Livre blanc du Tritium & bilan des rejets de tritium pour les INB

110 Le tritium dans l’environnement La contamination des animaux aquatiques résulte de l’ensemble des voies de transfert de tritium (voie directe et voie trophique). Différentes approches peuvent être adoptées pour déterminer l’activité du tritium organique lié dans les animaux. Pour les poissons, Ciffroy et al (2006) ont retenu de considérer la contamination par ingestion d’eau comme prédominante, l’activité d’OBT dans l’animal étant déterminée par un taux de transfert entre l’eau et l’organisme ainsi que par une constante d’élimination biologique. Équation 4 où [OBTsp] fish (t) est l’activité spécifique d’OBT dans le poisson au temps t (Bq.g-1 H) ; [HTOsp] wat (t) est l’activité spécifique de HTO dans l’eau brute au temps t (Bq.g-1 H) ; λ bio,fish est la demi-vie biologique de l’OBT dans le poisson (5 à 10 j-1) ; CF fish est le facteur de transfert HTO eau -OBT poisson (0,45 l.kg-1  ; Kirchmann et al, 1979). L’activité d’OBT dans les poissons est alors obtenue par l’équation :   )t( ] OBTsp .[ ). H1( )t( OBT fish fish fish fish ω  Équation 5 où ω fish est la concentration en hydrogène dans la matière organique du poisson (55 à 85 g H.kg-1 de matière sèche) Galeriu et al (2005) ont développé une autre approche prenant en compte simultanément de l’apport à partir de la nourriture et de l’eau, quel que soit l’organisme aquatique considéré : Équation 6 où [OBT] organism,x (t) est l’activité d’OBT (fraction non échangeable) dans l’organisme de l’animal x à l’instant t (Bq.kg-1 frais) ; x a est le coefficient de transfert de l’OBT entre l’animal x et sa nourriture (j-1) ; x, bio x x ) SAR 1( a λ  SAR x est le ratio entre activité spécifique en OBT de l’animal x et activité spécifique en HTO de l’eau λ bio,x est la demi-vie biologique de l’OBT dans l’animal x (j-1) ; [OBT] food,x (t) est l’activité massique d’OBT dans la nourriture de l’animal x à l’instant t (Bq.kg-1 frais) ;       n 1i prey pred i, prey i, prey x, food Dryf Dryf P ] OBT [ OBT où n est le nombre de proies consommées ; [OBT] prey,i est l’activité massique d’OBT dans la proie i ; P prey,i marque la préférence du prédateur (animal x) pour la proie i ; Dryf z est la fraction de masse sèche de l’organisme z (complément à 1 de la teneur en eau) ; b x est le coefficient de transfert de HTO présent dans l’eau en OBT dans l’animal x (l.kg-1j-1) ; Les paramètres de l’équation 6 ont été déterminés pour un certain nombre d’organismes (Galeriu et al, 2005 ; Tab.7.2). Tableau 7.2 : valeurs des paramètres SAR et λ bio,x (d’après Galeriu et al, 2005) Concernant le taux de perte biologique des poissons, Galeriu et al (2005) ont suggéré l’emploi d’un modèle métabolique incluant deux composantes : la dilution par la croissance et les pertes métaboliques au sens strict. Cette approche conduit à l’expression suivante de la demivie biologique : )T(F WCEc c C a x, bio b    λ Équation 7 où c est la fraction du taux maximum d’alimentation journalier (g.g-1.j-1) E est l’efficacité nette d’assimilation C a , C b sont les coefficients traduisant l’influence du poids sur le métabolisme W est le poids de l’organisme F c est l’effet de la température sur le métabolisme, dépendant de T qui est la température de l’eau La définition et le dimensionnement de ces paramètres tels que donnés par Galeriu et al (2005) ne sont pas suffisamment précis pour permettre par exemple une vérification de l’équation aux dimensions. Par ailleurs, l’attribution de valeurs à chacun de ces paramètres suppose leur disponibilité dans la « littérature » ou leur acquisition dans le cadre d’une étude spécifique à un site. La mise en œuvre de ce modèle métabolique est donc difficilement généralisable.     ) e1).( t( ] HTOsp [ CF e).1 t( OBTsp )t( OBTsp t . wat fish t . fish fish fish , bio fish , bio Δ λ Δ λ         x, organism x, bio wat x x, food x x, organism ] OBT [ )t( ] HTO [ b )t( ] OBT [ a dt OBT d λ    

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