Contrôle n°201

DÉCEMBRE 2016 | N° 201 | CONTRÔLE 61 la phase de décrue. Et, pendant le week- end, nous avons participé à l’animation du stand de la préfecture de police sur le Champ de Mars autour de la thématique « hébergement d’urgence ». Quels points spécifiques souhaitiez- vous tester dans cet exercice ? La communication de crise a été un axe prioritaire. Vers les Parisiens et les usa- gers, avec des informations adaptées aux cibles; vers les médias, bien sûr: les élus présents le 9 mars en salle de crise ont pu être interviewés par de nombreux journa- listes; et, enfin, vers les élus et les opé- rateurs. Un autre objectif de l’exercice a été la gestion de la décrue. Opérations de pompage, enlèvements des déchets dans les zones hors d’eau, réouvertures des équipe- ments, remises en état de la voirie et des réseaux structurants… le pilotage de toutes ces actions se décline dans le temps. C’est une période délicate et très mobilisatrice. Quel est le bilan pour la ville de Paris de cet exercice ? EU Sequana 2016 nous a aidés à aller plus loin dans nos plans d’action. Notre première satisfaction a été la forte mobi- lisation des directions qui ont travaillé ensemble pour ajuster leurs actions. Autre point positif : nous avons apporté des solu- tions à de nombreux problèmes techniques et réglementaires, comme la création de bases de vie pour les équipes devant rester sur site 24 h/24, ou encore la validation des procédures de passation de marchés en situation de crise (par exemple pou- voir fournir des cuissardes et des cirés aux agents). Enfin, le relais médiatique a bien fonctionné : nous avons couvert l’événement dans nos journaux internes, nos newsletters ainsi que sur notre site Internet et les réseaux sociaux : compte Twitter (1,3 million d’abonnés) et page Facebook de la ville. Quels leviers d’amélioration comptez-vous activer ? Nous voulons optimiser nos modes d’or- ganisation. Un des axes d’action consiste ainsi à renforcer notre réserve d’agents communaux, jeunes retraités, pouvant intervenir sur le terrain. L’identification de Parisiens bénévoles au niveau local est également une piste d’évolution. Acteurs de proximité, ils seraient des relais d’in- formation et d’aide auprès des habitants vulnérables. Enfin, un chantier à parfaire concerne le maillage des équipements qui pourraient rester ouverts dans des conditions environnementales dégradées (écoles, gymnases, crèches…). Comment la ville de Paris a fait face à la crue de juin 2016 ? On peut faire tous les exercices possibles, ils ne correspondent jamais à la vraie vie. Un état de fait confirmé par la crue de juin qui a surpris par la période de sa survenance et sa rapide montée des eaux. Pour nos équipes, EU Sequana 2016 était proche et les réflexes bien présents. Nous avons dû fermer les voies navigables et les voies sur berge, hormis un tronçon, et monter une quinzaine de protections amovibles (batardeaux et barrières anti- crues). Enedis a a mis en sécurité élec- trique quelques appartements. Si les dommages constatés ont concerné essen- tiellement les acteurs économiques des quais bas de Seine, la notion d’adaptabi- lité permanente s’est fait sentir. Ainsi, alors que notre plan d’action pré- voit un déclenchement de la gestion de crise à partir d’un niveau de la Seine de 5,50 m à l’échelle d’Austerlitz, nous avons dû l’engager dès 4,50 m en rai- son de la montée rapide de l’eau. De même, la gestion de la décrue n’a pas été identique pour toutes les directions. Les équipes de la voirie, de la propreté, des espaces verts ont été longtemps mobili- sées. Aujourd’hui, des groupes de travail en interne étudient les réponses à apporter à ces problématiques. © MAIRIE DE PARIS La cellule de crise Sequana avec la maire de Paris. a. Enedis est une entreprise de service public, gestionnaire du réseau de distribution d’électricité

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