Livre blanc du Tritium & bilan des rejets de tritium pour les INB

214 4 CHAPITRE Connaissance des transferts de l’eau tritiée atmosphérique dans les différents compartiments de l’environnement Introduction Le Centre de Valduc se situe en région Bourgogne, Côte d’Or (21), à environ 30 km au nord-ouest de Dijon, sur le plateau de Langres, à une altitude d’environ 450 m. Acquis en 1957, il abrite aujourd’hui, entre autres, des installations « tritium » qui concernent le traitement, la purification du tritium et son conditionnement, le traitement des déchets tritiés, et leur entreposage. Seules ces installations sont génératrices de rejets atmosphériques conduisant à un marquage mesurable de l’environnement. Ceux-ci sont passés d’environ 100 g/an au maximum à un peu moins de 1 g/an aujourd’hui,grâceàuneréflexionportantsurlaconceptiondesinstallations, qui a conduit à la mise en place d’un traitement de l’air (détritiation), et d’une politique de traitement des déchets. Les rejets des installations sont essentiellement constitués d’eau tritiée. La Figure 1 présente l’évolution des rejets des origines à aujourd’hui. Les objectifs principaux de ce document sont : • de présenter le bilan des quantités émises depuis l’origine par le centre de VALDUC, et de leur devenir dans l’environnement hydrogéologique. • de fournir des données observées macroscopiquement in situ sur les mécanismes de transfert de l’eau entre les différents compartiments de l’environnement et la chaîne alimentaire, grâce au traceur exceptionnel que constitue l’eau tritiée et, • de confronter les résultats de modèles mathématiques à la réalité du terrain. 1 Données relatives à l’environnement du site La région de Valduc est constituée par des niveaux de calcaires karstifiés séparés par un horizon marneux peu perméable épais d’une vingtaine de mètres. Cet horizon peu perméable sépare deux aquifères, un aquifère d’épaisseur moyenne de 10 mètres et qui s’écoule vers les rivières de la Douix et de l’Ignon, et un aquifère inférieur soutenu par les argiles noires du Lias. La surface d’affleurement de ce dernier est réduite aux flancs et aux fonds des vallées ce qui limite son alimentation directe par infiltration des précipitations. Il s’agit d’une nappe régionale peu affectée par la topographie, dont l’épaisseur est de 24 mètres en moyenne et utilisable comme ressource en eau. Trois voies de communication sont possibles entre les deux nappes : les failles et rejets de faille, l’infiltration verticale à travers les marnes, et enfin la réinfiltration de l’eau, après écoulement en surface sur les marnes, dans le calcaire contenant la nappe inférieure. D’unpoint de vue climatique, le climat est continental, légèrement tempéré par une influence océanique. La météorologie présente un intérêt important pour la définition des flux d’eau entrant dans le système d’une part et pour la répartition des dépôts au sol via la dispersion des effluents atmosphériques d’autre part. Connaissance des transferts de l’eau tritiée atmosphérique dans les différents compartiments de l’environnement Apports de la surveillance du centre CEA-Valduc P.Guétat1, A. Tognelli2, L. Vichot1 1 UMR CEA E4, VALDUC 2 CEA, Bruyères le Chatel Figure 1 : Evolution des rejets (échelle logarithmique) de tritium et répartition entre installation de purification, d’entreposage et de traitement de déchets (1g = 358TBq).

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