autour, d’un nuage d’électrons. Ces électrons sont les mêmes qui parcourent nos fils électriques. Dans le noyau, il y a 2 types de particules : les neutrons et les protons. Le nombre de protons détermine la propriété chimique de l’atome. Les neutrons peuvent être plus ou moins nombreux dans un même élément formant des isotopes différents. Certains sont radioactifs. Par exemple, le carbone 12 avec 6 neutrons est stable, et le carbone 14 avec 8 neutrons est instable et radioactif. ET LES MOLÉCULES? Les atomes se connectent les uns aux autres pour former des molécules. Les molécules se connectent également entre elles pour former toutes sortes de structures, cellules, objets et êtres vivants. ATOMES INSTABLES La plupart des atomes sont stables, c’est-à-dire qu’ils ne changent pas au fil du temps. Certains sont instables et se transforment en d’autres atomes, tout en émettant des rayonnements : c’est le phénomène de la radioactivité. électron Calcium 40 20 protons 20 neutrons Argon 40 18 protons 22 neutrons neutron proton dans 11 % des cas dans 89 % des cas Potassium 40 19 protons 21 neutrons Potassium 40 en train de se désintégrer Peau taille 1 mm © German Wikipedia/XenonR Cellule taille 0,1 mm= 100 microns ADNtaille 0,01 mm = 10 microns Atome taille 0,0000001 mm = 1 Angström © BSIP/BAGHEERA/PROXIPO électron Calcium 40 20 protons 20 neutrons Argon 40 18 protons 22 neutrons neutron proton dans 89 % des cas Potassium 40 19 protons 21 neutrons Potassium 40 en train de se désintégrer Peau taille 1 mm © German Wikipedia/XenonR Cellule taille 0,1 mm= 100 microns ADN taille 0,01 mm= 10 microns Atome taille 0,0000001 mm = 1 Angström © BSIP/BAGHEERA/PROXIPO électron cium 40 protons neutrons neutron proton ain de se désintégrer au taille 1 mm rman Wikipedia/XenonR Cellule taille 0,1 mm= 100 microns ADNtaille 0,01 mm = 10 microns Atome taille 0,0000001 mm = 1 Angström © BSIP/BAGHEERA/PROXIPO électron Calcium 40 20 protons 20 neutrons Argon 40 18 protons 22 ne trons neutron proton dans 89 % des cas Potassium 40 19 protons 21 neutrons Potassium 40 en train de se désintégrer Peau taille 1 mm © German Wikipedia/XenonR Cellule taille 0,1 mm = 100 microns ADNtaille 0,01 mm= 10 microns Atome taille 0,0000001 mm = 1 Angström © BSIP/BAGHEERA/PROXIPO

LA RADIOACTIVITÉ, C’EST QUOI ? 1.3 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustrations : La-fabrique-créative/Bruno Bourgeois, Freepik, Kazoar Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr TROIS SORTES DE RAYONNEMENTS Certains atomes se transforment au fil du temps en émettant des rayonnements invisibles. Des matériaux qui contiennent de tels atomes sont dits radioactifs ! Scientifiquement, on dit qu’un atome qui se transforme par le processus de radioactivité se désintègre. En effet, il perd son intégrité (il se dés-intègre) en libérant des particules avec plus ou moins d’énergie. Selon sa nature, un atome peut émettre trois types de rayonnements différents : alpha, bêta ou gamma. Alpha Bêta Neutron Gamma Papier Métal Corps Eau Béton Plomb RAYONNEMENT ALPHA Certains atomes lourds se transforment en émettant une particule massive, formée de deux protons et deux neutrons, c’est un noyau d’hélium que l’on appelle particule alpha. Par sa grande taille, la particule alpha est peu pénétrante et arrêtée par une simple feuille de papier. En revanche, elle libère une énergie importante lors de son impact. RAYONNEMENT BÊTA Dans le noyau d’un atome, un neutron peut se changer en proton ou inversement, un proton peut se changer en neutron. Cette transformation s’accompagne de l’émission d’une particule électrisée appelée particule bêta. Ces particules électrisées, des électrons ou des positons, peuvent traverser du papier mais sont arrêtées par une feuille d’aluminium. Plus pénétrantes que les particules alpha, elles déposent aussi leur énergie plus progressivement au fil de leur parcours. RAYONNEMENT GAMMA Après avoir émis une particule alpha ou bêta, certains atomes se retrouvent dans un état perturbé. Ils émettent alors un rayonnement gamma pour se stabiliser. Les rayons gamma ne sont pas composés de particules matérielles mais de grains de lumière, des photons. Le rayonnement gamma est très pénétrant et il faut plusieurs centimètres de plomb ou des dizaines de centimètres de béton pour les arrêter. Il est difficile de s’en protéger. Certaines matières sont radioactives : elles émettent des rayonnements avec plus ou moins d’énergie. Ces rayonnements sont tous dangereux et nécessitent des moyens de protection adaptés. Pénétration des rayons NICKEL 60 STABLE 28 protons, 32 neutrons NICKEL 60 EXCITÉ 28 protons, 32 neutrons URANIUM 238 92 protons, 146 neutrons THORIUM 234 90 protons, 144 neutrons RAYON 2 protons, 2 neutrons RAYON Électrons ou positons CALCIUM 40 20 protons, 20 neutrons POTASSIUM 40 19 protons, 21 neutrons RAYON Photon

LA RADIOACTIVITÉ, C’EST QUOI ? 1.4 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustration : La-fabrique-créative Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr COMBIEN DE TEMPS DURE LA RADIOACTIVITÉ ? La radioactivité n’est pas éternelle. Les matières radioactives perdent des particules au fil du temps, ne laissant au final que de la matière stable. Cela se produit-il rapidement ? Pour le savoir, il faut s’intéresser à la notion de demi-vie. LA RADIOACTIVITÉ GRIGNOTÉE Les matières radioactives le sont de moins en moins au fil du temps. C’est un peu comme si vous décidiez de grignoter chaque jour un biscuit en croquant la moitié de ce qu’il reste. Au bout d’une journée, le biscuit aura la moitié de sa taille. En trois jours, il n’en restera déjà qu’un huitième. Puis le morceau sera de plus en plus petit mais cela peut durer encore longtemps. LA DEMI-VIE Les physiciens appellent la demi-vie d’une matière radioactive le temps au bout duquel la moitié des atomes de départ se sont désintégrés. La demi-vie donne une bonne indication de la rapidité de disparition d’une matière radioactive. Dans le cas ci-dessus, les scientifiques diraient que le biscuit a une demi-vie d’une journée : il fait la moitié de sa taille au bout d’un jour. Concentration d’atomes radioactifs Échelle du temps T 0 T 1 T 2 T 3 T 4 T 5 T 6 N N /2 N/4 N/8 N/16 N/32 N/64 Il faudra 300 ans pour que la quantité de césium 137 rejetée lors de l’accident de Fukushima soit divisée par mille. La même diminution est obtenue au bout de 80 jours pour l’iode radioactif 131 qui a disparu en quelques mois. EXEMPLES LE TECHNÉTIUM 99m Demi-vie : 6 heures. Il a une demi-vie très courte. Il est utilisé pour faire des diagnostics médicaux. Il est éliminé rapidement. LE POTASSIUM 40 Demi-vie : 1,35 milliard d’années. Contenu dans le sol, il est aussi présent dans les aliments et le corps humain. L’URANIUM 238 Demi-vie : 4,5 milliards d’années. Comme celui contenu dans les roches de granite, sa demi-vie équivaut à l’âge de la Terre. La Terre contient deux fois moins d’uranium 238 qu’à son origine. LA RADIOACTIVITÉ DÉCROÎT AU FIL DU TEMPS Les atomes radioactifs se désintègrent : il y en a de moins en moins. Et moins il reste d’atomes radioactifs, moins la radioactivité est intense. La radioactivité décroît selon une courbe que l’on appelle exponentielle, qui s’écrase de plus en plus au fil du temps.

LA RADIOACTIVITÉ, C’EST QUOI ? 1.5 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustrations : Kazoar – Photos : IRSN Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr LES UNITÉS DE MESURE DE LA RADIOACTIVITÉ Certaines matières sont radioactives : elles émettent des rayonnements avec plus ou moins d’énergie. Pour mesurer précisément la radioactivité, on utilise 3 unités de mesure complémentaires : le gray, le becquerel et le sievert. L’ACTIVITÉ D’UNE SOURCE Le nombre de becquerels correspond au nombre de fois par seconde où la source émet un rayonnement. Plus son nombre est grand, plus l’activité de la source est grande. Le compteur Geiger sert à mesurer la radioactivité et donne la mesure et chaque désintégration enregistrée est convertie en son. PONDÉRATION SELON LES ORGANES TOUCHÉS PAR LA DOSE REÇUE • Sein 0,12 • Colon 0,12 • Poumon 0,12 • Estomac 0,12 • Cœur 0,12 • Pancréas 0,12 • Intestin grêle 0,12 • Col utérus 0,12 • Muscles 0,12 • Moelle osseuse 0,12 • Prostate 0,12 • Gonade 0,08 • Vessie 0,04 • Foie 0,04 • Thyroïde 0,04 • Cerveau 0,01 • Peau 0,01 LA DOSE REÇUE Le gray est utilisé pour mesurer l’énergie due à la quantité de rayonnement reçue. On parle alors de dose reçue. Le dosimètre est destiné à mesurer la dose radioactive ou l’équivalent de dose reçue par une personne exposée à un rayonnement radioactif. LA DOSE EFFICACE Le sievert est la mesure de la dangerosité. Lorsqu’il s’agit spécifiquement du corps humain, les effets des différents rayonnements varient selon les organes ou tissus touchés. Certains sont plus sensibles que d’autres. La dose reçue par un organe résulte d’un calcul qui prend en compte différents facteurs. Par exemple, on applique des facteurs de pondération différents selon les organes touchés. Quelques chiffres • 0,03 mSv : un vol Paris/New-York, dose due aux rayonnements naturels cosmiques en haute atmosphère. • 0,7 mSv : une radio des poumons. • 3 mSv : un an d’exposition à la radioactivité naturelle en France. • 10 mSv : un scanner. • 100 mSv : valeur au-delà de laquelle l’augmentation des risques de cancer a été mesurée. • Au-delà de 1 Sv (1000 mSv) reçu en peu de temps, les rayonnements peuvent causer des troubles et des dysfonctionnements avérés, voire entraîner la mort à court ou moyen terme. LORSQU’ON COMPARE UN POMMIER À UNE SOURCE RADIOACTIVE CALCULEZ LA DOSE REÇUE Calculez la dose reçue pour votre prochain vol en flashant le QR Code suivant ou sur http://www.sievert-system.org/ Les effets de l’impact des fruits sur le corps de la personne se mesurent en sievert (Sv). La dose de pommes tombant sur la tête de la personne sous l’arbre se mesure en gray (Gy). Le nombre de pommes qui tombent de l’arbre se mesure en becquerel (Bq).

LA RADIOACTIVITÉ, C’EST QUOI ? 1.6 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Photos : Image Supply Co/Adobe Stock, engel.ac/Adobe Stock, davidyoung11111/Adobe Stock, monticellllo/Adobe Stock, kikabu/Adobe Stock, Adobe Stock Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr TOUS EXPOSÉS Nous sommes tous exposés en permanence et à faibles doses à la radioactivité, qu’elle soit d’origine naturelle ou artificielle. RADIOACTIVITÉ NATURELLE OU RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE? Des rayonnements venant du cosmos ou de la Terre à l’air que nous respirons, en passant par les aliments que nous mangeons, nous ingérons, chaque jour, des atomes radioactifs naturellement présents dans notre environnement. Les installations nucléaires génèrent également des rejets et des déchets dans l’air. À l’hôpital, les médecins utilisent également des appareils qui émettent des rayonnements, radios et scanner, pour nous soigner. Deux types d’exposition sont à prendre en compte : l’exposition articielle et l’exposition naturelle. TOTAL exposition moyenne des Français 4,5 mSv/an 1,5 mSv 1,5 mSv 0,012 mSv 0,63 mSv 0,55 mSv 0,32 mSv EXPOSITION ARTIFICIELLE EXPOSITION NATURELLE PAR EXEMPLE Une personne qui fait beaucoup de ski (altitude), mange une grande quantité de bananes (potassium naturellement radioactif), vit en Bretagne (granite naturellement radioactif) ou encore fait de nombreux examens médicaux ou voyages en avion sera bien plus exposée qu’une autre personne vivant en Île-de-France, fréquentant peu les hôpitaux et séjournant rarement en altitude. DES NIVEAUX D’EXPOSITION VARIABLES Notre exposition varie en fonction des habitudes de vie, du lieu d’habitation ou de la fréquence des examens médicaux (radiographies et scanners). Cela conduit à une dose annuelle très différente d’une personne à l’autre. CALCULEZ VOTRE EXPOSITION ANNUELLE Calculez votre exposition annuelle en flashant le QR Code suivant ou sur https://expop.irsn.fr/ RADON Gaz radioactif émanant du sous-sol RAYONNEMENTS TERRESTRES (minéraux radioactifs des sols) hors radon INDUSTRIES et recherches, essais nucléaires militaires… EXPOSITIONS MÉDICALES RAYONNEMENTS COSMIQUES EAUX, ALIMENTS ET TABAC

LA RADIOACTIVITÉ, C’EST QUOI ? 1.7 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustration : Flaticon, Kazoar Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr Activité (Bq/kg de potassium 40) PRODUIS LAITIERS VIANDES, ŒUFS, POISSONS FRUITS, LÉGUMES, VÉGÉTAUX 0 20 40 60 80 100 120 140 160 Fromage Lait Moules Œufs Poisson Bœuf, mouton, volaille Vin Fruits Salade Céréales Banane Légumes verts Pomme de terre 40 50 40 45 90 100 35 50 90 115 130 150 170 Les aliments que nous consommons sont naturellement radioactifs. MESURER PRÉCISÉMENT LA DOSE REÇUE NATURELLEMENT Selon sa nature, un élément radioactif va se fixer sur un organe ou sur un autre. Le corps ne stocke pas tous ces éléments, il évacue la quantité qui ne lui est pas nécessaire ou l’élimine peu à peu. Par exemple, seule une quantité limitée de potassium 40 est fixée par le corps, le reste est éliminé. Le carbone 14 s’élimine pour moitié en 40 jours. En revanche, le corps peut stocker le polonium 210 (très présent dans le poisson et les crustacés) sans limite. 0,55 mSv/an c’est le calcul de la dose moyenne ingérée en France. Un tableau permet de convertir la quantité de becquerels d’un radioélément ingéré en millisieverts, selon l’âge de la personne. Par exemple, dans les crustacés, il y a naturellement 18 Bq/kg de polonium 210 et 10 Bq/kg dans les petits poissons. Imaginons que l’on ait ingéré 100 Bq de polonium 210 en mangeant beaucoup de poisson ou de crustacés (environ 10 kg) : • un adulte aura une dose de 1,2 x 10-6 x 102 = 0,12 10-3 sieverts donc 0,12 mSv ; • un enfant de 5 ans aura une dose de 4,4 x 10-6 x 102 = 0,44 10-3 sieverts donc 0,44 mSv. Radioélément Âge 1 an 5 ans 10 ans 15 ans Adulte Potassium 40 4,2 10-8 2,1 10-8 1,3 10-8 7,6 10-9 6,2 10-9 Carbone 14 1,6 10-9 9,9 10-10 8,0 10-10 5,7 10-10 5,8 10-10 Polonium 210 2,6 10-5 4,4 10-6 2,6 10-6 1,6 10-6 1,2 10-6 LA RADIOACTIVITÉ DANS LES ALIMENTS DES SUBSTANCES NATURELLEMENT RADIOACTIVES Tous nos aliments sont un peu radioactifs, car ils contiennent des éléments comme du carbone 14 et du potassium 40 en faible quantité. Les bananes (130 Bq/kg de potassium 40) sont par exemple suffisamment radioactives pour être détectées par les portiques de sécurité aux États-Unis. La denrée alimentaire naturellement la plus radioactive est la noix du Brésil (600 Bq/kg). La noix du Brésil est l’aliment naturellement le plus radioactif. Elle est composée de trois cent mille milliards de milliards d’atomes (300 000 000 000 000 000 000 000). Chaque minute, une vingtaine de ces atomes émettent un rayonnement.

LA RADIOACTIVITÉ, C’EST QUOI ? 1.8 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Photos : ASN/T. Prat, Medde/Arnaud Bouissou, L. Zylberman/Graphix-Images, commons wikimedia/Motokoka, L. Zylberman/Graphix-Images Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr FABRIQUER LA RADIOACTIVITÉ C’est à la fin du XIXe siècle que l’Homme a compris le phénomène naturel de la radioactivité. Cela lui a permis de créer d’autres éléments radioactifs et de les utiliser dans de nombreux domaines : c’est la radioactivité artificielle. LES DÉBUTS DE LA RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE Dans les premiers jours de l’année 1934, Irène et Frédéric Joliot-Curie annonçaient dans une note à l’Académie des sciences qu’ils avaient fabriqué un atome radioactif qui n’existait pas dans la nature. En bombardant une feuille d’aluminium avec une source de rayons alpha, ils observent en effet l’apparition d’un élément inconnu. Cet élément s’avérera être un isotope du phosphore, le phosphore 30. LES APPLICATIONS DE LA RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE Des éléments radioactifs comme l’uranium ou le potassium sont présents naturellement dans notre environnement depuis le début de l’univers, car ils ont une longue durée de vie. Les autres éléments à durée de vie plus courte, qui étaient aussi présents à l’origine de l’univers, ont disparu depuis. On sait cependant aujourd’hui fabriquer ces éléments et en créer d’autres plus ou moins éphémères pour des besoins énergétiques, militaires, médicaux et scientifiques. « J’irradie cette cible avec des rayons alpha provenant de ma source de polonium; vous pouvez entendre le compteur Geiger cliqueter […] J’enlève la source : le cliquetis devrait s’arrêter… mais le bruit continue… » Frédéric Joliot-Curie ÉLECTRONUCLÉAIRE MÉDECINE INDUSTRIE RECHERCHE MILITAIRE

LA RADIOACTIVITÉ, C’EST QUOI ? 1.9 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustration : Kazoar Photos : Commons Wikimedia/Ministry of Land, Infrastructure, Transport and Tourism, P. Labèguerie/CEA, Commons Wikimedia/IAEA Imagebank, Commons Wikimedia/United States Department of Energy, Commons Wikimedia/Roland Godefroy, Commons Wikimedia/Philipcosson, Commons Wikimedia/Marc Baronnet, Commons Wikimedia/LPLT, Commons Wikimedia, Commons Wikimedia/Steven DUHIG, Commons Wikimedia/Рома, Commons Wikimedia/US Navy, Commons Wikimedia/Pavel Bykov, Commons Wikimedia/United States Department of Energy, Commons Wikimedia, CEA, Commons Wikimedia/Jack Aeby, Commons Wikimedia/Charles Levy, Commons Wikimedia/Melvin A. Miller of the Argonne National Laboratory, Commons Wikimedia/Hawkeye 7, Commons Wikimedia, Commons Wikimedia, Commons Wikimedia/Agence de presse Meurisse, La-fabrique-créative, Commons Wikimedia/Horst Frank, Commons Wikimedia, Commons Wikimedia/Myron Metzenbaum, Commons Wikimedia, Commons Wikimedia/Vitold Muratov, Commons Wikimedia/Paul Naudar, Commons Wikimedia/Graeme Bartlett, Commons Wikimedia/Wilhelm Röntgen Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr LA RADIOACTIVITÉ EN QUELQUES DATES Depuis sa découverte à la fin du XIXe siècle, la radioactivité a donné lieu à des applications dans différents domaines (recherche, médical, militaire, électronucléaire, industrie) et une prise en charge des risques associés. 2025 2026 2027 2024 2023 2022 2021 2020 2019 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990 1989 1988 1987 1986 1985 1984 1983 1982 1981 1980 1979 1978 1977 1976 1975 1974 1973 1972 1971 1970 1969 1968 1967 1966 1965 1964 1963 1962 1961 1960 1959 1958 1957 1956 1955 1954 1953 1952 1951 1950 1949 1948 1947 1946 1945 1944 1943 1942 1941 1940 1939 1938 1937 1936 1935 1934 1933 1932 1931 1930 1929 1928 1927 1926 1925 1924 1923 1922 1921 1920 1919 1918 1917 1916 1915 1914 1913 1912 1911 1910 1909 1908 1907 1906 1905 1904 1903 1902 1901 1900 1899 1898 1897 1896 1895 1894 1893 1892 1891 1890 12 au 15 mars 2011 Accident nucléaire de Fukushima (Japon) 2006 Création de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et promulgation de la loi relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire (loi TSN) 22 décembre 1895 Première radiographie par Wilhelm Röntgen, qui découvre les rayons X 2 mars 1896 Découverte de la radioactivité par Henri Becquerel Juillet 1896 Première radiothérapie réalisée à Lyon par le docteur Victor Despeignes pour traiter une tumeur à l’estomac 21 décembre 1898 Découverte du radium par Marie et Pierre Curie 1901 Premiers résultats liés à l’utilisation du radium pour traiter une maladie 1928 Mise au point du compteur Geiger-Müller 1928 À l’initiative de Rolf Sievert, qui a donné son nom à l’unité mesurant la dose reçue, création du « Comité international de protection contre les rayons X et le radium » qui deviendra la Commission internationale de protection radiologique (CIPR) 1934 Découverte de la radioactivité artificielle par Irène et Frédéric Joliot-Curie 1938 Découverte par Hahn, Strassman et Meitner de la fission nucléaire 9 octobre 1941 Approbation par Franklin D. Roosevelt du lancement du projet Manhattan qui conduira à la mise au point de l’arme nucléaire et à la création du « cycle nucléaire » 16 juillet 1945 Trinity, première explosion nucléaire de l’histoire au Nouveau-Mexique (États-Unis) 6 août 1945 Explosion d’Hiroshima 9 août 1945 Explosion de Nagasaki 18 octobre 1945 Création du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), qui a pour mission de doter la France de l’énergie et de l’arme nucléaire 1955 Création du Comité scientifique des Nations unies pour l'étude des eŸets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) 1957 Accident de Windscale (Royaume-Uni), premier accident nucléaire d’envergure 29 juillet 1957 Création de l’Agence internationale de l’énergie nucléaire (AIEA), avec pour mission de promouvoir l’utilisation sûre, sécurisée et pacifique des technologies nucléaires, notamment en luttant contre la prolifération 25 mars 1957 Signature du traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique (EURATOM), qui demeure aujourd’hui l’un des trois traités fondamentaux de l’Union européenne 28 mars 1979 Accident nucléaire de Three Mile Island (États-Unis) 26 avril 1986 Accident nucléaire de Tchernobyl (Ukraine) 2001 Création de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), né de la fusion de l’OPRI et de l’IPSN 1900 Première observation des eŸets physiologiques des rayonnements ionisants (inflammation de la peau après une exposition) 1914 Mise en place des « Petites curies », véhicules que Marie Curie a équipés d’unités de radiologie qui permettaient de se rendre au plus près des blessés durant la première Guerre mondiale 1932 Découverte du neutron par James Chadwick (prédite en 1920 par Ernest Rutherford) 1er mai 1939 Dépôt par Frédéric Joliot-Curie de trois brevets secrets : deux sur le fonctionnement des réacteurs et un sur la possibilité d’un « explosif nucléaire » 2 décembre 1942 Première divergence d’un réacteur nucléaire, Chicago Pile 1, conçu par Enrico Fermi 15 décembre 1948 Divergence de ZOE, premier réacteur français 20 décembre 1951 Première production d’électricité nucléaire par le réacteur BR1 aux États-Unis 6 décembre 1953 Discours du président Eisenhower à l’assemblée générale de l'ONU « Atoms for Peace » proposant l'utilisation des technologies nucléaires à des fins non militaires 26 juin 1954 Mise en service du réacteur d’Obninsk (URSS), premier réacteur électrogène au monde, qui a fonctionné jusqu’au 29 avril 2002 13 février 1960 Gerboise bleue, première explosion nucléaire française dans le Sahara 16 septembre 1962 Démarrage de Chinon A1, premier réacteur nucléaire d’EDF 1er juillet 1968 Entrée en vigueur du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) 1972 Invention du scanner médical par Godfrey N. Hounsfield 1976 Création de l’Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) au sein du CEA 1996 Dernier essai nucléaire français en Polynésie française et lancement du programme Laser Mégajoule pour la simulation du fonctionnement des armes nucléaires 1973 Début du déploiement massif du nucléaire en France (plan Messmer) 1973 Création du Service central de sûreté des installations nucléaires (SCSIN) rattaché au ministère de l’Industrie, devenu l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en 2006 1957 Création du Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI), devenu l’O¬ce de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI) en 1994 20 janvier 1955 Première sortie en mer du Nautilus, premier sous-marin nucléaire CHRONOLOGIE DE LA RADIOACTIVITÉ

2.1 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Photos : David Claval/Médiathèque IRSN, Arnaud Bouissou/MEDDE/Médiathèque IRSN Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr LA RADIOACTIVITÉ AUTOUR DE NOUS

LA RADIOACTIVITÉ AUTOUR DE NOUS 2.2 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar Photos : Gérard Bouchez/Médiathèque IRSN, Scott Kelly/NASA, David Claval/Médiathèque IRSN, Jacques-Antoine Maisonobe/AP-HP, United States Department of Energy, Tim Porter, Noak/Le bar Floréal/ Médiathèque IRSN Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr D’OÙ VIENT LA RADIOACTIVITÉ ? Même si la radioactivité a été découverte il y a seulement un peu plus d’un siècle, elle a toujours été présente autour de nous ! Depuis la création de la Terre jusqu’à la fabrication d’éléments radioactifs pour les examens médicaux, ses origines sont multiples. RADIOACTIVITÉ NATURELLE RADIOACTIVITÉ TELLURIQUE Les roches qui composent la Terre contiennent depuis sa formation de nombreux éléments radioactifs. Certaines, comme le granit, sont par exemple connues pour contenir de l’uranium. RADIOACTIVITÉ COSMOGÉNIQUE Notre planète est également bombardée en permanence par des particules solaires et interstellaires, les rayonnements cosmiques, à l’origine d’une partie de la radioactivité mesurée au sol et qui croit avec l’altitude. De plus, sous l’influence de ces rayonnements, les atomes constituant l’atmosphère donnent naissance à des éléments radioactifs. RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE REJETS DES INSTALLATIONS Les installations nucléaires en exploitation procèdent à des rejets liquides et gazeux. Ils sont encadrés par la réglementation et surveillés par les autorités en charge de leur contrôle. REJETS LIÉS AU MÉDICAL Dans le domaine médical, certaines applications comme la scintigraphie nécessitent l’injection au patient de substances radioactives à vie courte. Même si leur radioactivité diminue rapidement, une partie, évacuée par les urines, est rejetée dans l’environnement. Les installations de fabrication des produits radioactifs sont également à l’origine de rejets de faible ampleur qui sont réglementés et contrôlés. L’HÉRITAGE DU PASSÉ ESSAIS NUCLÉAIRES ATMOSPHÉRIQUES Depuis la découverte de la radioactivité, son utilisation a évolué avec le développement de ses applications, civiles comme militaires. Lors de la guerre froide, de nombreux essais nucléaires atmosphériques ont projeté à haute altitude de nombreux éléments radioactifs issus des réactions lors des explosions. ACCIDENTS Les accidents nucléaires majeurs, comme ceux de Tchernobyl et Fukushima, ont également dispersé sur des zones plus ou moins étendues les éléments radioactifs présents dans les installations au moment de l’événement. N’étant plus confinés, ceux-ci vont alors occasionner une pollution radioactive. POLLUTIONS HISTORIQUES Enfin, les industries ayant fait usage ou produit des substances radioactives (horlogerie, productions d’objets au radium…) ont également pu, notamment dans la première moitié du XXe siècle, entraîner des pollutions sur leurs sites ou à proximité, encore visibles aujourd’hui. Potassium 40, thorium, uranium et ses descendants (radon…) Césium 137, strontium 90, plutonium 239 et plutonium 240 encore visibles aujourd’hui Tritium, carbone 14, gaz rares (krypton…), iode, césium, cobalt… Fluor 18, iode 131… Césium 137 encore visible en France Radium encore présent de nos jours Tritium, carbone 14, béryllium 7…

LA RADIOACTIVITÉ AUTOUR DE NOUS 2.3 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustration : La-ƒabrique-créative – Photos/cartes : IRSN Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr LA RADIOACTIVITÉ DANS L’AIR Notre atmosphère est traversée par des rayonnements naturels venant du sol et de l’espace. On y trouve également des éléments radioactifs artificiels issus des activités humaines. LA RADIOACTIVITÉ NATURELLE DANS L’AIR Nous recevons en permanence des rayonnements cosmiques en provenance des confins de l’univers. Des dizaines de milliers de particules frappent chaque mètre carré de la Terre, chaque seconde. De plus, au contact de notre atmosphère, ces particules cosmiques sont responsables de la formation d’éléments radioactifs comme le tritium, le béryllium 7 ou le carbone 14. LA RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE DANS L’AIR Entre 1945 et 1980, plus de 500 essais nucléaires ont été réalisés dans l’atmosphère. Les éléments radioactifs émis passent alors de quelques heures à quelques mois dans l’atmosphère avant de retomber au sol. Par ailleurs, les installations nucléaires rejettent dans l’air des éléments radioactifs tels que le tritium, le carbone 14 ou l’iode 131. LA SURVEILLANCE DE LA RADIOACTIVITÉ DANS L’AIR Les rejets gazeux liés aux installations nucléaires sont mesurés par les exploitants et contrôlés par l’ASN en regard des valeurs fixées par la réglementation. L’impact des rejets gazeux sur l’environnement est surveillé par les exploitants et par l’IRSN. Plusieurs dispositifs permettent de surveiller la radioactivité dans l’air : outre le réseau de sondes Téléray, qui mesure la radioactivité ambiante, le réseau des 50 stations OPERA-Air de l’IRSN prélève de l’air sur des filtres et permet ainsi de mesurer la radioactivité des particules en suspension. Il permet de détecter d’infimes traces de radioactivité, de quelques dizaines de nBq/m3 d’air, soit quelques désintégrations dans plus de 100000000 m3 d’air ! D’autres éléments radioactifs peuvent être présents sous la forme de gaz, comme le tritium ou le carbone 14. On utilise alors des systèmes spécifiques appelés « barboteurs » ou « piégeurs passifs ». Les stations OPERA-Air sont pour la plupart équipées de dispositifs de prélèvement de l’iode sous forme gazeuse sur des « charbons actifs », qui seraient utilisés en cas d’accident nucléaire par exemple. Carte du réseau Téléray Carte du réseau OPERA-Air Les doses dues aux essais nucléaires atmosphériques C’est en 1963 que les concentrations des éléments radioactifs dans l’air ont été les plus élevées, entraînant les dépôts radioactifs les plus importants, ainsi qu’une contamination conséquente de la chaîne alimentaire, notamment par le césium 137 et le strontium 90. En France, la dose moyenne reçue par la population cette année-là fut du même ordre de grandeur que celle de l’année 1986, due aux retombées de Tchernobyl, soit 0,3 mSv. DES MESURES EN CONTINU Des mesures du rayonnement ambiant dans l’air sont effectuées en continu à l’aide de balises automatiques. Plus de 400 balises Téléray de l’IRSN effectuent des dizaines de millions de mesures par an dans l’air. CALCULEZ LA DOSE REÇUE Flashez le QR code suivant et calculez la dose reçue pour votre prochain vol en avion. DOSE COSMIQUE Les rayonnements cosmiques représentent 15 à 20 % de la dose de radioactivité naturelle que chacun de nous reçoit. Cela représente 0,3 à 0,5 mSv/an. PLUS ON MONTE EN ALTITUDE, PLUS LA PROTECTION CONTRE LES RAYONNEMENTS COSMIQUES DIMINUE Lorsque l’on prend l’avion, on est donc plus exposé aux rayonnements venant de l’espace. Un vol Paris/ New-York correspond à peu près à la dose de radioactivité reçue lors d’une radiographie panoramique dentaire. Ce n’est pas une dose de rayonnement très importante, mais cela peut commencer à compter lors de voyages très fréquents, raison pour laquelle les personnels navigants bénéficient d’une surveillance de leur exposition. LE RADON L’uranium naturellement présent dans les roches en France produit du radon, un gaz radioactif, qui s’échappe dans l’air. Les sols granitiques sont les plus concernés, comme en Bretagne et dans le Limousin.

LA RADIOACTIVITÉ AUTOUR DE NOUS 2.4 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustrations : La-ƒabrique-créative, B2 infographie – Photos : Maxime Morin/IRSN, Martial Chevreuil/Médiathèque IRSN Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr LA RADIOACTIVITÉ DANS LES SOLS Dès l’origine de la Terre, les sols étaient naturellement riches en éléments radioactifs. Depuis le XXe siècle, l’Homme y a apporté une part de radioactivité artificielle. LA RADIOACTIVITÉ NATURELLE DANS LES SOLS De nombreux éléments radioactifs comme le potassium, l’uranium, le radium et le thorium sont présents dans l’écorce terrestre. Leur concentration varie selon la nature du sol. La radioactivité est ainsi 5 à 20 fois plus élevée dans les sols des massifs granitiques que dans les autres terrains. LA RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE DANS LES SOLS En fonctionnement normal, les installations nucléaires rejettent dans l’air des éléments radioactifs en quantités très faibles. Ceux-ci se déposent sur les sols et les végétaux et s’y intègrent. Les éléments radioactifs artificiels présents aujourd’hui dans les sols en France métropolitaine proviennent quasi exclusivement des retombées des essais nucléaires atmosphériques ayant eu lieu dans l’hémisphère nord et de l’accident de Tchernobyl. LA SURVEILLANCE DE LA RADIOACTIVITÉ DANS LES SOLS La surveillance de la radioactivité dans le milieu terrestre repose essentiellement sur des prélèvements. Pour mesurer les éléments radioactifs qui se sont déposés récemment, on prélève le sol en surface. Pour déterminer la façon dont ils ont migré au fil du temps, on réalise des carottages. Ils fournissent des éléments quant à l’histoire du sol, en remontant à des dizaines d’années en arrière selon la profondeur du prélèvement. D’autres moyens permettent de réaliser une mesure directe des rayonnements gamma émis par le sol, sans prélèvement préalable : on parle alors de spectrométrie gamma in situ. Bien que moins performante qu’une analyse en laboratoire, elle peut fournir rapidement de précieuses informations quant aux éléments radioactifs présents. Les végétaux qui poussent dans le sol sont également de précieux indicateurs, car ils y puisent les éléments nécessaires à leur croissance. Les légumes racinaires tels que la pomme de terre, la betterave ou encore l’oignon vont ainsi capter les éléments radioactifs, naturels comme artificiels, présents dans le sol. Leur analyse permettra de disposer d’informations sur le sol cultivé. Mesure en spectrométrie gamma in situ à proximité de la centrale nucléaire de Saint-Alban. Exemple de carotte de sol. Les plantes absorbent les éléments radioactifs du sol par leurs racines. Certaines roches contiennent de l’uranium, du thorium, du radium et il s’en échappe du gaz radon. La pluie dépose les éléments radioactifs de l’air dans le sol.

LA RADIOACTIVITÉ AUTOUR DE NOUS 2.5 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustration : La-ƒabrique-créative – Photos : Noak/Le bar Floréal/ Médiathèque IRSN, Arnaud Bouissou/MEDDE/Médiathèque IRSN Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr LA RADIOACTIVITÉ DANS L’EAU L’eau contient des éléments radioactifs d’origine tellurique, mais également présents dans l’atmosphère. Elle est aussi le reflet des activités humaines mettant en jeu de la radioactivité. LA RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE DANS L’EAU En fonctionnement normal, les centrales nucléaires rejettent des éléments radioactifs sous forme liquide qui peuvent se retrouver dans les rivières et la mer puis dans des organismes vivants aquatiques. Les eaux contiennent également des éléments radioactifs provenant des retombées des essais nucléaires et de l’accident de Tchernobyl. L’activité totale de l’eau de mer due aux éléments radioactifs qui s’y trouvent est d’environ 14 Bq/L. Elle est due à 90 % au potassium 40 présent naturellement dans l’eau. Ces éléments radioactifs peuvent se concentrer dans les produits de la mer. LA SURVEILLANCE DE LA RADIOACTIVITÉ DANS L’EAU Les rejets liés aux installations nucléaires sont soumis comme les rejets gazeux à des valeurs seuils fixées par l’ASN. Leur impact sur l’environnement est également mesuré et surveillé par les exploitants et par l’IRSN. Outre le système Hydrotéléray, qui mesure la radioactivité des fleuves, des hydrocollecteurs prélèvent à haute fréquence de l’eau en aval des sites nucléaires et dans les canaux de rejet des centrales nucléaires en façade maritime afin de déterminer plus finement les radionucléides présents. Les équipements de l’IRSN sont aussi dotés de bacs de décantation des matières en suspension dans l’eau, qui permettent d’analyser les radionucléides présents dans ces particules transportées par le courant. Des prélèvements manuels d’eau et de sédiments dans le lit des cours d’eau sont réalisés. Ces derniers, qui résultent du dépôt progressif des matières, sont donc représentatifs de la radioactivité accumulée au fil du temps. La faune et la flore aquatique font également l’objet d’une surveillance. Poissons, mollusques, algues ou encore végétaux intègrent de la radioactivité, naturelle ou artificielle, tout au long de leur vie. Le prélèvement et la mesure d’échantillons permettent donc de disposer d’informations précieuses, non seulement vis-à-vis des différentes étapes de la chaîne alimentaire, mais plus généralement des éléments radioactifs présents. DES MESURES EN CONTINU Des mesures du rayonnement ambiant dans les fleuves sont effectuées en continu à l’aide de balises automatiques. Sept stations Hydrotéléray sont dévolues à la surveillance continue des fleuves en aval des installations nucléaires. Hydrocollecteur LA RADIOACTIVITÉ NATURELLE DANS L’EAU L’eau contient naturellement des éléments radioactifs dont une partie provient des terrains qu’elle traverse. Ces éléments vont donc se retrouver dans les nappes phréatiques et les rivières. Les eaux minérales puisées dans des terrains granitiques peuvent contenir du potassium 40, du radon ou de l’uranium dissous et sont ainsi naturellement plus radioactives que les eaux de surface. L’eau de mer est également naturellement radioactive : elle contient notamment du tritium et du polonium que l’on retrouve en particulier les poissons, coquillages ou crustacés. Depuis 1946, de nombreux pays ont rejeté leurs déchets dans les océans. En Europe, le Royaume-Uni et la Belgique les ont immergés dans la fosse des Casquets au nord-ouest du Cap de La Hague, et la France au grand large de la Galice et de la Bretagne. L’immersion des déchets radioactifs dans les fonds marins avait été considérée comme sûre par la communauté scientifique. La dilution et la durée présumée d’isolement apportées par le milieu marin semblaient suffisantes. L’immersion de déchets en mer est désormais interdite par le protocole de Londres signé en 1996 et ratifié en 2006 par 30 pays, dont la France. La France a arrêté d’immerger ses déchets après 1969. Elle a construit des centres de stockage et d’entreposage sur terre. EN DÉBAT L’IMMERSION DES DÉCHETS RADIOACTIFS Prélèvements dans le Lauzon, au sud du site du Tricastin.

LA RADIOACTIVITÉ AUTOUR DE NOUS 2.6 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustrations : La-ƒabrique-créative/Bruno Bourgeois – Photos : Arnaud Bouissou/MEDDE/Médiathèque IRSN, rawpixel.com/Freepik Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr DE L’ENVIRONNEMENT À L’ASSIETTE Les animaux et les plantes puisent leurs ressources dans l’air, l’eau et le sol. Les éléments radioactifs se retrouvent ainsi tout au long de la chaîne alimentaire. LA RADIOACTIVITÉ NATURELLE DANS LES ALIMENTS Tous les aliments sont naturellement radioactifs car ils contiennent de nombreux radionucléides, dont le potassium 40, le carbone 14 ou le polonium 210. Un kilogramme de pommes de terre contient par exemple environ 130 Bq de potassium 40. L’eau, qui contient naturellement du tritium ou des traces d’uranium, est également radioactive. LA RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE DANS LES ALIMENTS Les rejets des installations nucléaires en fonctionnement normal sont extrêmement faibles. Les éléments radioactifs qui en sont issus sont susceptibles d’être transférés aux plantes, et donc aux animaux et aux humains. LA SURVEILLANCE DE LA RADIOACTIVITÉ DANS LES ALIMENTS La surveillance radiologique est adaptée aux rejets des installations nucléaires, mais prend également en compte les productions alimentaires locales et leur saisonnalité. Le programme de surveillance réglementaire prévoit l’analyse de la radioactivité dans des denrées représentatives de la production locale autour des installations. Au niveau national, différents organismes participent à la surveillance de la radioactivité dans l’alimentation : la Direction générale de l’alimentation (DGAL), la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et l’IRSN, avec une convention nationale commune entre ces trois acteurs. LA DOSE MOYENNE LIÉE L’ALIMENTATION est estimée à 0,55 mSv/an. L’EAU POTABLE RÉGLEMENTÉE L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la dose totale indicative par habitant liée à l’eau de consommation ne doit pas dépasser 0,1 mSv/an, à raison d’une consommation de 2 litres par jour. Plusieurs critères de qualité de l’eau et limites sont ainsi fixés. Une eau destinée à la consommation humaine ne doit par exemple pas contenir plus de 10000 Bq/L de tritium. Une étude de l’IRSN a dressé en 2013 un état des lieux complet de la qualité radiologique des eaux en bouteilles produites dans l’Hexagone. Sur les 75 eaux de sources et 67 eaux minérales analysées, 6 dépassaient le seuil recommandé de 0,1 mSv/an pour la dose totale indicative (DTI). Rejets atmosphériques Radioactivité naturelle cosmogénique Retombées liées à la pluie Transfert vers les racines des plantes Irrigation Transfert dans le lait et la viande Exposition externe par les éléments en suspension dans l’air Exposition interne par inhalation Exposition interne par ingestion Transfert dans les sols Rejets liquides Radioactivité naturelle terrestre Bilan qualité radiologique Parcourez le bilan qualité radiologique des eaux minérales commercialisées en France en flashant le QR Code suivant.

LA RADIOACTIVITÉ AUTOUR DE NOUS 2.7 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Photos : www.mesure-radioactivite.fr, Freepik Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr CONNAÎTRE LA RADIOACTIVITÉ AUTOUR DE MOI De nombreux acteurs réalisent des mesures de radioactivité dans l’environnement français : exploitants d’installations nucléaires, services de l’État, IRSN ou encore associations. Afin de diffuser auprès du public l’ensemble de ces mesures en toute transparence, l’ASN a mis en place le Réseau national de mesures de la radioactivité de l’environnement (RNM), qui centralise l’ensemble de ces données, s’assure de leur qualité et de leur harmonisation et les restitue via une interface Internet. QUELLES MESURES? Les exploitants nucléaires ont l’obligation de transmettre et ainsi mettre à disposition du public tous les résultats de la surveillance réglementaire de l’environnement qu’ils réalisent autour de leurs installations. L’IRSN transmet également tous les résultats obtenus dans le cadre de sa surveillance radiologique nationale. D’une manière générale, tout producteur de données peut transmettre les résultats de ses analyses de radioactivité environnementales au RNM s’il dispose d’un agrément de l’ASN. LES MESURES SONT-ELLES FIABLES? Une procédure d’agrément par l’ASN, qui prévoit notamment le respect de normes internationales et la participation à des comparaisons entre laboratoires organisées par l’IRSN, et s’appuie également sur des inspections dans les laboratoires, permet de s’assurer que les données transmises au RNM respectent un standard en matière de qualité. COMMENT ACCÉDER AUX DONNÉES? Toutes les données sont mises en ligne sur le site www.mesure-radioactivite.fr. Comprendre la radioactivité n’est pas toujours simple au premier abord. Les données sont donc accompagnées de repères graphiques et d’explications afin de contextualiser et d’enrichir les résultats de mesure, facilitant ainsi leur interprétation et leur compréhension. LA RADIOACTIVITÉ PRÈS DE CHEZ MOI Depuis 2010, le site www.mesure-radioactivite.fr rend accessible à tous, en toute transparence, les 300000 mesures réalisées annuellement en France dans les différents milieux (air, eau, sols, faune et flore) et dans les produits alimentaires. Vous pouvez consulter les données statistiques sur un département ou autour d’un site nucléaire : nombre, type de prélèvements et de mesures (air, eau, denrées…), acteurs de la surveillance locale. Tous les résultats sont projetés sur une carte avec la possibilité de se géolocaliser. Un mode expert permet d’accéder à de nombreux filtres et ainsi d’obtenir facilement l’information souhaitée par une sélection multi-critères.

3.1 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Photos : tilo/IStock, paulprescott72/IStock Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr LE RADON DANS NOS MAISONS

LE RADON DANS NOS MAISONS 3.2 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Octobre 2021 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustration : La-fabrique-créative/Bruno Bourgeois Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr RADIOACTIVITÉ NATURELLE : L’EXEMPLE DU RADON L’uranium est présent dans tous les sols et plus particulièrement dans les roches granitiques et volcaniques de certaines régions en France. Cet uranium se transforme en une succession d’éléments radioactifs dont, le radon, un gaz qui peut migrer vers la surface du sol. Le radon est potentiellement dangereux pour la santé s’il s’accumule dans les lieux de vie. DU RADON DANS MA MAISON? L’exposition des habitants diffère d’une maison à l’autre : le radon pénètre par différentes voies (fissures, passages de canalisations…) et s’accumule dans des endroits confinés comme les caves, les sous-sols ou encore les pièces d’habitation insuffisamment ventilées. Il peut aussi se dissoudre dans les eaux des nappes phréatiques et se trouver dans l’eau du robinet et les eaux thermales. Enfin, le radon se transforme par désintégration en d’autres éléments radioactifs, notamment en polonium. QUEL DANGER REPRÉSENTE LE RADON? Le radon peut être dangereux pour la santé s’il s’accumule dans les lieux de vie. On estime que c’est la deuxième cause de cancer du poumon en France. Il est particulièrement présent dans les régions granitiques et volcaniques. CARTE D’IDENTITÉ DU RADON Le radon est inodore, incolore et radioactif. Il se désintègre en émettant des particules alpha et des descendants solides (polonium, plomb, bismuth) eux aussi radioactifs. Son isotope le plus fréquent et le plus stable, le radon 222 a une demi-vie de 3,8 jours. L’APPLICATION RADON ET RADIOACTIVITÉ Estimez votre niveau d’exposition individuel à la radioactivité d’origine naturelle en quelques clics et calculez le potentiel radon de votre commune en installant l’application sur votre smartphone.

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