Recommandations pour la gestion post-accidentelle

Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 76 B Accompagner, former et informer B.1. Développer un dispositif de partage d’informations et d’échanges, efficace dans la durée Quelle que soit leur nature (centres d’accueil et d’information ou autres), la création de structures chargées d’assurer l’information de la population au niveau local est essentielle. De telles structures permettent aux personnes affectées par l’accident de s’exprimer pour partager leurs expériences personnelles, et aussi pour obtenir des réponses sur de multiples sujets : sanitaires, économiques, juridiques, etc. Ces structures sont animées par des personnels formés (personnels d’accueil, experts, psychologues, etc.). De plus, ces structures sont maintenues au plus proche de la population concernée. L’expérience des conséquences de l’accident de Tchernobyl dans différents pays (en particulier en Biélorussie et Norvège) montre que la contamination du territoire et de ses productions par les radionucléides s’inscrit dans le long, voire le très long terme. En effet, plus de trente-cinq ans après l’accident, produire dans certains territoires contaminés demande encore l’utilisation de techniques spécifiques permettant de limiter la contamination des produits. Le partage d’expérience direct, par la visite de personnes venant de ces territoires contaminés par d’anciens accidents, est un élément essentiel pour permettre à la population de développer une culture de radioprotection utile et pertinente pour la vie quotidienne. Il est donc important de favoriser les échanges de cette nature. B.2. Poursuivre l’information du public au sein des centres d’accueil et d’information Les centres d’accueil et d’information sont des lieux privilégiés de diffusion à la population des informations prescriptives (consignes et conseils) nécessaires à la bonne gestion postaccidentelle. Le caractère direct de la relation permet une meilleure appropriation des messages grâce à un processus d’échanges avec la population. Les victimes peuvent également y poser librement, individuellement ou en groupe, leurs questions et trouver des réponses rapides, claires, objectives et éventuellement personnalisées. La qualité de cette relation interpersonnelle de questions-réponses peut contribuer à établir la confiance que la population accordera aux pouvoirs publics. Les centres d’accueil et d’information permettent également la remontée et l’échange d’informations. Les témoignages, les questions, les critiques, voire les fausses rumeurs recueillies au sein de ces dispositifs sont des indicateurs de la perception par la population de l’événement et de sa gestion. Ces informations

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