Livre blanc du Tritium & bilan des rejets de tritium pour les INB

216 Connaissance des transferts de l’eau tritiée atmosphérique dans les différents compartiments de l’environnement La figure 4 permet, sur l’exemple des données de Salives, de visualiser l’ensemble des transferts air, pluie, eaux de surface, végétal et lait. L’eau de la vapeur d’eau de l’air a, pendant la très grande majorité du temps, la concentration la plus forte. Les fluctuations sont liées principalement à la variabilité des directions devents.L’activitédel’eau de pluie est sensiblement plus faible d’un facteur 3 à 10, ce qui est conforme aux modèles mathématiques pour l’échange entre vapeur d’eau de l’air et gouttes de pluie à ces distances.Lesfluctuations sont assez importantes, la proportion de temps de pluie étant faible et la répartition en direction et intensité des vents, très inhomogène sur la semaine. L’eau libre des plantes se situe en règle générale entre les deux précédentes. L’eau de pluie semble avoir une influence assez faible dans les transferts du tritium. Ceci peut se comprendre soit par l’importance des dépôts de vapeur de l’air au sol par temps sec soit par une prédominance de la voie air - feuille. La concentration de l’eau de la Tille apparaît très stable sur toute la période et peu sensible à la pluie. Elle dépend en pratique pour une grande part de celles des eaux d’infiltration et de la nappe phréatique, d’activité plus élevée que celle de l’eau de pluie pour les raisons indiquées dans le bilan hydrogéologique précédent. Enfin, l’activité du lait apparaît cohérente avec l’activité des végétaux. Les mesures d’eau de combustion de la matière organique (OBT en Bq/L) ne font pas partie du plan de surveillance du fait des difficultés pratiques de réalisation. Des campagnes sont cependant régulièrement réalisées souvent en parallèle avec l’association indépendante locale (Structure d’échange et d’information sur Valduc). Seules les valeurs détaillées de l’association ont été reportées ici (Figure 5), sachant que les valeurs pour l’eau libre sont généralement très voisines entre les deux entités. Les divergences éventuelles entre les mesures d’eau de combustion apparaissent sur les ratios OBT/eau libre. D’une manière générale, on constate qu’il n’y a pas de différence très significative entre eau libre et eau liée en terme de concentration. Le cas des pommes et pommes de terre mérite une itération. Dans les quelques cas où l’on peut croiser ces données avec des données de l’air ou de la pluie, on constate que la valeur concernant l’eau de combustion est relativement voisine et de celle de la vapeur d’eau de l’air, mais assez largement au dessus de l’eau de pluie. 4 Conclusion Bien que l’activité rejetée par Valduc soit, depuis près de 10 ans, stabilisée à un niveau désormais difficile à réduire, celles des nappes et eaux de surface ont continué à décroître, faisant apparaître ainsi le rôle et l’influence du tritium encore en stock dans la géosphère. La comparaison mesures – modèle montre que les évaluations sont satisfaisantes, même si la multiplicité des voies ne permet pas d’affirmer avec certitude l’importance relative des phénomènes en jeu. La pluie semble avoir une influence faible pour la chaîne alimentaire. Il n’apparaît pas de différence manifeste entre les activités de l’eau de combustion et de l’eau libre, compte tenu des difficultés de mesure du tritium organique à ces faibles niveaux. Figure 5 : activités de divers produits alimentaires en tritium organique et eau libre de végétal. 1 Le CEA n’a mesuré que l’eau de combustion. Les ratios présentés utilisent l’eau libre des échantillons mesurées par la SEIVA Figure 4 : activités des eaux libres de la biosphère mesurées de 2005 à 2008 à Salives (sous les vents du temps de pluie).

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