Rapport de l'ASN 2019

2.1.2 Le radon Certaines zones géographiques présentent un potentiel élevé d’exhalation de radon du fait des caractéristiques géologiques des terrains (sous‑sol granitique par exemple). La concentration mesurée à l’intérieur des habitations dépend également de l’étan‑ chéité du bâtiment (soubassements) et de la ventilation des pièces. L’exposition au radon dit «domestique » (radon dans les habita‑ tions) a été estimée par l’IRSN lors de campagnes de mesures qui ont donné lieu ensuite à des analyses statistiques (voir   irsn.fr ) . La valeur moyenne des activités mesurées en radon a ainsi été estimée en France à 63 Bq/m 3 , avec environ la moitié des résul‑ tats inférieurs à 50 Bq/m 3 , 9% supérieurs à 200 Bq/m 3  et 2,3% au‑dessus de 400 Bq/m 3 . Ces mesures avaient permis de classer les départements en fonc‑ tion du potentiel d’exhalation de radon des terrains. En 2011, l’IRSN a publié une cartographie du territoire national en consi‑ dérant le potentiel d’exhalation de radon dans le sol, à partir des données du Bureau de recherches géologiques et minières. Sur cette base, une classification plus fine, par commune, a été publiée par l ’ arrêté interministériel du 27 juin 2018   (voir moteur de recherche par commune et cartographie disponibles sur asn.fr et irsn.fr ) . À terme, la nouvelle obligation faite aux laboratoires d’analyse des détecteurs radon de transmettre à l’IRSN les résultats des mesurages devra permettre d’améliorer la connaissance des expositions au radon en France (voir le 3  e plan national d’action 2016‑2019 pour la gestion du risque lié au radon publié en janvier 2017 et accessible sur asn.fr ). 2.1.3 Les rayonnements cosmiques Les rayonnements cosmiques de composantes ionique et neu‑ tronique sont aussi accompagnés de rayonnement électroma‑ gnétique. Au niveau de la mer, le débit de dose résultant du rayonnement électromagnétique est estimé à 32 nSv/h et celui résultant de la composante neutronique à 3,6 nSv/h. En prenant en compte le temps moyen passé à l’intérieur des habi‑ tations (l’habitat atténue la composante ionique des rayonnements cosmiques), la dose efficace individuelle moyenne dans une com‑ mune située au niveau de la mer, en France, est de 0,27 mSv/an, alors qu’elle peut dépasser 1,1 mSv/an dans une commune qui serait située à environ 2 800 m d’altitude. En moyenne, la dose efficace annuelle par individu en France est de 0,32 mSv. Elle est inférieure à la valeur moyenne mondiale de 0,38 mSv par an publiée par l’UNSCEAR. Du fait d’une exposition accrue aux rayonnements cosmiques en raison de séjours prolongés en altitude, une surveillance dosi‑ métrique s’impose pour le personnel navigant (voir point 3.1.3). Potentiel d’exhalation du radon en France métropolitaine (source IRSN) —  Limite des 31 départements prioritaires pour la mesure du radon ■  Zones du potentiel d’exhalation du radon Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2019  103 01 – LES ACTIVITÉS NUCLÉAIRES : RAYONNEMENTS IONISANTS ET RISQUES POUR LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT 01

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