Livre blanc du Tritium & bilan des rejets de tritium pour les INB

273 L’ANCCLI et le tritium groupes d’experts : AGIR (groupe pluraliste comprenant les instances officielles et des représentants de la société civile en Grande-Bretagne) et Euratom (les experts de l’article 31 au niveau européen) recommandent que la radiotoxicité de cet élément soit réévaluée. • la problématique des rejets tritiés dans l’environnement a été largement débattue, montrant qu’il y a là une réelle inquiétude des populations. 3 Les conclusions du colloque • Le tritium dans l’environnement : les processus de dispersion (bioaccumulation, bioamplification, bioconcentration), • L’impact sanitaire du tritium : divers résultats scientifiques suggèrent qu’il faut revoir les données concernant les effets du tritium. • L’option gestion par rejet : elle doit être réétudiée ainsi que le précise la directive européenne 96-29 en son article 6. Il n’est pas envisageable sans analyses sérieuses de permettre une augmentation des rejets tritiés des divers sites en produisant. De nombreuses incertitudes scientifiques apparaissent. Des recherches scientifiques sont nécessaires pour combler des déficits de connaissances sur les effets du tritium. Comme l’ont souligné certains participants du colloque d’Orsay, la directive européenne REACH impose une démonstration d’innocuité préalable à l’autorisation de mise sur le marché des substances chimiques : le faire pour les substances radioactives serait en cohérence avec les directives. • L’importance de réduire la production de tritium aux niveaux les plus bas possibles (principe d’optimisation) puisque le stockage ou les rejets posent des problèmes tant sanitaires qu’environnementaux, toujours à l’étude. • Les conséquences des rejets tritiés sur l’environnement et la santé des populations seront au final à la charge des « citoyens » pour ce qui est du domaine des « réparations » 4 Recommandations  • Continuer les recherches sur le tritium, en particulier sur les formes organiquement liées ; • Ne permettre aucune augmentation des rejets de tritium tant que ne seront pas mieux connus les effets à une exposition chronique de ce corps ; • Faire un suivi de toutes les recherches : la formation de groupes pluralistes tant au niveau national (ASN, IRSN, ANCCLI,…) qu’européen et international est en cours et doit aider dans ce suivi. 5 Le rôle de l’ANCCLI • L’ANCCLI demande que la solution proposée par le CEA et instruite par l’ASN, soit soumise à la consultation du public, comme la France s’y est engagée en ratifiant la convention d’Aarhus. Le GPMDR va suivre de près ce dossier. • Alors qu’il y a des doutes sur l’impact sanitaire du tritium, l’ANCCLI demande l’application du principe de précaution et regrette que plusieurs centrales EDF aient été autorisées à augmenter leurs rejets de tritium dans l’environnement. Elle rappelle aussi qu’en signant les accords de Sintra de la convention OSPAR en 1998, la France s’est engagée à faire tendre vers zéro les concentrations ajoutées en radioéléments dans l’Atlantique Nord. L’ANCCLI et les CLI continueront, au sein du GPMDR, à se saisir des dossiers énumérés dans la loi de juin 2006. Les présentations au colloque sont disponibles sur le site du GPMDR (www.anccli.fr).

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