Rapport de l'ASN 2017

50 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2017 Chapitre 01  - Les activités nucléaires : rayonnements ionisants et risques pour la santé et l’environnement 2. Les différentes sources de rayonnements ionisants 2.1 Les rayonnements d’origine naturelle En France, l’exposition à la radioactivité naturelle, sous ses dif- férents modes (cosmique ou tellurique), représente en moyenne environ 65 % de l’exposition totale annuelle. 2.1.1 Les rayonnements d’origine terrestre (hors radon) Les radionucléides naturels d’origine terrestre sont présents à des teneurs diverses dans tous les milieux constitutifs de notre environnement et de l’organisme humain. Ils conduisent à une exposition externe de la population du fait des rayonnements gamma émis par les produits de filiation de l’uranium-238 et du thorium-232, et par le potassium-40 présents dans les sols, mais aussi à une exposition interne par inhalation de particules remises en suspension, par ingestion de denrées alimentaires ou d’eau de consommation. Les teneurs en radionucléides naturels dans les sols sont extrê- mement variables. Les valeurs des débits de dose d’exposition externe, à l’air libre, s’échelonnent en France, selon les régions, entre quelques nanosieverts/heure (nSv/h) et 100 nSv/h. Les valeurs de débit de dose à l’intérieur des habitations sont généralement plus élevées du fait de la contribution des maté- riaux de construction (environ 20 % en plus, en moyenne). À partir d’hypothèses sur les temps de présence des individus à l’intérieur et à l’extérieur des habitations (respectivement 90 % et 10 %), la dose efficace annuelle moyenne due à l’exposition externe aux rayonnements gamma d’origine tellurique est esti- mée en France à environ 0,5 mSv par personne et par an. Les doses dues à l’exposition interne d’origine naturelle varient selon les quantités incorporées de radionucléides des familles de l’uranium et du thorium via la chaîne alimentaire, lesquelles dépendent des habitudes alimentaires de chacun. Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) (2015), la dose moyenne par individu serait de l’ordre de 0,32 mSv par an. La concentration moyenne du potassium-40 dans l’organisme représente environ 55 Bq par kilogramme; il en résulte une dose efficace annuelle moyenne de l’ordre de 0,18 mSv. Les eaux destinées à la consommation humaine, notamment celles d’origine souterraine, ainsi que les eaux minérales, se chargent en radionucléides naturels du fait de la nature des couches géo- logiques dans lesquelles elles séjournent. La concentration en descendants de l’uranium et du thorium mais aussi en potas- sium-40 varie selon les ressources exploitées, compte tenu de la nature géologique du sous-sol. Pour les eaux présentant une POTENTIEL d’exhalation du radon en France métropolitaine (source IRSN) Zones du potentiel d’exhalation du radon Limite des 31 départements prioritaires pour la mesure du radon

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